Le métissage en débat
Ah, le métissage ! Sujet inépuisable et thème à la mode. C’est pourquoi j’y reviens. Tout le monde (hormis les crypto-fascistes du Front National bien sûr) communie dans l’idolâtrie du dieu Métis. Tous les candidats à la présidentielle (même Nicolas Dupont-Aignan à mon grand regret) ont, à un moment ou un autre, livré un vibrant hommage au métissage. Quand ils n’en ont pas fait un objectif, voire une « obligation » pour reprendre le mot jadis utilisé par le président Nicolas Sarkozy, vous savez, l’homme qui veut défendre l’identité nationale, qui refuse que la France « se dilue dans la mondialisation ». Pourtant, si le métissage n’est pas un produit de la mondialisation, je voudrais bien qu’on m’explique ce que c’est. Le premier métissage massif de l’histoire du monde s’est produit en Amérique centrale et méridionale quand les colons espagnols se sont mêlés aux indigènes, donnant naissance aux « mestizos », terme francisé en « métis » et qui a fini par désigner dans le langage courant toute personne issue d’une union entre deux groupes d’humains physiquement assez différents. Ce métissage ne s’est pas très bien passé : massacres, viols, conversions forcées. Ce qui aujourd’hui est tendance fut à l’origine un traumatisme, parce que le métissage est souvent une forme de domination. Comment comprendre autrement le comportement des conquistadores qui s’attribuent de manière autoritaire les jeunes femmes amérindiennes ? Comment comprendre autrement le comportement du planteur, virginien ou brésilien, qui exerce son droit de cuissage sur ses jeunes esclaves africaines ? Le métissage aussi a son côté sombre, ses « pages noires » comme on dit. Il est une forme de domination, il peut aussi être une forme de destruction. Le « métissage culturel » a de fait détruit de nombreuses cultures autochtones aux Amériques. Il subsiste bien, ici ou là, des traces des civilisations précolombiennes, mais globalement, la perte est considérable parce que la défaite a bien souvent affecté les élites. Même les descendants de ces dernières s’expriment en espagnol, bien que quelques textes en nahuatl (langue aztèque) soient connus pour la fin du XVI° et le début du XVII° siècle. Il n’est pas question ici de savoir si la civilisation aztèque, brutale et belliqueuse, avec ses sacrifices humains et son effrayante cosmogonie, valait plus ou moins que la civilisation hispanique, aussi brutale et belliqueuse, avec son catholicisme militant confinant parfois au fanatisme. La colonisation est un phénomène complexe, qui mérite mieux que des jugements à l’emporte-pièce, fondés le plus souvent sur un moralisme aussi larmoyant qu’arrogant. Mais c’est un fait : si beaucoup de Mexicains ont du sang aztèque ou autre (huaxtèque, mixtèque, zapotèque, maya, totonaque…) dans les veines, que restent-ils des antiques cultures méso-américaines ? Rien ou presque, même si les langues sont pour la plupart encore pratiquées, par une minorité cependant. Dans les domaines religieux, vestimentaire, social, familial, le Mexique a été profondément hispanisé.
