Nationaliste Social et Ethniciste

Nationaliste Social et Ethniciste

SOS-Racisme... a besoin du racisme!

Quitte à l’alimenter. Ainsi, j’invite le lecteur à regarder la vidéo suivante sur le site de l’officine « anti-raciste » :

 

http://www.sos-racisme.org/content/trop-de-fachos-moins-de-libido-vote-mon-pote

 

La vidéo de deux minutes narre donc les déboires d’une jeune enseignante bobo, blonde et blanche qui se cherche un mec « en vue de bâtir une relation stable et génératrice d’échanges culturels enrichissants » (ce n’est pas dit, je traduis l’implicite), bref un gars qui l’écoute sans broncher plaindre le tiers-monde, maudire le passé colonial de la France, exprimer son admiration pour l’architecture mauresque et sa passion pour la danse indienne.

A sa manière, soit dit en passant, ce clip est sexiste : l’inculte et le raciste, étrangement, sont des hommes. La jeune femme animée de bons sentiments et dépositaire d’un humanisme généreux est la seule personne « sympathique » de la vidéo. Hasard ?

 

La caricature du « black »

A tout seigneur, tout honneur. Le noir a droit à trente secondes au début de la vidéo. La jeune femme éclairée tente de lui parler des sujets qui tiennent à cœur à tout humaniste qui se respecte : la dérive autoritaire du gouvernement Orban en Hongrie (à quand les chars de l’OTAN à Budapest sur demande de Bernard-Henri Lévy ?), les révolutions du « printemps arabe » (dont on entend moins parler depuis que les islamistes font tomber dans leur escarcelle les « jeunes démocraties » les unes après les autres…). Malheureusement la jeune femme est tombée sur un black beauf, juste intéressé par le football au point de ne pas aller voter.

 

Cette vision du noir est empreinte de tous les préjugés que SOS-Racisme et les associations amies prétendent combattre : le noir inculte, juste intéressé par le foot (sport de décérébré), ignorant de l’actualité européenne (d’un autre côté, les histoires de blancs…) et internationale, et dénué de tout civisme. La caricature est grossière, même si, après tout, les terrains de foot sont l’un des endroits où en effet, les blacks sont nombreux. C’est même une pépinière : Lilian Thuram, ancien footballeur devenu intellectuel depuis qu’il a chaussé des lunettes, est spécialiste reconnu de l’Afrique et des noirs en général. Quand on sait que ce monsieur est Antillais, prière de ne pas rire. Mais il est vrai qu’il recycle en France les thèses douteuses de tout un courant historiographique qui vante à tout instant les « racines africaines » de l’Europe, jetées aux oubliettes par les méchants racistes blancs du XIX° siècle.

 

On apprend ainsi que dès l’Antiquité, l’Afrique a donné à l’Europe de grandes personnalités : Septime Sévère, l’empereur « africain », de Lepcis Magna, une cité punique comme Carthage, fondée par des colons phéniciens, et dont la culture était un mélange d’éléments orientaux, grecs et romains (on repassera pour l’ « africanité ») ; Esope, poète « africain » (une hypothèse défendue par une minorité de chercheurs), et j’en passe. On nous expliquera bientôt que Saint Augustin (né à Thagaste, actuelle Souk-Ahras en Algérie) est le précurseur de Kader et de Sékou. Le problème est qu’Augustin avait le latin comme langue maternelle et le christianisme comme religion… C’est dire le sérieux de ces gens-là, qui reprochent (et parfois à juste titre) la vision européocentrée de l’histoire, mais pour lui substituer une vision africanocentrée relevant d’un nombrilisme comparable.

 

On pourrait se dire que c’est étrange de la part de SOS-Racisme d’user d’un tel cliché. Mais outre que le procédé n’est pas nouveau (1), on va voir que finalement notre black beauf est un brave type à côté du « facho », blanc évidemment.

