Nationaliste Social et Ethniciste

Nationaliste Social et Ethniciste

Définir la nation: un enjeu fondamental

Question difficile et fondamentale pour le nationaliste: qu'est-ce que la nation? En effet, la conception même de la nation explique les choix idéologiques opérés par le nationaliste. Les différentes définitions de la nation engendrent des nationalismes différents, notamment le nationalisme "de gauche" et le nationalisme "de droite", brièvement évoqués dans "Qu'est-ce que le nationalisme?" Etymologiquement, le terme "nation" vient du latin natio, dérivé du verbe nascor (= naître). En latin, natio, peu employé, a un sens très vague: tribu, peuplade, "race" (au sens de lignée). L'idée à retenir est celle d'un groupe d'hommes qui a quelque chose en commun. De ce point de vue, l'émergence politique de la nation en France est clairement manifestée au début de la Révolution avec le changement de la titulature royal: jusqu'à présent roi de France (c'est-à-dire d'un territoire), Louis XVI devient "roi des Français", autrement dit roi de la nation française. 

 

Définition allemande et définition française

Traditionnellement, on oppose ces deux conceptions de la nation. Pour les Allemands, la nation est fondée sur la langue, la culture et... on serait tenté de dire la "race". Il faut nuancer. Volk est difficilement traduisible en français. Il signifie "peuple" mais avec une connotation ethnique (ethnos) plus que politique (démos). La nation est donc une donnée culturelle et naturelle pour le voisin germanique. Dans la définition française, la nation est plutôt une donnée politique. Certains s'étonnent de l'attachement des Français au centralisme jacobin. Ils n'ont pas compris qu'il s'agit là d'un aspect majeur de notre identité nationale. Pour la nation "à la française", les trois piliers sont: 1) la volonté de vivre ensemble (donc de constituer un Etat unitaire); 2) des valeurs communes; 3) une histoire commune. Si on y réfléchit, les deux définitions ne sont pas contradictoires, car des valeurs et une histoire communes forment au final... une culture! Il faut ajouter que la conception allemande n'exclut pas, loin s'en faut, l'aspect politique: l'idée impériale (souvenir vivace du Saint Empire) et le pangermanisme habitent l'idée nationale allemande. Au fond, les deux définitions englobent les mêmes éléments: leur ordre varie du fait des circonstances historiques. L'idée nationale française s'est développée dans le cadre d'un vieil Etat monarchique unitaire, d'où le primat du politique. Au contraire, l'idée nationale allemande a grandi dans un cadre politiquement éclaté de principautés et de royaumes souvent rivaux. Dans cette situation, la culture et la langue sont apparues comme les meilleurs dénominateurs communs. Dernière remarque: chaque conception porte en elle un projet universel, le rêve impérial en Allemagne, l'idéal républicain en France.

 

La volonté de vivre ensemble

Ce premier pilier de la définition française de la nation est, me semble-t-il, mal interprété par beaucoup. Il sert en effet à justifier l'accueil d'une immigration importante. L'argument? C'est simple: ils veulent vivre en France, donc ils veulent appartenir à la nation française, et il est normal de les intégrer. A ceci près que les immigrationnistes n'ont pas noté un détail subtil: si nombre de ces immigrés sont d'accord pour vivre en France, ils ne veulent pas nécessairement vivre avec les Français, en tant que Français. Et si certains en doutent, je les renvoie aux textes haineux des rappeurs "français". Leur "volonté de vivre ensemble" laisse songeur... Leur discours est l'exact pendant des propos racistes et xénophobes de l'extrême-droite. Question: pourquoi tolère-t-on les dérapages verbaux des rappeurs et pas ceux des extrémistes de droite? Soit on les condamne tous, soit on ne condamne personne. La volonté de vivre ensemble ne doit pas se borner à percevoir les prestations sociales. Elle concerne tous les aspects de la vie: c'est accepter, pour les femmes musulmanes issues de l'immigration, d'aller à la piscine avec des hommes, de serrer la main des hommes, d'être examinées aux urgences par un médecin homme; et pour leurs coreligionnaires masculins, c'est accepter de serrer la main des femmes, et de les respecter. Mais, au nom du droit à la différence, les autorités ont renoncé à imposer ces principes. Des municipalités ont même été tentées d'autoriser la séparation des sexes dans les piscines publiques! Une part croissante des immigrés d'origine maghrébine et subsaharienne entend vivre en France selon ses coutumes, et en imposant une nouvelle conception de la nation: une nation "à l'américaine", c'est-à-dire tout entière fondée sur l'immigration, une nation d'apatrides et de déracinés, ce qui est la négation pure et simple de la nation française telle qu'elle s'est historiquement construite. Il faut, à mon sens, comprendre "la volonté de vivre ensemble" comme un mouvement tendant à l'unification et à (c'est inévitable) la relative homogénéité de la population française. A partir du moment où, avec Chirac et plus encore Sarkozy, l'Etat renonce à "construire l'unité" pour se contenter de "gérer la diversité", l'idée nationale est amputée d'un de ses piliers.