Aujourd’hui, en France, tout cet aspect du métissage est soigneusement omis. Il n’y a de place que pour une vision idéale et fantasmée du métissage. Ce dernier est plus qu’une réalité, c’est un slogan, un objectif, un horizon régulateur. C’est dire la déliquescence de notre société. Il faut bien comprendre ce que cela implique : si l’objectif, c’est de nous mélanger, si se métisser est la seule façon de se sublimer, alors cela signifie que les « non-métis », les « sang-pur », les Français de souche quoi, sont imparfaits, mauvais, dégénérés. Si l’humanité doit s’accomplir dans le métissage, alors celui qui n’est pas métis n’est qu’un demi-humain… Etrange pendant du discours dominant que bien peu de journalistes, d’intellectuels, de savants soulignent. Mais surtout, il faut peut-être réfléchir au degré de civilisation d’une société qui fixe comme idéal un projet biologique, racial même, celui de voir les blancs s’accoupler avec les noirs ou les Arabes, parce qu’au final, c’est de cela qu’il s’agit. Un monde dans lequel la valeur d’une personne viendra de ce qu’elle est, et non de ce qu’elle fait. On naît métis, sans l’avoir désiré, sans avoir rien demandé. Et être métis, c’est bien. Pourquoi ? Mystère. Les sociétés du passé ont pu concevoir différemment la perfection. Pour certaines, il fallait être le plus proche de Dieu (ou des dieux), par ses actes de foi. Pour d’autres, il fallait mériter de la patrie ou de la cité, en faisant la preuve de ses vertus. Parfois, il s’agissait d’être savant ou de contrôler ses émotions. Aujourd’hui, certains veulent fixer comme réussite de la société le fait que le maximum de personnes ait des parents de couleurs ou de religions différentes. On aura beau faire, on aura beau dire, personne ne me convaincra qu’il s’agit là d’un noble objectif. Personne ne me convaincra que « le métissage, c’est beau ». Non, le métissage, c’est un fait, et comme souvent, cela produit autant de beauté que de laideur, autant de réussite que d’échec. Mais, pour être tout à fait cohérent, si certains politiques fixent le métissage comme un bien en soi et un idéal pour notre société, c’est-à-dire qu’ils se mêlent de la composition ethnique et culturelle de notre peuple, alors personne n’est fondé à condamner celui qui combat le métissage et défend l’identité de la population native. Si les premiers nous proposent un projet de société, ce dernier doit être discuté et débattu. Le métissage, c’est comme la construction européenne, personne n’a le droit de l’imposer aux Français sous prétexte que « c’est inévitable, c’est beau, c’est le progrès, c’est l’avenir ». Ce type de raisonnement porte en lui la négation de la liberté, et au final de la démocratie. Il ne me viendrait pas à l’idée d’interdire le métissage, ce serait d’ailleurs ridicule. Pourquoi devrait-on cependant en interdire la critique ? Pourquoi devrait-on se laisser imposer une idéologie du métissage, doctrine raciste qui prône la supériorité du « sang-mêlé » sur le « sang-pur » ? Dans un pays libre, l’hostilité au métissage devrait être un droit.
D’autant qu’il y a deux métissages : le métissage officiel, celui dont tout le monde (officiellement) rêve, et le métissage réel, celui de la « vraie vie », comme on dit. Le métissage officiel est celui que nous vendent la télévision et les médias. C’est d’abord la parité ethnique dans les séries télévisées et les films, venue des Etats-Unis puis répandue en France. Il y a d’ailleurs contre-sens : aux Etats-Unis, chaque communauté est représentée, mais le mélange n’est pas si bien vu que cela. En France, on est devenu beaucoup plus métissolâtre. Regardez Plus belle la vie ou Scènes de ménage : le jeune couple, le couple tendance, c’est un couple métis. A noter que, bien souvent, Monsieur est Maghrébin ou Subsaharien, et Madame est blonde aux yeux bleus (le jeune homme blanc ayant souvent le rôle de l’homosexuel). Regardez, observez, vous verrez que c’est le schéma courant, le triptyque de la modernité écolo-diversitaire : l’homme noir ou arabe avec la femme blanche, l’homme blanc homosexuel, et chacun à l’aise dans ses baskets. Le meilleur des mondes en somme… Notez que le contraire (femme noire ou arabe avec homme blanc, homme noir ou arabe homosexuel) est plus rarement exposé, ce qui en dit long sur les représentations des bobos qui conçoivent ces séries « réalistes ». Le métissage officiel est un métissage apaisé, serein, épanoui. Pour un peu, le métissage serait la condition du bonheur. Un métissage parfois incompris, et rejeté… du côté des blancs le plus souvent. Pour le discours dominant, je le rappelle, le raciste est blanc, nécessairement. Le métissage officiel, c’est aussi celui du sport : football (ils ont remis quelques blancs…), athlétisme (bon, avant l’émergence de Lemaître, le métissage ne se voyait pas beaucoup), tennis. Il faut dire que le métissage officiel n’est pas trop regardant : un noir à côté d’un blanc et d’un Arabe, ça suffit pour faire une société « métisse ». Le métissage officiel se confond souvent avec la diversité, alors qu’au sens strict, le métissage est l’exact contraire de la diversité. Le métissage officiel