 

Le « petit blanc » : le nazillon selon SOS-Racisme

Passons à Max, jeune homme de type européen. Bon, d’emblée, il ne présente pas si mal… mais il a les cheveux coupés courts ! Un signe qui ne trompe pas pour la police antifasciste, habituée à débusquer la « bête immonde » dans les moindres recoins sordides de la France moisie où, tapie dans l’ombre, elle attend son heure. Dans un premier temps, la jeune bobo blonde se dit qu’elle est tombée sur un gars qui, au moins, s’intéresse à la politique. Max parle tout de suite de l’euro, de la crise, mais bientôt le sourire de la charmante humaniste se crispe car la conversation glisse sur le thème de l’immigration. Et lorsque le malotrus a l’impudence de déclarer qu’il « pense voter FN » (la formulation a son importance), notre citoyenne ouverte et tolérante, révulsée, se lève dignement, drapée dans l’honneur de la Patrie des Droits de l’Homme, et laisse en plan le vilain « facho ».

 

Plusieurs questions se posent après vision de l’extrait. Et d’abord, celle-ci : combien de « fachos » réels les associations antiracistes ont-elles croisé ces dernières années ? A mon avis pas beaucoup. J’en veux pour preuve que SOS-Racisme et cie fabriquent de toute pièce un personnage « facho » tout droit sorti de leurs fantasmes. Malheureusement pour eux, le lascar séquano-dionysien, l’intégriste salafiste ou l’identitaire noir membre du CRAN sont des réalités. Le « facho » selon SOS-Racisme n’existe pas, ou plutôt il est rarissime, et beaucoup moins répandu que les catégories susdites issues des « minorités visibles ».

 

Le contexte est parfaitement irréaliste : qui peut s’imaginer qu’un jeune homme drague en pestant contre les Arabes, les Roumains et les immigrés en général ? Personne. De surcroît, SOS-Racisme paraît sous-estimer l’efficacité du terrorisme intellectuel pratiqué depuis des années par la gauche bienpensante dont les officines antiracistes sont une émanation. Rares sont les gens qui se permettent de critiquer l’immigration publiquement et à haute voix. Il m’arrive de le faire, mais je n’aborde jamais le sujet de mon propre chef. Et je ne pousse pas la témérité jusqu’à mettre mon nom sur ce blog. On peut me taxer de lâcheté, mais j’aime mieux parler de prudence : j’évolue dans un milieu professionnel qui globalement ne partage pas mes idées ; ensuite, je suis dans l’annuaire, mon adresse se trouve facilement, et j’aime autant éviter les désagréments qui touchent parfois ceux qui se permettent de professer des idées jugées hérétiques, parce qu’en contradiction avec la doxa immigrationniste, multiculturelle, etc. Revenons à nos moutons. Qui peut croire qu’un jeune homme, même hostile à l’immigration, pousserait l’audace jusqu’à demander à une institutrice (enfin, professeur des écoles, mais à SOS-Racisme, on a un train de retard) si elle ne « détecte » pas dans ses élèves immigrés de futurs délinquants ? De la même façon, il n’est pas si fréquent que quelqu’un confie sa sympathie pour le FN, surtout à une personne qu’on rencontre pour la première fois. Le « frontiste décomplexé », il paraît que ça court les rues. Pour ma part, j’ai un peu de mal à y croire.

 

Autre question : savent-ils, à SOS-Racisme, ce que signifie le mot « amalgame » ? Normalement oui, puisqu’ils dénoncent sans cesse les « amalgames », lorsque, par exemple, une personnalité publique se hasarde à affirmer que les « bandes », les « casseurs », les « voyous », les « délinquants », les « dealers »,  les islamistes sont majoritairement issus de l’immigration. Mais la mentalité de gauche repose souvent sur « faites ce que je dis, pas ce que je fais ». Qu’est-ce que la critique de l’euro, par exemple, a à voir avec l’immigration ? Eh bien, à gauche, on a décidé que s’opposer à l’euro, c’est « facho », parce que le FN, entre autres, est hostile à la monnaie unique. Or le FN critique l’immigration. Donc le théorème gauchiste est simple : si une idée est défendue par le Front National, c’est forcément par essence une idée d’extrême droite. La preuve ? Nicolas Dupont-Aignan a régulièrement droit à cette question innocente : « mais au fond, qu’est-ce qui vous différencie de Marine Le Pen ? ». Peu importe que le candidat DLR se réclame de l’héritage de Philippe Séguin, qui a critiqué dès l’origine le principe même de la monnaie unique. Peu importe qu’il cite Jean-Pierre Chevènement. « Il dit pareil que Le Pen ! » scandent les journaleux, tout heureux d’avoir démasqué un avatar de la « Bête immonde ».