 

Les valeurs communes

Ce deuxième pilier est aussi très commode, et associé au premier, il tend à annihiler le troisième, fort gênant pour les tenants de l'immigration massive et de la nation "à l'américaine". En visitant différents sites et blogs sur le net, je me suis aperçu que tout un courant de pensée, alimenté surtout par des intellectuels issus de l'immigration ou favorables à l'immigration, développe une définition totalement abstraite de la nation française. Pour ces gens, cette dernière n'est même plus un groupe humain, mais se résume uniquement à des valeurs, et d'abord celles de la devise nationale: liberté, égalité, fraternité. A cela s'ajoute la démocratie. Et voilà. Ces quatre mots forment la nation française. On oublie soigneusement de dire que ces valeurs ont été historiquement portées par un peuple. De toute façon, ledit peuple ayant été raciste, esclavagiste et colonialiste, il fait tâche. Autant l'exclure de la définition. On ne retient que les valeurs. Oubliés ceux qui ont donné pour elles leur vie en 1793, en 1870, en 1914-1918, en 1940-1945. Mais ces valeurs, parlons-en. Vous avez dit liberté? Eu égard à la tolérance dont bénéficient les rappeurs, je me demande si la liberté d'expression n'est pas devenue en France le droit d'insulter pour les uns et l'obligation de se taire pour les autres. Si les immigrés et Français issus de l'immigration s'indignent légitimement de propos injurieux que certains tiennent à leur encontre, pourquoi les patriotes sincères n'ont-ils pas le droit de s'offusquer des paroles haineuses proférées par les "artistes" de rap? Et on aurait le droit d'insulter la France et pas l'islam? Jusqu'à preuve du contraire, les Maghrébins et Subsahariens sont plus nombreux que les électeurs du FN dans les prisons françaises... Vous avez dit égalité? Certaines dispositions de la loi française me laissent rêveur: ainsi, le caractère "raciste ou antisémite" d'une agression est une "circonstance aggravante". Dit comme cela, ça passe. Mais poussons le raisonnement au bout: comme le racisme "anti-blanc" (ou plutôt "anti-natifs") n'est pas reconnu, il faut donc comprendre qu'un natif qui frappe un Africain, c'est "plus grave" qu'un Africain qui frappe un natif. J'en déduis donc que la sécurité, et donc la vie, d'un Africain est plus précieuse que celle d'un natif. Belle conception de l'égalité! D'autant qu'à la vue des données concernant la composition de la population carcérale en France, on pourrait se demander qui agresse qui le plus souvent... Quant à la fraternité, quel "frère" digne de ce nom me demanderait de faire pénitence en permanence, de renier mes aïeux et de lui céder ma patrie sous la menace de brûler ma voiture et ma maison? De même, il y a confusion concernant l'universalité de la République française: il s'agit de valeurs que la France propose au monde entier mais il n'a jamais été question d'inviter le monde entier à venir en France!