est celui des manuels d’Education Civique, où la règle pour représenter de jeunes Français est de montrer des enfants de toutes les couleurs avec l’idée que « la France, c’est ça ». Bien sûr, ces classes-là existent. Mais l’établissement rural ou celui du quartier chic de centre-ville où tous les enfants ou presque sont « blancs », est-ce moins la France ? Le métissage officiel, c’est celui des savants, de Gérard Noiriel et des historiens de l’immigration nous expliquant, chiffres à l’appui, que les unions mixtes se multiplient. Peu importe que beaucoup de ces unions concernent un étranger avec un Français originaire du même pays… C’est celui de Dominique Reynié, déclarant dans l’émission Mots Croisés : « Il y a 40 % des Français qui ont au moins un grand-parent étranger ou d’origine étrangère ; et ce sera 55 % dans dix ans ». Il y a dix ans, c’était 20 à 25 %, il y a trois ans 30 à 33 % et maintenant on est à 40 %. Je trouve que ça augmente bien vite, j’aimerais assez lire les études démographiques sérieuses sur la question… Mais derrière ces chiffres, il y avait la joie à peine dissimulée de pouvoir dire que le Français natif, le Français « de souche » ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir dans une France devenue « village mondial ». Le métissage officiel, c’est enfin celui des bobos qui, à titre personnel, ne se métissent que très rarement mais qui se veulent citoyens du monde : ils pleurent sur les malheurs de l’Afrique, raffolent du bouddhisme et de la sagesse indienne, mangent du hallal sans se plaindre et applaudissent tant au Nouvel An chinois qu’au début du ramadan. Mais ne leur parlez pas d’envoyer fifils ou fifille dans un établissement cosmopolite…
Et le métissage réel ? Eh bien il est loin d’être aussi idyllique que son jumeau idéalisé. Et étrangement, dans ce métissage réel, nous allons retrouver des rapports de domination, parfois de destruction, des conflits et des heurts culturels, toutes choses qui, quand on y réfléchit, sont inhérentes au métissage. Ces conflits peuvent être surmontés, c’est vrai, mais je tiens à souligner que c’est beaucoup moins évident que ce que certains soutiennent. Parce que, quand deux cultures assez différentes se rencontrent, elles s’affrontent plus sûrement qu’elles ne cohabitent pacifiquement. Au risque de passer pour un pessimiste doublé d’un paranoïaque, je persiste et signe : la culture musulmane ne fera jamais bon ménage avec la culture française. Des accommodements seront toujours possibles ici ou là, c’est certain, mais il n’y a pas de fusion envisageable. L’islam, qui est plus qu’une religion, une culture et une civilisation, est un héritage millénaire façonné par l’histoire, comme la culture française elle-même. Chacune a sa diversité interne, ses contradictions, ses préjugés, ses parts d’ombre. Mais il faut bien comprendre que ni l’islam, ni la culture française ne va changer ou s’adapter à l’autre, sauf à la marge. Soit les deux cultures parviendront à mettre en place un modus vivendi acceptable, ce dont je doute, soit l’une des deux tentera d’annihiler l’autre. Le choc a déjà commencé : assimilation contre islamisation. L’approche idyllique du multiculturalisme est une erreur et dénote une grande naïveté. La diversité produit en réalité moins de richesse que de clivage. Diversité rime peut-être avec fraternité… mais commence surtout comme division et discorde.
Pour le métissage réel, je me suis penché sur les forums mariage et vie de couple de Doctissimo.fr. Lisez-vous Doctissimo.fr ? Eh bien vous devriez, c’est très instructif, à petite dose. Bien sûr, chacun écrit avec un pseudo, et on peut supposer que des intervenants affabulent. Mais dans le lot des témoignages, on peut raisonnablement penser que certains sont honnêtes. Comme je vais citer des témoignages, je tiens à préciser quelques petites choses au cas où un(e) auteur viendrait ici en hurlant contre l’exploitation sans vergogne de ses dires. Les forums de Doctissimo.fr sont publics, n’importe qui y a accès. Par conséquent les commentaires qui y sont déposés ne sont nullement privés. Il est donc inutile de venir ici pour protester contre le viol de sa vie privée ou pour m’insulter. Personne n’est obligé de dévoiler son intimité sur internet. Ceux qui le font connaissent les risques. Je ne citerai pas les pseudonymes ici mais je fournirai les liens vers la page contenant le passage cité. Maintenant, si certains veulent débattre avec courtoisie, il faut savoir que je ne refuse jamais une joute avec un contradicteur. J’ai trouvé pas mal de sujets concernant des couples « mixtes » dont l’un des conjoints est, disons de culture française, et l’autre de confession musulmane, généralement d’origine maghrébine, mais pas toujours. Et là, on s’aperçoit que le métissage culturel au sein du couple, qui précède souvent le métissage biologique, n’est pas si simple que cela. Les extraits que je propose ne prétendent pas à l’exhaustivité, mais je les crois assez représentatifs, d’autant qu’ils corroborent assez souvent les rares témoignages directs auxquels j’ai eu accès. Je précise que les fautes d’orthographe ne sont pas de mon fait.
