Nationaliste Social et Ethniciste

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Interview d'un artiste français

Aujourd'hui, nous avons l'immense plaisir et l'insigne privilège de livrer l'interview exclusive et totalement fictive d'un artiste français, une huile du showbiz, aussi fictif que les propos qui seront les siens. Cette interview passionnante a été réalisée par Laurent Ducoussin sur une célèbre chaîne de télévision dont nous ne dévoilerons point le nom, la lâcheté étant de mise sur Internet comme chacun sait. Je ne souhaite pas non plus faire de publicité, ni me ruiner en frais d'avocat le cas échéant. Précisons enfin que toute ressemblance avec des artistes existant ou ayant existé sera une pure coïncidence, bien indépendante de ma volonté.

 

Laurent Ducoussin: Bonsoir et bienvenu au 20 h. On ne vous présente plus. Vous sortez votre dernier album, vous tournez dans deux films cette année et vous montez une pièce de Jules Romains pour l'année prochaine. Chanteur, acteur, comédien, vous arrivez à tout concilier?


Le Grand Artiste: Oui, vous savez, le théâtre, c'est un rêve d'enfant qui se réalise. J'ai commencé dans le cinéma parce que ça s'est trouvé comme ça. Mais mon domaine, c'était d'abord la chanson, j'ai passé dix ans à me produire dans les bars de Paris.


LD: Vous avez un parcours atypique. Vous ne vous sentez pas un peu comme un Ovni dans ce milieu?


GA: Je trace ma route sans me soucier des critiques. J'aime ce que je fais, voilà. Mais je reste lucide et je garde une certaine distance avec le milieu artistique.


LD: Votre dernier album a un style vraiment inclassable. Qu'est-ce qui vous a poussé à bousculer les codes de la variété française comme vous le faites?


GA: Je trouve très agaçant d'être enfermé dans une case. Toujours classer les gens, ça limite la liberté. Et je veux être libre.


LD: Justement, vous avez apporté votre soutien à un collectif de sans-papiers. Vous définissez-vous comme un artiste engagé?


GA: Un artiste engagé, je ne sais pas. Je suis un humaniste, voilà tout. Le sort des humbles me préoccupe. Je suis inquiet pour eux, et pour l'évolution du climat politique en France.


LD: Comment cela?


GA: Le gouvernement joue avec le feu. Il attise les tensions. Toutes ces histoires d'identité nationale, de voile intégral, ça rappelle de mauvais souvenirs. On désigne des boucs-émissaires et on fait le jeu de l'extrême droite. La France devient un pays inquiétant.


LD: Le débat sur l'identité nationale vous paraît être une mauvaise idée?


GA: Ce débat est inutile. Inutile et dangereux. C'est quoi l'identité nationale? Ça ne veut rien dire, voilà la vérité. Moi, j'ai un arrière-grand-père letton, des grands-parents d'origine arménienne et mes parents ont longtemps vécu au Mexique. C'est ça, la France, un mélange, un métissage permanent. Alors parler d'identité nationale, pour faire quoi? Pour montrer du doigt les musulmans comme on le faisait des juifs autrefois? Il faut arrêter tout ça, ça ne profite qu'au Front National. La diversité est une vraie chance pour ce pays, on le voit tous les jours. Il suffit d'ouvrir les yeux.


LD: Vous sentez-vous français?


GA: Je me sens de culture française, mais je ne suis pas d'un pays. Je partage ma vie entre Paris et Luxembourg, vous savez. Je me sens européen, et plus encore citoyen du monde. Quand on voit la misère en Afrique, quand on voit la violence en Thaïlande ou ailleurs, on se dit que les petits débats franco-français sur l'identité nationale ou le voile intégral, ça n'a pas sa place dans le monde d'aujourd'hui.


LD: Vous évoquez le voile intégral. Vous ne pensez pas que c'est une atteinte aux droits des femmes?


GA: Je ne sais pas, je ne me suis pas penché sur la question. Mais on a le droit de s'habiller comme on veut, c'est la liberté. Peut-être que ça choque des gens, mais est-ce qu'on va interdire les bikinis parce que ça choque certains catholiques? Il faut respecter les gens, c'est essentiel. Les musulmanes ont le droit de s'habiller comme elles veulent.


LD: Merci d'avoir répondu à notre invitation.


GA: Merci à vous.


Lorsqu'on entend ce type d'interview (et Dieu sait qu'on en entend, à la télévision ou à la radio), j'en viens presque à regretter le temps où les artistes étaient mis au ban de la société, considérés comme des moins-que-rien et enterrés de nuit en catimini. La suffisance de ces gens n'a plus de limite. Beaucoup d'entre eux sont des évadés fiscaux, et ils ont le toupet de venir donner des leçons de solidarité aux Français! Et ils traînent dans la boue ceux-là mêmes qui ont fait leur fortune. Ils prennent la défense de gens qui, pour certains, rêvent d'une société sans musique, sans théâtre, sans cinéma. Toujours prompts à fustiger le puritanisme chrétien (en particulier catholique), ces artistes sont très indulgents vis-à-vis d'un islam rétrograde. Le showbiz, peuplé de parasites et d'incultes, est une des plaies de notre société moderne.



20/05/2010
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