Nationaliste Social et Ethniciste

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Rémi Fraisse: une mort profitable

Je mesure ce que le titre de cet article peut avoir de choquant, mais comme on dit : « aux vivants, on doit le respect ; aux morts, on ne doit que la vérité ». Que mes lecteurs se rassurent : je n'ai aucunement « fêté » la mort de Rémi Fraisse mais, pour être juste, je dois avouer qu'elle ne m'a pas non plus tiré les larmes des yeux, dès lors que j'ai entendu le procureur de la République d'Albi présenter les faits [1]. Et il faut dire que la belle image du militant écolo, pacifiste, éminemment sympathique, de Rémi Fraisse se fissure quelque peu, tout comme celle de Clément Méric, le prétendu « héros » de la lutte antifasciste, victime d'un néo-nazi, dont on s'est aperçu depuis qu'il était bel et bien l'agresseur d'Esteban Morillo, et un agresseur par derrière de surcroît, ce qui n'est pas une preuve de courage [2]. Ce n'est pas moi qui peut remercier Rémi Fraisse d'être mort, mais bel et bien ses prétendus « amis », écolo-fanatiques de type khmers verts – on m'a reproché l'usage de cette expression, mais je persiste et signe, et j'ajoute que « djihadistes verts » employé par un responsable de la FNSEA, une organisation que je ne porte guère dans mon cœur, convient parfaitement, n'en déplaise à M. Jean-Vincent Placé – mais aussi anarcho-gauchistes d'obédiences variées, avides d'en découdre avec les forces de l'ordre, histoire de se voir en héros de la résistance à l'oppression et à la dictature. Ces pauvres types, parce qu'ils ne sont que ça, sont néanmoins dangereux. J'espère qu'ils ne manqueront pas de se rendre en pèlerinage sur la tombe (ou devant l'urne, il paraît maintenant que la crémation est une nécessité écologique, à quand une loi rendant l'incinération obligatoire?) du malheureux Rémi Fraisse, dont ils ont fait un martyr, lequel n'en demandait sans doute pas tant.

 

D'abord, rappelons brièvement les faits : dans le Tarn, les travaux d'édification d'un barrage ont commencé il y a quelques temps déjà à Sivens. Ce projet est légal, il a respecté l'ensemble des procédures, il a reçu toutes les autorisations nécessaires. Seulement voilà, les « procédures légales », c'est juste bon pour les imbéciles, les moutons, les fonctionnaires zélés. Il faut rappeler ici que les juifs ont été exterminés durant la Seconde Guerre Mondiale en respectant à la lettre des « procédures légales ». Par conséquent, nous voyons bien où peut mener le respect aveugle et pour tout dire imbécile de la loi. D'autant que, dans cette affaire, la déesse Nature est menacée. Et comme tout le monde le sait, « si tu ne respectes pas la Nature, la Nature ne te respectera pas » [3]. Armés de leur conscience (et apparemment de quelques pierres et cocktails Molotov), une poignée de courageux militants écologistes, pour la plupart des rastas et des chevelus qui ignorent apparemment que le mouvement hippie est terminé depuis belle lurette, ont décidé de s'opposer avec toute leur fougue juvénile, en dépit de leurs maigres moyens, à ce barrage, un ouvrage assez modeste au demeurant, dont le but est de créer une retenue d'eau afin que les agriculteurs de la région puissent irriguer. Encore une fois, je ne me prononce pas sur le bien-fondé de ce projet, car je ne sais rien de la situation, hydrique et environnemental, du Tarn. Je me borne à constater que, comme pour l'aéroport Notre-Dame-des-Landes à Nantes, comme pour la Ferme des 1000 vaches dans la Somme, les autorités ont jugé que ce chantier était utile et respectait les réglementations en vigueur. Et comme à Notre-Dame-des-Landes, comme dans la Somme, une minorité d'activistes, de fanatiques qui se croient au-dessus des lois, des gens qui ne sont même pas originaires du Tarn pour beaucoup, s'assoient allègrement sur la loi et la démocratie pour obtenir l'arrêt des travaux ou l'abandon du projet. Et ça marche ! Ces gens entendent imposer leur conception de la nature, leur conception de l'environnement comme d'autres, sous d'autres cieux, veulent imposer leur vision de l'islam. Les djihadistes et les écologistes extrémistes partagent bien plus que l'amour du vert, et la comparaison du syndicaliste agricole me paraît tout à fait pertinente.

 

Durant le week-end des 25 et 26 octobre, un important commando de khmers verts a donc attaqué les forces de l'ordre à proximité du barrage de Sivens. Les gendarmes mobiles, en infériorité numérique, se sont retrouvés assiégés par des activistes plus nombreux qui les bombardaient de projectiles. Que voulaient ces fanatiques ? Il y a deux hypothèses : soit ils cherchaient à tuer ou blesser un gendarme, soit ils espéraient que les forces de l'ordre blessent grièvement ou tuent un manifestant, ce qui aurait le mérite de valider leur thèse selon laquelle la France est une épouvantable dictature, dans laquelle une police pléthorique, peuplée de matraqueurs aussi sadiques qu'assermentés, fait régner la terreur en tabassant et en torturant. Rémi Fraisse, 21 ans, se trouvait sur les lieux, presque par hasard, nous dit-on (on nous prend vraiment pour des buses...). Dans son sac à dos, aux dires de ses proches, une bouteille de pinard et des gâteaux apéritifs. A un moment, Rémi a eu envie d' « aller voir ce qui se passait », et on connaît la suite : il est mort dimanche 26 octobre. Il n'est pas inutile de rappeler que les gendarmes ont eu toutes les peines du monde à récupérer le corps, devant l'hostilité démente des écologistes fanatiques. Il ne fait plus guère de doute que c'est une grenade offensive lancée par un gendarme qui a tué le jeune homme [4]. Mais les véritables assassins de Rémi Fraisse sont les activistes qui ont attaqué les gendarmes, ainsi que les « amis » qui l'ont entraîné sur les lieux du drame. Quant aux Duflot, Mamère, Bové, et autres Placé, ils sont leurs complices.

 

Non contents d'avoir du sang sur les mains, les écologistes, aussi bien les activistes directement à l'origine du drame que les hiérarques d'Europe Écologie-les Verts, ont exploité sans vergogne la mort du jeune homme, en exigeant et en obtenant la suspension du chantier. Les opposants au barrage de Sivens peuvent remercier Rémi Fraisse de s'être fait tuer : grâce à lui, ils ont obtenu gain de cause. Et ils ne sont pas les seuls. Tous les anarcho-gauchistes qui haïssent l’État, les institutions, la police, l'armée, et qui fantasment sur les années 30 en espérant que cette époque bénie reviendra afin de pouvoir casser du flic et du facho en toute bonne conscience, tous ces voyous d'extrême gauche s'en sont donnés à cœur joie. Après tout, pourquoi n'y aurait-il que les racailles de banlieue qui cassent tout ? A Nantes, à Dijon, à Toulouse, partout les mêmes scènes de désolation : vitrines brisées, échoppes taguées, mobilier urbain détruit. Et je passe sur les bouteilles d'acide lancées sur les policiers. Tout cela a un coût pour la collectivité, à commencer par le barrage de Sivens lui-même, dont les travaux étaient déjà bien avancés, mais dont la poursuite est reportée sine die. Suis-je le seul à me demander pendant combien de temps encore cette minorité d'écologistes extrémistes va imposer sa loi à la France entière ? Quel fut le score de Frau Joly aux dernières élections présidentielles ? Va-t-on arrêter tous les projets industriels, tous les chantiers de France, va-t-on fermer nos centrales nucléaires parce que les adorateurs de la déesse Nature sont prêts à tout pour imposer leur volonté au mépris de la démocratie ? Combien de temps le pouvoir va-t-il se coucher et céder devant les menaces et la violence de ces apprentis tyrans adeptes de l'obscurantisme ? Voilà des gens dont la capacité de nuisance est bien supérieure à celle d'un Dieudonné. On aimerait par conséquent que l'incapable Manuel Valls, qui sait si bien frapper les ennemis de l'ordre public paraît-il, se montre à la hauteur de ces énergumènes. Je crois qu'on va attendre un bon moment...

 

Le plus triste et le plus inquiétant dans cette affaire est cette atmosphère de guerre civile qu'elle a provoquée. Ce drame entraîne à mon avis des réactions disproportionnées qui s'apparentent à une crise de paranoïa ou de délire collectif. Non, l’État en France n'est pas un « assassin », non, l’État ne tue pas, non, nous ne vivons pas en dictature. Les lois françaises sont peut-être tatillonnes, mais certainement pas liberticides. Les procédures légales dont se moquent si aisément les activistes de tout poil sont peut-être complexes et rébarbatives, mais elles permettent d'encadrer les projets et les chantiers, et d'empêcher que n'importe qui fasse n'importe quoi. Mais elles n'ont pas vocation à empêcher tout ce qui déplaît aux adorateurs de Dame Nature. En fait, le problème n'est pas que l’État est violent, le problème est qu'il est de plus en plus faible, de plus en plus souvent pris en otage par des minorités religieuses, ethniques, politiques, dont certaines n'hésitent pas à recourir sinon à la violence, du moins à l'intimidation. Si l’État ne tue pas grand-monde, en revanche les écologistes eux, cherchent bel et bien à tuer la France, en détruisant son identité avec l'immigration, en brisant son unité avec la régionalisation, en asphyxiant son économie avec des mobilisations récurrentes contre tout projet industriel ou tout chantier. Ces assassins-là devront, un jour ou l'autre, rendre des comptes...

 

[1] Étrangement, la vidéo paraît désormais introuvable... Le procureur y condamnait en termes forts l'attitude agressive des manifestants et les circonstances dans lesquelles le drame s'est produit. Il a depuis rappelé que les gendarmes étaient retranchés dans une redoute et harcelés lorsque l'un d'eux a vraisemblablement fait usage de la grenade mortelle.

 

[2] Affaire évoquée dans cet article.

 

[3] Cette personnification de la Nature, jointe à sa divinisation, nous ramène à l'animisme préhistorique qui tenait lieu de religiosité principale en Europe il y a plus de trois mille ans... C'est dire la dimension « progressiste » de l'écologie.

 

[4] http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/10/31/mort-de-remi-fraisse-la-these-de-la-grenade-offensive-confirmee-par-les-analyses_4516416_3244.html



01/11/2014
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