Commençons par la vision traditionnelle (1) :
« En juin 2003 j'ai rencontré mon copain, et depuis août 2004 nous vivons ensemble.
La condition pour s'installer ensemble a été de ne jamais faire entrer du porc dans l'appartement. Ce que j'ai biensûr accepté.
Puis, petit à petit, j'en ai mangé moins, puis plus du tout. Le soucis c'est que je n'ose pas le dire à mes parents, qui sont hyper intolérants. Du coup, quand je vais chez eux, j'use de toutes les excuses du monde pour ne pas en manger... Et ça commence à m'énerver, d'être obligée de me cacher.
Comment avez-vous annoncé ça à vos parents? Comment l'ont-ils pris? »
Ici, nous avons le schéma cher à l’ « antiracisme » : les « blancs » intolérants (pour ne pas dire racistes) qui refusent l’ouverture culturelle et le respect de l’altérité. On notera que les concessions sont à sens unique. La Française accepte « bien sûr » de ne jamais amener de porc dans l’appartement. C’est normal. En revanche, que ses parents s’offusquent qu’à leur table, la bougresse refuse désormais de consommer saucisses et rillettes, ça c’est de l’intolérance. Moi, j’ai quand même tendance à penser, puisqu’on parle de porc, que pas mal de musulmans se conduisent comme tel…
Pourtant le racisme, dans la « vraie vie », diffère un peu de ce que dit Dominique Sopo et consorts (2) :
« j'ai 26 ans mon copain 29 .
Lui est libanais et moi antillaise ,nous vivions un amour magique depuis 3 ans et avions faisions des projets pour un appart bientot et plus tard mariage et bébé.
Seulement il est parti pendant les vacances d'hiver au Liban pour voir sa famille mais aussi surtout pour parler serieusement à ses parents de nos projets .Ils l'ont trés mal pris et lui on dit qu'ils ne me reprochaient rien mais que ma couleur les derangeaient beaucoup ils lui ont fait un lavage de cerveau en lui disant qu'ils etaient tres malheureux de son choix (et que si nous avions des enfants ils ne seraient pas acceptés la bas )en gros qu'il l'avaient élevé pour qu'il respecte les traditions :epouser une libannaise ou au pire une fille blanche.
Depuis son retour il est perturbé et ne sait plus quoi faire » […]
Apparemment, beaucoup d’Arabes (et pas seulement des Maghrébins) sont très racistes à l’égard des Subsahariens et même des noirs en général. Mais vous noterez que SOS-Racisme, le MRAP ou la LICRA ne se préoccupent guère de combattre la négrophobie chez les Arabes, parce que ces derniers sont les premières victimes de l’islamophobie qui monte. Du fait de la diversité confessionnelle au Liban, j’avoue que je croyais les Libanais plus ouverts sur ces questions de mixité. Eh bien non, j’ai lu sur un autre sujet le même type de remarque. Il semblerait que le communautarisme en vigueur là-bas ne favorise pas l’ « ouverture », c’est le moins que l’on puisse dire. Comme quoi, l’idée que la diversité d’une société favorise nécessairement la tolérance est peut-être bien un préjugé démenti par les faits… Il se pourrait bien que, paradoxalement, les sociétés homogènes soient souvent plus ouvertes que les sociétés diverses. Regardez en Suède : quand les immigrés étaient peu nombreux, ils étaient bien accueillis. Maintenant que le pays commence à se communautariser, l’attitude de nombreux Suédois commence à changer.
Ensuite vient la litanie des « concessions » que des Françaises font « par amour » de leur conjoint musulman (3, 4, 5) :
« je suis catholique, peu pratiquante mais je crois en Dieu et je vis avec un musulman pratiquant ( ramadan, viande halal, pas d'alcool etc...) Notre relation a eu du mal à étre accepté de notre entourage, par peur de nos différences de religions et de cultures. Notre relation est basée sur la tolérance et la communication. Nous parlons beaucoup de ce qui peut nous perturber, de nos incompréhension et de religion. J'ai appri à connaitre l'Islam, sans toutefois vouloir me convertir. A ce jour, je suis enceinte de 5 mois, notre fils sera élevé selon l'Islam pour lui donner la foi, mais il sera libre de choisir plus tard de sa façon de le pratiquer. Mais je renonce pas à ma religion, on fétera Noel et l'aid. Nos enfants auront la chance d'étre peut etre plus ouvert et plus tolérant que les générations précédentes. »
Vous noterez que l’enfant « sera élevé selon l’islam », mais il « sera libre » plus tard. Quand on sait qu’ « islam » signifie « soumission », et que l’apostasie est interdite sous peine de mort dans le Coran, on se demande si cette dame a vraiment appris « à connaître » l’islam… En tout cas, elle rêve : l’islam, on n’en sort pas si facilement. Il est probable que son enfant sera musulman et rien d’autres. S’imaginer que les enfants issus du métissage sont « plus ouverts » et « plus tolérants » que les autres, c’est un gag. D’autant qu’il faut le rappeler : l’identité islamique est très exclusive.
« Je suis aussi avec un musulman marocain depuis 9 ans 1/2, et il y a certaines choses qui veut que je respecte, c'est à dire pas de porc à la maison, sinon il fait le ramadan, mais bon il ne m'impose absolument rien, de toute façon qu'il soit musulman, juif, catho, boudhiste ou même athé, il faut que tu apprennes à connaître sa façon d'être et de penser. C'est comme pour tout, y a des gens intolérant, d'autres pas ! c'est fou comme quand on parle de personne musulmane, desuite on pense que la vie avec peu être d'une complexité absolu.
Personnellement, ses parents je l'ai connais pas plus que ça, mon père ne l'accepte pas du tout, mais mon père est un gros raciste ignorant, intolérant bref très con sans intérêt, c'est une question d'intolérance des deux côté, mais bon on vit pas avec donc perso je m'en fou !. En gros, ils ont des traditions, respecte une religion plus ou moins comme le catho du coin, mais pour se dernier on se pose moins de question ! »
Vous noterez que le « gros raciste ignorant, intolérant bref très con » est le Français, comme toujours. Mais si le musulman était « comme le catho du coin », on se demande pourquoi tant de forums traiteraient des problèmes avec un conjoint musulman. Etrangement, je n’ai pas trouvé autant de forums sur les soucis que pose l’union avec un protestant pratiquant, un bouddhiste ou même un catholique fervent. De là à penser que l’islam est un problème…
« jais 28 ans en couple depuis 11 ans je suis francaise lui marocain de 32 ans.
moi suis athée lui musulman non pratiquant.
Il a decidé de s y mettre et de pratiquer sa religion il me demande de le suivre dans cette voie dois je me mefier?
avez vous fais ce choix? est ce que cela s est bien ou mal passé?
je fais deja le ramadan avec lui car deux enfants et il tiens a leur inculquer ses principes religieux moi cela ne me gene pas car athée et l islam me semble un bon chemins si ce n est pas trop extreme qu en pensez vous ?
merci de vos conseils. »
C’est très étonnant : dans un couple mixte dont l’un des parents est musulman, les enfants sont très souvent élevés dans l’islam. A croire que, pour le conjoint musulman, les deux cultures ne se valent pas. Et c’est bien le problème : on inculque souvent aux jeunes Français que toutes les cultures se valent, mais les musulmans n’enseignent pas le même relativisme à leur propre progéniture. C’est beau le métissage. On notera que la mère, athée, fait le ramadan. Elle fait donc allégeance à une religion en laquelle elle ne croit pas. Franchement, est-ce que beaucoup de Françaises athées seraient prêtes à faire le Carême si « leur homme » le leur demandait ? Bien sûr que non, elles trouveraient cela ringard et moyenâgeux. Mais l’islam, c’est autre chose, c’est tendance, c’est exotique, c’est l’altérité. Et dans l’idéologie du métissage, l’altérité est forcément positive. Et puis les Maghrébins ont sauvé la France, ils ont fait la Grande Guerre, ils nous ont libérés en 44, ils ont creusé nos mines et bâti nos usines. Des Françaises se sont faites tondre par amour d’un boche jadis, elles peuvent bien se voiler pour un mari musulman, n’est-ce pas ?