 

Allons plus loin : qu’est-ce que la critique de l’immigration a à voir avec le racisme ? Le racisme, stricto sensu, c’est la conviction qu’il existe des races humaines et qu’il y a une hiérarchie entre ces races. Un peu comme si on considérait que l’homme de race noire est juste bon pour le football tandis que l’homme de race blanche est le plus souvent un sale « facho »… Oui, la vidéo de SOS-Racisme, loin d’être drôle, est parfaitement raciste, ou plus précisément néo-raciste. Qui est le raciste ? Le blanc. Le noir, lui, est un peu à l’ouest, mais au fond plutôt sympathique. Regardez bien le blanc : sourire carnassier, sous-entendus, insinuations. Et évidemment, menteur : « je suis pas raciste » déclare-t-il, contre toute évidence, parce que, bien sûr, tout le monde a compris que, plus raciste que ce « facho », tu meurs. C’est un peu plus fin que la chronique de Sophia Aram, mais on est dans la même veine.

 

Dernière question : sait-on à SOS-Racisme ce qu’est le fascisme, le vrai ? Manifestement non. Rien, je dis bien rien de ce que dit le présumé « facho » n’est en réalité fasciste ou même raciste. Critiquer l’euro ? On a le droit, nous sommes (encore) en démocratie aux dernières nouvelles. Un citoyen a le droit de considérer que les promesses de l’euro n’ont pas été tenues et que le bilan de la monnaie unique est catastrophique à tous égards. Des blogueurs de gauche font ce constat. Sont-ils fascistes ? Sans doute pas. L’hostilité à l’immigration ? Cela relève de la liberté de pensée et d’opinion, et le dire fait partie de la liberté d’expression. L’immigration est une question importante qui mérite d’être débattue. Un citoyen a le droit de s’interroger sur les conséquences de l’immigration, sur le « paradis » multiculturel que la France est soit disant en train de devenir. Et on a le droit, n’en déplaise à certains, de réfléchir sur l’identité nationale, au lieu de déclarer que c’est un « faux problème ». L’immigration n’est pas un faux problème, mais la gauche y répond par un faux-fuyant et un déni de réalité. On peut être en désaccord avec ce que dit le personnage, trouver qu’il est caricatural ou réducteur. Pour autant, ce qu’il dit ne fait pas de lui un « facho ». Et de la même façon, voter FN ne fait pas de vous un « facho ». C’est méconnaître la complexité de l’électorat frontiste (où les purs fascistes existent mais forment une minorité) que de supposer qu’électeur frontiste = fasciste. Et j’ajoute que croire que les fascistes sont aussi bêtes et maladroits que le personnage de la vidéo, c’est sous-estimer les tenants d’une idéologie qui a séduit des millions d’hommes en Italie, en Allemagne mais aussi en Espagne, en France, en Grande Bretagne, dans le monde arabe, en Amérique latine… durant les années 30.

 

La bobo blonde, allégorie de la gauche bienpensante

Un mot sur le personnage de l’enseignante humaniste. On pourra relever qu’elle ne dit quasiment rien. Lorsque le jeune homme noir lui explique que le dimanche il préfère le foot à la politique, que fait-elle ? Elle se lève et elle part. Croyez-vous qu’elle tenterait d’engager le débat, de convaincre son interlocuteur ? Oh que non ! « C’est un pauvre gars », se dit-elle, et elle prend la poudre d’escampette. Ce qui nous rappelle que toute cette gauche qui suinte de bons sentiments est au fond terriblement méprisante et imbue d’elle-même. Et ce mépris, elle l’éprouve aussi à l’égard des « minorités visibles » qu’elle prétend défendre, mais qu’elle infantilise avec sa rhétorique condescendante pour ne pas dire paternaliste. Qui est le plus raciste ? Celui qui considère qu’être Arabe ou Subsaharien, c’est une excuse, ou celui qui pense que les immigrés et leurs descendants sont des adultes qui doivent être mis devant leurs responsabilités ?