 

L'histoire commune

C'est là que le bâts blesse les membres du lobby immigrationniste. Ils savent que la nation française, comme toutes ses homologues du Vieux Monde, est une nation historique, une nation enracinée dans le passé et dans un territoire. On nous rebat les oreilles du slogan "tous fils d'immigrés", on nous inculque doctement qu' "un Français sur quatre a au moins un grand-parent immigré". Et quand bien même? Cela fait toujours 75 % des Français qui n'a pas de parent ou de grand-parent immigré. La majorité de la population française est là depuis si longtemps qu'on a oublié l'époque de son installation, contrainte ou volontaire. Surtout, ce qui fonde une nation et son identité, c'est la capacité de sa population à communier autour de quelques grandes figures et quelques grandes heures de son histoire. Je pose la question: où est l'histoire commune de la nation française aujourd'hui? Où sont les héros fondateurs? Il y a là, je le sais, une dimension en partie factice mais que je crois nécessaire à la cohésion du corps civique. Que dois-je répondre à un élève d'origine africaine qui me dit: "Les Francs, je m'en fous, ils sont pas noirs"? Aujourd'hui, on nous demande de communier autour de... l'immigration! Avec la fameuse Cité de l'Immigration, ce monument sans pareil à la gloire de la propagande anti-nationale. Et les "Indigènes de la République" proclament haut et fort leur volonté de "dénationaliser" l'histoire de France! De qui se moque-t-on? Plus prosaïquement, comment une population française "black et beur", pour une part islamisée, peut-elle se reconnaître dans ce qu'ont fait Saint Louis, Louis XIV, Napoléon, Jules Ferry? Saint Louis? Un islamophobe raciste qui a mené deux croisades contre l'incomparable civilisation islamique à laquelle nous devons tout, c'est bien connu! Louis XIV? Un roi esclavagiste bien sûr, qui a honteusement enrichi la France par la traite négrière, et institutionnalisé le racisme dans son Code Noir! Napoléon? Le restaurateur de l'esclavage dans les Antilles, évidemment! Jules Ferry? Le promoteur du colonialisme raciste! Et ainsi de suite: racisme, esclavagisme, colonialisme, fascisme. Voilà à quoi se résume l'histoire de France avant l'immigration salvatrice. J'entends ceux qui disent: "Mais les Maghrébins et les Africains intégrés dans l'empire colonial français, ne font-ils pas partie de l'histoire de France? N'ont-ils pas versé leur sang pour la nation française?" Si. Je réponds toutefois que cette histoire commune a pris fin avec l'indépendance des peuples colonisés, et parfois dans un bain de sang. Il me semble que les Maghrébins et Subsahariens ont très clairement manifesté leur souhait (légitime et estimable) de bâtir seuls leur avenir. Soit. Mais ils viennent quarante ans après en disant: "On est malheureux, reprenez-nous! On veut être français!" Il faudrait savoir! Au final, l'histoire de la nation française est à présent, au mieux mise aux oubliettes, au pire attaquée, salie et réécrite. Quand on pense que les Allemands songent depuis plusieurs années aux festivités qui commémoreront en 2013 la bataille des nations de Leipzig... Et que le très populaire Jacques Chirac n'a rien fait pour le bicentenaire d'Austerlitz. C'est à pleurer.

 

Ainsi, la définition de la nation française est progressivement déformée et vidée de son sens. Le "vivre-ensemble" ne signifie plus rien face aux surenchères communautaires, les valeurs de la République, sans cesse brandies, sont en fait instrumentalisées au profit des seules minorités. Surtout, l'histoire commune est remplacée par des récits mémoriels et victimaires, à cent lieues de la société harmonieusement "métissée" qu'on nous vante sans cesse. Et les natifs en rajoutent! Je ne compte plus les associations qui réclament repentance pour les massacres de Vendée, les fusillés de 17, Vichy, etc... La nation française a un passé riche et un enracinement fort. Comme toute nation, ce passé est douloureux à maints égards. La souffrance n'est-elle pas le prix de la grandeur? On ne doit pas pour autant tourner le dos à cette histoire au profit d'une définition hyper-abstraite de la nation qui sert les seuls intérêts des minorités issues de l'immigration. Citoyens français, souvenez-vous du passé de notre patrie! Honorez le souvenir de ceux qui ont contribué à bâtir notre nation et notre République! Et ne vous laissez pas aller à la honte et à la repentance. Y a-t-il une seule nation au monde qui ait les mains propres? Les heures sombres ne doivent pas faire oublier les pages glorieuses de notre histoire.



29/04/2009
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