« J'ai 21 ans et je suis depuis 6ans avec un homme d'origine marocaine, je me suis mise tres jeune avec lui mais je savais deja ce que je voulais car je le connaissais depuis tres jeune.
Mon soucis d'aujourd'hui est nos familles, au debut de mon coté cela passait tres bien malgré mon jeune age mais apres quelques betises de sa part mes parents ont changé d'avis sur lui mais je n'y ai pas preté attention et je continue encore aujourd'hui a l'imposer car je sais que ce n'est pas avec eux que je ferais ma vie, le plus dure pour moi est sa famille qui connait malgré tous mon existence, m'ont deja vu en photo mais ne veulent pas entendre parler de moi pour eux une francaise n'est pas assez bien pour leur fils ( il ne sont pas tres pratiquant), mon homme me parle de religion en me disant que sa famille ne m'acceptera que si je deviens musulmanne et qu'avec le temps on ne pourra plus rester ensemble mais il sais que je ne me convertirais pas et surtout pas pour lui mais malgré ca il continue de rester avec moi, aujourd'hui j'ai envie d'avancé dans ma vie de prendre un appartement mais je ne sais comment faire car j'ai quand meme peur qu'il parte, qu'il me fasse esperer un avenir incertain. »
On pourrait penser que la religion est le motif principal de rejet. Ici, il est question d’une famille « pas très pratiquante » qui juge qu’ « une Française n’est pas assez bien pour leur fils ». Mais surtout, rassurez-vous : ce n’est pas du racisme…
« tout comme toi j'ai l'ai rencontré très jeune, il est marocain, et nous sommes mariés depuis 5ans. je l'aime éperdument. mais aujourd'hui cet amour me fais plus souffrir que me rendre heureuse. il a toujours été très gentil avec moi, mais petit à petit je me suis rendue compte que rien dans ma vie n'est comme je le voudrais mais comme lui l'a décidé. Contrairement à toi sa famille ma acceptée au départ, car j'ai toujours été assez conciliante. je ne suis pas convertie mais je ne mange pas de porc, je consomme de la viande hallal, et je fais le ramadan avec lui. par contre ma famille n'a pas vraiment accepté notre relation. petit à petit par amour je me suis beaucoup rapprochée de sa famille et de sa culture, au point ou au bout de quelques années les intrusions systématiques de ses parents dans notre vie sont devenues insupportables. le jour ou j'ai osé exprimer ce qui n'allait pas et dire que je ne me sentais pas respecté en tant que personne,il s'est faché, et ses parents m'ont tourné le dos. aujourd'hui ils espèrent qu'on se séparent. ça le fais souffrir meme s'il ne me dit rien, par contre il devient agressif avec moi et tente de me remettre dans ce qu'il juge être le droit chemin: c'est à dire en gros lui être soumise. je suis malheureuse, mais je n'arrive pas à la quitter. tu es la seule à pouvoir savoir quoi faire, mais saches simplement que ta relation avec lui risque de t'ammener à tourner le dos à tes valeurs pour adopter les siennes, celle de sa famille, et que tu risques d'en souffrir. à toi de décider si tu es capable d'un tel sacrifice. si oui alors tu devra en supporter les conséquences. si non n'attend pas plus pour te séparer, le temps qui passe rend la tache plus difficile. je sais qu'une telle décision est difficile à prendre lorsqu'on aime, j'espère que mon témoignage t'aidera. »
Ah la tolérance, l’ouverture à l’autre ! Malheureusement, ça ne finit pas toujours bien. Ce message montre bien comment la culture islamique s’impose dans un couple mixte, comment le conjoint de culture française abandonne progressivement ses propres références identitaires pour imiter l’autre, et finalement se soumettre à lui. Quand je disais que le métissage engendrait souvent une forme de domination. On peut même aller jusqu’à la destruction de l’identité de l’autre. C’est un cas extrême sans doute, mais ça existe.