 

Vis-à-vis de « Max », c’est le même comportement. Elle écoute, écœurée, et s’en va brusquement. Elle fuit même. Pourquoi ? Parce que, finalement, ni elle, ni la gauche bobo qu’elle personnifie n’a le moindre argument. En démocratie, les autres ne sont pas « naturellement » de votre avis. Il faut débattre, il faut convaincre, défendre sa position face à ses contradicteurs. Toute une partie de la gauche en est incapable. Alors elle se réfugie sur le seul terrain qui lui reste : la morale, ce qui lui permet de jeter l’anathème et de prononcer des excommunications en faisant l’économie d’un débat de fond. Mais l’Eglise de gauche bobo a une lacune : les chrétiens comme les juifs et les musulmans peuvent au moins se réclamer d’une Révélation divine qui ne souffre pas, dans leur esprit, de remise en question. Où est le texte sacré de la gauche bienpensante ? Mystère.

 

Conclusion

Un mot d’abord du slogan qui accompagne cette vidéo affligeante : « Trop de fachos, moins de libido. Vote Mon Pote ! ». Vous avez compris quelque chose ? Si oui, vous avez de la chance. Le rapport entre l’idéologie fasciste et l’absence de désir sexuel m’échappe. A ce sujet, la virilité mussolinienne s’exprimait sans retenue… mais je m’égare. Le lien entre libido et vote me laisse aussi perplexe. Qui est « Mon Pote » ? François Hollande ? Patrick Lozès ? Dominique Sopo ? On ne sait pas.

 

Surtout, quel est l’objectif de cette vidéo ? Certainement pas de combattre le racisme. Mais plutôt de l’alimenter à mon avis. Pour plusieurs raisons. Politiquement, le PS n’a rien à proposer : pas de vision, aucune ambition pour notre pays. Le « programme » a beaucoup de points communs avec celui de l’UMP. Il faut donc créer artificiellement du clivage. Et le thème immigration-racisme-multiculturalisme est idéal pour cela. D’autant que, comme je l’ai dit, la gauche n’a aucun argument à fournir : elle représente le Bien, la Sagesse, la Tolérance, la Modération. Ceux qui se dresseront contre elle sont forcément des méchants. Un silence réprobateur suffit, celui de la jeune bobo blonde. En même temps, le FN joue son rôle de repoussoir traditionnel pour salir et donc exclure du débat à peu de frais certains thèmes : politique migratoire, remise en cause de l’euro.

 

La gauche a décidé de lancer l’offensive sur le seul terrain qu’elle croit lui être favorable. On n’expliquerait pas autrement la récente sortie (inadmissible) de M. Serge Letchimy, député de Martinique (et Président du Conseil régional de Martinique, encore un de ces cumulards) et par ailleurs régionaliste partisan de l’autonomie de son île. D’abord, merci aux Antillais de nous envoyer cet individu. Avec Lilian Thuram, il forme la paire. Ensuite on retrouve là les fondamentaux du néo-racisme : régionalisme, différentialisme, relativisme qui débouchent sur une idéologie tout simplement anti-française. Mais quand vous êtes black ou beur, vous avez le droit de lancer les injures les plus ignobles, votre statut de minoritaire vous vaut impunité (2). Attention cependant ! M. Sopo, gouverneur de la Bastille « antiraciste » serait bien inspiré de se souvenir du sort d’un autre gouverneur de la Bastille. Il s’appelait de Launay. C’était en 1789…

 

Il faut bien comprendre que SOS-Racisme vit du racisme, c’est son fonds de commerce, sa raison d’être. Pour que les subventions continuent à pleuvoir, le raciste (presque toujours blanc) est utile, que dis-je, indispensable. Au besoin, on le crée de toute pièce. La vérité est que l’électeur frontiste ressemble beaucoup moins à sa caricature que le lascar du « 9-3 ».

 

(1) https://blog-nationaliste.blog4ever.com/blog/lire-article-286920-2331951-patrick_lozes__le_communautarisme_ethnique_a_son_c.html

 

(2) Et vous donne droit à toutes les attentions et sollicitudes. Je ne sais pas si un récent rapport a souligné que la Marine nationale était « trop blanche », mais une chose est sure : le ministère de la Défense veut « brunir » les rangs :

http://www.youtube.com/user/Marinenationale2012?v=IefH-pdsd5I

Presque la moitié des jeunes présentés est noire ou métisse. Et la jeune fille qui a le plus beau rôle, à l’état-major, n’est évidemment pas blanche…

 



08/02/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi