Ramdam pour un ramadan
J’ai été gentil. Si, si, vérifiez : pas un article assassin de ce blog ne s’en est pris aux musulmans durant cette période sacrée qu’est le mois du jeûne, le fameux ramadan. Maintenant que c’est terminé, on peut « faire le bilan » comme on dit. Et, comme d’habitude, on peut constater plusieurs choses : l’islamisation de la France, les envolées lyriques sur une religion qui, à l’heure actuelle, détient la palme, non point du martyr comme certains de ces adeptes le croient, mais plutôt celle de l’intolérance et de la violence. Et enfin, les humanistes bien-pensants, de la gent journalistique en particulier, n’ont pas manqué de faire le point sur les terribles difficultés que les gentils musulmans, épris de paix et de tolérance, rencontrent dans ce pays sournoisement islamophobe et insidieusement fascisant qu’est la France.
La France, terre d’islam
On le savait déjà, on ne cesse de nous le répéter depuis des années. « Les musulmans sont pleinement français », « l’islam fait désormais partie du paysage religieux français », « la communauté musulmane est une part de la nation française », etc. Tout ce blabla ne doit pas faire illusion : ce sont des mensonges. D’ailleurs, si c’était vrai, on ne nous le répéterait pas aussi souvent. Le fait que politiques, intellectuels, chefs associatifs, généralement de gauche, se sentent obligés de rappeler cette évidence, et d’autres sur le métissage, le multiculturalisme, prouve justement que tout cela n’a rien d’évident. J’invite mes compatriotes à se tenir sur leurs gardes : méfiez-vous des prétendues « évidences » que les pseudo-humanistes de gauche vous rabâchent à l’envie. L’islam est une religion étrangère, professée par des gens qui refusent de manger comme le commun des Français, qui refusent parfois de s’habiller comme le commun des Français, des gens qui portent fréquemment casquettes, tee-shirts et autres vêtements à l’effigie du Maroc, de l’Algérie, de la Turquie…, bref une religion professée par des gens qui ne manquent pas une occasion de rappeler qu’ils sont étrangers, mais qui veulent être traités comme « des Français comme les autres ». Un tel degré de bêtise et d’incohérence me laisse perplexe.
J’invite par ailleurs tous les gens de bonne foi à visiter notre belle terre de France : les seuls édifices religieux anciens qu’on croise dans nos villes et nos villages sont des églises, des cathédrales, des basiliques, des monastères, des abbayes catholiques, quelques temples protestants et synagogues juives. Venir nous dire que la France est « une terre d’islam », c’est se moquer. Hormis la mosquée de Paris, la plupart des mosquées françaises ne sont sorties de terre que très récemment. C’est aujourd’hui, au moment même où j’écris, que la France se couvre d’un manteau sinistre de mosquées, dont les minarets (elles n’en ont pas toutes) dressent fièrement leurs silhouettes conquérantes, telles des lances plantées dans le ciel de France en signe de défi. Je sais, j’exagère un peu. Quoique…
Et pourtant ! La petite dernière parmi les religions de France est choyée plus que toute autre. Rares sont les personnalités qui ne se penchent pas avec bienveillance sur le berceau de l’islam de France. Peu importe que le bébé soit grognon, hypocrite, pleurnichard, sujet à des colères terribles et destructrices. La France, savamment hypnotisée par l’idéologie du renoncement, de la repentance et du multiculturalisme, regarde avec tendresse l’enfant, les yeux chargés d’amour maternel. Et peu importe que l’enfant au teint cuivré soit un ogre, qui pressure férocement les mamelles de sa mère. Cette incroyable docilité de la France est peut-être liée à l’âge : cette vieille nation malthusienne et peu féconde avait cessé sans doute de croire à une maternité prometteuse. Du coup, elle est en admiration devant le miracle de cet enfant vigoureux qui grandit à une vitesse impressionnante. Mais lorsqu’Agrippine éleva Néron, au sens parental comme au sens politique, on sait ce qu’il advint : le fils prodigue évinça sans ménagement la mère. L’islam cherchera peut-être à faire de même. Partout où cette religion s’implante, elle détruit, elle parasite, elle stérilise invariablement les sociétés qu’elle soumet. Au XX° siècle, on a pu nourrir l’espoir d’une modernisation du monde musulman. Mais l’évolution des dernières décennies montre que l’islam rétrograde résiste et regagne du terrain : le voile est plus porté aujourd’hui en Egypte ou en Irak qu’il y a trente ou quarante ans. En France, la pratique du ramadan augmente d’année en année. Ceux qui s’imaginent que la modernité gagne toujours se trompent lourdement. Notre civilisation ne séduit pas les musulmans, ils la rejettent, mais nous sommes sommés de respecter la leur. Ce à quoi je me refuse catégoriquement.
La bienveillance de la France se manifeste ostensiblement. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, est allé rompre le premier jeûne, publiquement, à la Mosquée de Paris, si je me souviens bien. Nous serons évidemment très attentifs lors du début du Carême : si M. Valls ne se rend pas publiquement à la cathédrale Notre-Dame de Paris pour prendre part aux célébrations, il faudra en déduire que Manuel Valls est le ministre des seuls musulmans. François Hollande, président de la République française, a souhaité « un bon ramadan » aux musulmans de France. Nous serons évidemment attentifs lors de la Pâque, chrétienne et juive : si M. Hollande ne souhaite pas de bonnes Pâques aux chrétiens et aux juifs, c’est donc qu’il est le Président des seuls musulmans. La Nouvelle République, le torchon de la bienpensance bêlante (un journal issu de la Résistance, soit dit en passant) qui paraît en région Centre et Poitou-Charentes, n’a pas hésité à titrer : « La France à l’heure du ramadan ». Etonnant pour une religion qui, d’après les chiffres communément admis à défaut d’être officiels, compte entre trois et cinq millions d’adeptes présumés, dont 50 à 70 % de pratiquants selon les études. Mais ce titre nous rappelle bien à propos que tous les Français sont priés de se sentir concernés par l’islam, et en même temps proches, attentifs, compréhensifs à l’égard de leurs compatriotes et voisins musulmans. En d’autres termes, les Français, tous les Français, doivent aimer et respecter l’islam, et aider les musulmans à trouver « leur juste place ». Et si vous protestez, on commence à vous parler des juifs des années 30…
Un bon ramadan ?
Mais au fait, le ramadan s’est-il bien déroulé ? Apparemment oui. Les musulmans ont eu de la chance, la France maternelle a veillé sur eux. Avec amour sinon avec stupidité. Jugez plutôt.
Quatre jeunes musulmans avaient été embauchés par la mairie de Gennevilliers pour encadrer un camp de vacances où étaient pratiquées des activités sportives. Rendue prudente par un accident suscité quelques années auparavant par une employée qui jeûnait, la mairie avait placé dans le contrat de travail l’obligation de « s’alimenter et de s’hydrater correctement, notamment au moment des repas ». Un employé qui jeûne n’est pas aussi opérationnel qu’un autre qui se nourrit normalement. Sinon, on se demande bien pourquoi autant de sportifs musulmans ont « décalé » leur ramadan pour pouvoir participer aux Jeux Olympiques. On pourra constater au passage que l’islam, si intransigeant sur tant de points, sait se montrer soudainement très souple… quand il y a des sous ou du prestige à la clé bien sûr. De là à considérer que les autorités islamiques sont un ramassis d’hypocrites opportunistes, le plus souvent à la solde de pouvoirs politiques plus préoccupés de leur image et de leur influence, même quand ils affichent une piété ostensible, il n’y a qu’un pas, que je franchis allègrement. Comme partout, il y a chez les musulmans beaucoup de faux dévots. Les tartuffes ne manquent pas. Un vrai musulman aurait dû choisir le ramadan plutôt que son épreuve olympique. Les hochets que sont les médailles olympiques ont-elles l’importance d’Allah ? Apparemment, il y a débat chez les théologiens musulmans à ce sujet. Mais revenons à notre affaire. Au cours d’un contrôle, la mairie de Gennevilliers put constater le jeûne, en violation du contrat de travail. Elle suspendit les employés indélicats. Aussitôt branle-bas-de-combat ! Tout le ban et l’arrière-ban de la sainte-ligue anti-raciste, anti-islamophobie et anti-discrimination se mobilisa. On organisa une rupture du jeûne devant la mairie de Gennevilliers (que n’aurait-on pas dit si des catholiques avaient fait une messe devant une mairie organisant un mariage gay… mais cela n’a, bien sûr, rien à voir). Bref, l’oumma mit en scène bruyamment l’injustice intolérable dont elle était victime. Et que croyez-vous qu’il arriva ? La mairie (dont l’étiquette est PCF : Parti des Castrats Fantoches) s’excusa, et l’article litigieux fut retiré du contrat de travail (1). Parce qu’en France, le droit de pratiquer sa religion pour un musulman est plus important que la sécurité des enfants d’un camp de vacances.
Autre affaire, ou plutôt devrais-je dire autre attaque contre l’inestimable islam, à Marseille. Non loin d’une mosquée, des policiers s’étant mis en tête de faire respecter la loi française (votée par un Parlement dont les membres sont élus démocratiquement, il n’est pas inutile de le rappeler) interpellent une femme voilée intégralement. Inadmissible ! En pleine période de ramadan, n’est-ce pas scandaleux d’importuner les honnêtes musulmans qui ne font que suivre les enseignements du Coran ? Quelle est cette provocation de l’Etat français ? N’a-t-il pas suffi que la France, honte à elle, livre des juifs, enfants compris, aux nazis durant la guerre ? Heureusement, la France apprend de ses erreurs passées. Cette fois, « dans un souci d’apaisement », aucune poursuite ne sera engagée (2). Parce qu’en France, durant le ramadan, les musulmans ne sont plus astreints au respect de la loi commune. J’ignore si ce geste d’une lâcheté révoltante a « apaisé » les musulmans, mais moi, il ne m’apaise pas du tout, mais alors pas du tout. Je dois même avouer en toute honnêteté qu’étant déjà farouchement islamophobe, ce type d’affaires ne fait que conforter mon rejet sans appel de l’islam et de ses adeptes. D’autant que l’enfoulardée a déclaré clairement ne pas respecter la loi. Elle a également mordu une fonctionnaire de police. Que faire de ces enragés ? Et qu’on ne vienne pas me dire : « Ah ! Mais c’est parce que vous ne connaissez pas l’islam ! Il faut lire le Coran, il faut parler avec les musulmans ». A cet argument fallacieux, je ne réponds qu’une chose : c’est aux musulmans d’apprendre à connaître la culture française, et non le contraire. Peut-être que la France a eu besoin de main-d’œuvre en provenance du Maghreb et d’Afrique subsaharienne, mais personne n’a obligé de quelque manière que ce soit des populations musulmanes à s’installer sur notre sol. Je ne demande à personne d’aimer la France, mais je rappelle à ceux qui se plaignent qu’ils peuvent partir, on ne les retient pas… Je pense à tous ces musulmans victimes d’islamophobie, de discrimination, aux rédacteurs du site du « Collectif Contre l’Islamophobie en France » (CCIF). Le monde est vaste, il y a d’autres pays plus accueillants. Faites vos bagages, les gars.
Il est aussi intéressant de noter que les musulmans ont une technique bien particulière pour écarter les critiques. Certains tuent au nom d’Allah ? Mais ils n’ont rien à voir avec l’islam, voyons. Des musulmans commettent des violences, tiennent des propos menaçants à l’égard des pays occidentaux ? Bah, ce n’est qu’une minorité d’agitateurs, qui ne représentent pas l’islam. Finalement, pour les musulmans, les choses sont simples : ils minimisent le nombre ou les agissements des plus fanatiques membres de l’oumma, ils se contentent de dire que « ces gens-là ne sont pas des vrais musulmans », et hop ! Le tour est joué. Surtout, ça évite de se regarder dans le miroir et de se demander s’il n’y a pas quelque chose qui cloche (si je puis dire) dans la religion islamique. Comme c’est pratique… Et comme les musulmans ne sont jamais (officiellement) concernés par toutes les horreurs commises un peu partout au nom de leur religion, ils les condamnent en fait très rarement. L’affaire Merah l’a montré : ce qui a ennuyé les musulmans, c’est que le criminel ait donné une mauvaise image des musulmans. Beaucoup espéraient que le coupable fût un skinhead, néonazi, tendance white power, avec des posters de Le Pen, voire une photo dédicacée de Marine. Mais quand ils ont su la vérité, combien de musulmans de France se sont véritablement demandé le rôle qu’a joué l’islam dans le passage à l’acte de Merah ? Combien de musulmans s’interrogent avec rigueur sur ce qui conduit un nombre relativement important de leurs coreligionnaires vers le fanatisme, l’intolérance, la violence parfois, le terrorisme éventuellement ? Sont-ils si nombreux que cela à se poser des questions ? On aimerait le croire, mais je confesse mes doutes.
Les avocats de l’islam
La période du ramadan permet également aux bienpensants partisans du multiculturalisme de joindre leurs voix aux musulmans qui militent activement pour que « l’islam soit mieux connu et accepté » (mais rarement pour que les musulmans acceptent mieux la culture française, l’ouverture culturelle, rappelons-le, est à sens unique). Revenons à La Nouvelle République, ce torchon suant le conformisme, dont les journalistes amateurs sont rarement capables d’écrire un nom de famille sans faire de faute (j’ai des exemples parmi ma famille). Un article était consacré récemment aux lieux de prière en région Centre. Plusieurs chantiers de mosquées sont au point mort. Question : pourquoi ? Evidemment, la réponse qui vient immédiatement à l’esprit est : islamophobie, sabotages racistes, procédures judiciaires, pétitions xénophobes… Eh bien pas du tout ! Les autorisations ont été accordées, tout s’est fait légalement (enfin, plus ou moins), non, il ne manque qu’une seule chose : les sous. Il faut financer les chantiers. Or tous ces musulmans, pour la plupart issus de l’immigration, cette immigration « qui a reconstruit la France », cette immigration qui produit une richesse phénoménale, tous ces musulmans… n’ont pas d’argent. Tout le monde nous explique à longueur de temps que beaucoup de ces gens, malgré la xénophobie et les discriminations, réussissent, font des études, fondent des entreprises, deviennent médecins ou ingénieurs, et pourtant, il n’y a pas d’argent pour financer les mosquées. Or ces mosquées en construction sont grandes, puisqu’il y a beaucoup de fidèles. On comprend bien que tous les fidèles ne sont pas riches, mais parmi cette communauté intégrée, dynamique, travailleuse, pleine d’allant et d’imagination (lisez les immigrationnistes : c’est le discours qu’ils tiennent, je n’invente rien), comment se fait-il qu’on ne trouve pas les fonds nécessaires à l’édification des monuments à la gloire de Dieu ? Les nantis musulmans seraient-ils avares ? Les bouddhistes, moins nombreux, édifient leurs pagodes sans autant de difficultés. Est-ce à dire que tous les Asiatiques de France sont milliardaires ?
On apprend ainsi que la mosquée de Tours ne se construit pas car il manque cinq millions d’euros. Et la première pierre a été posée il y a déjà plusieurs années. A Blois, Mohammed VI, roi du Maroc, un pays où le chômage est une plaie, a trouvé le moyen de faire un don de près de 800 000 € pour que la mosquée soit achevée d’ici 2013. Parce que, pour Son Altesse Mohammed VI, il est plus important de construire une mosquée en France que de développer son propre pays. L’article n’évoquait pas les fréquentes querelles entre associations musulmanes, souvent créées sur des bases nationales, car les Marocains ne s’entendent guère avec les Tunisiens, les Algériens n’aiment pas les Subsahariens et les Turcs se méfient des Arabes. Mais il ne faut pas trop demander à La Nouvelle République, un journal d’amateurs. Toujours est-il que l’article conclut en citant un sociologue qui explique sans rire que le principal obstacle reste « culturel », l’islam étant difficilement accepté par nombre de Français (dont moi, j’avoue). L’ensemble de l’article a démontré que les chantiers ont été légalement autorisés, entamés le plus souvent avec la bénédiction des autorités municipales qui louent les terrains pour rien par le biais de baux emphytéotiques, aucun acte visant clairement à saboter un des chantiers n’est évoqué dans l’article, mais, tenez-vous bien, le principal obstacle est « culturel ». Beau travail de journaliste. Le seul obstacle est d’ordre financier, voilà la vérité. L’islam a pour lui les bienpensants, les intellos moralisateurs de gauche, les autorités municipales prêtes à tout pour obtenir la paix sociale et les voix des croyants, les médias qui se répandent en compassion islamophile tellement appuyée qu’elle en devient obséquieuse. Toute critique un peu virulente de l’islam ou des musulmans entraîne un tollé, un sévère rappel à l’ordre dans le meilleur des cas, l’anathème et l’excommunication dans le pire. Alors ? On veut nous faire croire que les islamophobes complotent pour empêcher les musulmans de lever des fonds ? Ou bien qu’ils intriguent pour maintenir les musulmans dans la misère afin que jamais ils ne puissent édifier leurs mosquées ? Tout cela est grotesque. La réalité, c’est que les musulmans pèchent par orgueil : ils n’ont pas les moyens de leurs ambitions. A eux de bâtir des projets immobiliers raisonnables et réalisables avec l’argent dont ils disposent, au lieu de pleurnicher et de fustiger l’islamophobie des autres. Voilà qui serait plus honnête.
Disons un mot du sociologue cité par La Nouvelle République. Il s’agit de Mohammed Telhine, chercheur associé au CADIS (Centre d’Analyses et D’Intervention Sociologiques), dépendant de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) qui, soit dit en passant, compte nombre de d’immigrationnistes patentés. Déjà, on notera un problème dans l’intitulé de ce laboratoire de recherche. S’agit-il d’une structure qui étudie ou d’une structure qui agit (puisque le terme « intervention » apparaît) ? La question n’est pas anodine. Le travail d’un chercheur, c’est de produire du savoir, de la connaissance, et non d’ « intervenir ». Ou alors son intervention doit être strictement encadrée, réclamée et contrôlée par une autorité légitime. Mais si le CADIS et l’EHESS agissent, alors ce sont des structures politiques, auquel cas on est en droit de s’interroger sur leur légitimité. Qui a élu les chercheurs du CADIS ? Qui a voté pour M. Telhine et ses confrères ? Le nom même donné à ce laboratoire ne m’étonne qu’à moitié, il montre bien combien certains universitaires se sont fourvoyés dans ce pays. Soyons clairs : je ne crache pas sur les diplômes. J’en ai moi-même, et j’en tire quelque fierté. Mais le diplôme sanctionne une compétence, et non un pouvoir. Or, aujourd’hui, trop de professeurs du supérieur (et même quelques-uns du secondaire) s’imaginent que leurs diplômes leur donnent le pouvoir d’orienter la politique de la nation. C’est une erreur. Là encore, soyons précis : les universitaires ont naturellement le droit d’exprimer, de développer et d’argumenter leur point de vue en tant que citoyen. C’est ce que je fais ici. Il est bien sûr normal d’exploiter son champ de connaissances personnelles pour développer son discours, je le fais également. Mais le savoir ne donne pas une légitimité égale ou supérieure au suffrage universel. En d’autres termes, le pouvoir appartient au peuple, et à lui seul, et non point à ceux qui savent ou plutôt qui croient savoir…
Ce que je reproche à trop d’universitaires, c’est de présenter leur combat idéologique comme un travail de recherche. Les gauchistes n’ont pas le monopole de la méthode, il suffit de lire les ouvrages de Reynald Secher sur le « génocide » vendéen. Il faut distinguer les deux, clairement. Trop d’enseignants du supérieur, à mon sens, entretiennent l’ambiguïté. On peut être chercheur et militant. Mais quand on vient pour défendre son idéologie, il est très malhonnête je trouve de s’abriter derrière son statut. Ici, sur ce blog, je ne suis qu’un citoyen français m’adressant à d’autres citoyens français (et étrangers francophones, sait-on jamais). Il m’arrive de parler de mon métier, mais, hormis pour ce qui est de ma profession justement, j’évite d’écrire : « j’ai raison parce que j’ai une maîtrise d’histoire ». Cela n’aurait aucun sens. Lorsque M. Telhine explique que le principal blocage est culturel, il nous donne son opinion. Elle est respectable sans doute, mais elle est fausse au regard des faits que présente l’article, qui n’évoque concrètement que des problèmes financiers pour expliquer les difficultés des chantiers de mosquées à Tours et à Blois. Pourtant, M. Telhine est présenté comme sociologue, donc on veut indiquer au lecteur que sa parole est celle d’un expert. On voit d’ailleurs que l’article est très mal fait, puisqu’il donne tort au chercheur dont le propos conclut pourtant l’article, et constitue donc l’ultime idée que le journaliste veut faire passer au lecteur. Quant à Mohammed Telhine, voici, d’après le site du CADIS (3), ses domaines de recherche : La "sociologie religieuse" ; la géopolitique des islams ; l'inscription de l'islam dans l'espace public européen ; les discriminations liées à "l'islamophobie" ; les représentations dans le construit identitaire et communautaire. On peut déjà noter que l’islamophobie n’est pas (encore ?) définie en droit français, ce qui laisse toute liberté au chercheur pour établir comme il lui plaît son objet d’étude. C’est bien commode. Comme ledit chercheur, dans La Nouvelle République, évoque « l’humiliation » des musulmans contraints de « prier dans le caniveau » (dans la rue, donc, ce qui se fait dans les pays musulmans…), il est assez aisé d’en déduire que ce monsieur a une définition très large de l’islamophobie. Je le dis comme je le pense : la France ne devrait pas payer ce type d’individus, qui mènent un combat politique sous couvert de recherche scientifique, et cela aux frais du contribuable.
La parabole de l’islamophobe
Terminons sur un ton plus léger :
Il était une fois un homme qui vivait bien : il avait une maison confortable, un beau terrain, de beaux troupeaux et sa table ne manquait point de victuailles. Un jour, un étranger vint, pauvre et misérable, cherchant un gîte et du travail. L’homme qui vivait bien le regarda d’abord avec méfiance, mais il donna tout de même du travail à l’étranger, et il lui céda un bout de son terrain afin que l’étranger y édifiât sa demeure. Le temps passa. L’étranger fit venir son frère et son cousin et l’homme qui vivait bien les embaucha, car le premier étranger lui donnait satisfaction, et les laissa construire leurs maisons. Un jour, les trois étrangers vinrent trouver l’homme et lui dirent qu’ils désiraient ardemment bâtir un temple à la gloire de leur dieu. L’homme qui vivait bien hésita, mais sa conscience lui dit : « tu vis bien, fais un geste pour ces pauvres étrangers ». Alors l’homme laissa les étrangers construire leur temple. Après quoi, les étrangers se mirent à prier souvent, à vivre et à s’habiller comme dans leur pays d’origine. L’homme qui vivait bien s’en inquiéta, mais les étrangers le rassurèrent. Ils l’invitèrent même chez eux pour partager des repas lors des fêtes religieuses. Un jour, l’homme décida de rendre leur invitation aux étrangers. Ils vinrent tout trois le jour convenu à l’heure convenue. L’homme s’étonna : pourquoi leurs épouses n’étaient-elles pas là ? Le premier étranger sourit et dit que, dans leur culture, une femme ne doit pas sortir de chez elle et aller chez un étranger. L’homme qui vivait bien, un peu désappointé, proposa alors aux étrangers un verre de son meilleur apéritif. Le deuxième étranger sourit et déclara que, dans leur culture, la consommation d’un tel breuvage était proscrite. L’homme fut un peu vexé mais se maîtrisa. On passa à table. L’homme avait débité en belles charcuterie le plus beau et le plus gras de ses cochons. Le troisième étranger sourit et expliqua alors que, dans leur culture, on ne mangeait point pareil animal. Vexé, mais poli, l’homme fit signe qu’on apporta la suite. Il avait fait rôtir un bœuf magnifique. Mais les étrangers déclarèrent en chœur que pareille viande ne se déguste chez eux que si la bête a été saignée suivant les rites de la religion. Excédé par ce manque de savoir-vivre et profondément offensé que ses invités n’aient rien voulu goûté des plats que lui-même aimait partager, alors que lui les avait honorés en savourant chez eux leurs mets apprêtés à leur manière, l’homme les mit à la porte et se jura, mais un peu tard, de ne plus accueillir d’ingrats.
Moralité : Lois et devoirs de l’hospitalité dépendent de la qualité des invités…
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