« helas si tu ne te soumet pas cela ira de pire en pire c pas pour te demoraliser mais c la triste realité j ais connu une situation similaire et me suis soumise car trop d amour pour lui et pas la force de partir au final je le vis bien aujourd hui mais cela fut tres dur je ne peu pas te conseiller car toi seule sais si tu as la force de partir ou non bon courage.
lis mon post un peu plus haut. »
Eh oui ! Le métissage, c’est la confrontation entre deux cultures. Et à l’arrivée, il faut généralement que l’un se soumette à la culture de l’autre. Etrangement, les musulmans ont la nette tendance à imposer la leur, et renâclent à adopter celle d’autrui. L’ouverture culturelle, les musulmans adorent… quand elle est à sens unique.
Et si un Français s’éprend d’une Maghrébine ? (6)
« Voila j'ai rencontré mon amie il y a 1 ans et nous sommes très amoureux. Je suis français, elle est tunisienne. Nous ne pouvons pas nous passer l'un de l'autre mais pas facile quand nos 2 pays sont séparés par la Mer Méditerranée. Mon amie a parlé de moi a ses parents et ils l'ont très très mal pris. Le père a menacé sa propre fille. J'ai parlé moi même a la mère mais sans résultat. J'ai ensuite parlé au père et ouaw il m'a menacé de mort et qu'il contacterait des amis de France pour me tuer. Il mettrait toute sa fortune pour me retrouver. Et voila ce qu'on a décider, c'est d'aller a l'encontre de ses parents. On a fait le ccm en cachette et on compte attendre la rentrée étudiante prochaine pour qu'elle est son appartement et donc qu'elle soit plus libre pour faire la suite ( vous voyez de quoi je parle). Mais je trouve cette idée pas très responsable. Je ne peux ma passer de mon amour mais a faire tout ça. Que me conseillez vous? Je suis presque sur qu'on va me dire ATTENDRE mais sachez que attendre pour rien je ne vois pas l'intérêt. A propos de la religion il n'y a aucun problème entre mon amie et moi. »
Mais puisque Jean-Luc Mélenchon vous dit que les Maghrébins sont la plus belle chose qui soit arrivée à notre pays ! Pourquoi ne pas le croire ? On pourrait penser que c’est du racisme. Mais n’oubliez jamais : le raciste, le vrai, est, et ne peut qu’être « blanc ».
La preuve avec le discours de cet intervenant (6 toujours) :
« Parler ici de racisme concernant ses parents, c'est vraiment faire preuve d'ignorance notamment de la culture maghrébine où le facteur religieux est fondateur. »
Les autres ont toujours une bonne excuse… Et l’individu en question en remet une couche :
« s'il s'agissait d'un véritable rejet ou de discrimination des français dans leur ensemble, alors ils ne recevraient pas leurs voisins français chez eux, les copains d'école de leurs enfants, ou le facteur. Le raciste hait en toute circonstance.
Mais dès qu'il s'agit de mariage, c'est une autre paire de manche parce qu'ils ont le souci de préserver leur religion, leur culture etc comme beaucoup de parents. C'est un idéal et quand la progéniture ne suit pas les plans des parents, bein ça pète. »
Autrement dit, le musulman est d’accord pour qu’on vienne acheter des produits dans son épicerie, mais de là à donner sa fille en mariage, il y a un pas. Le raciste n’est pas celui qui « hait en toute circonstance », le raciste est celui qui a le sentiment d’appartenir à la race supérieure et qui de ce fait rejette le mélange avec une race « inférieure ». Certains planteurs du Sud des Etats-Unis traitaient fort bien leurs domestiques noirs au XIX° siècle. Plus tard, les mêmes intégrèrent le Ku Klux Klan… Pour l’islam, c’est complexe, car la notion de religion vient remplacer en partie l’idée de race. On ne m’ôtera pas de l’idée cependant que, derrière la religion, s’abrite bel et bien une forme de racisme. Un Français qui refuserait sa fille à un musulman maghrébin passerait pour quoi ? Pour un raciste. L’islamophobie est en passe d’être assimilée à du racisme, donc soyons cohérents : le rejet d’un non-musulman par les musulmans est aussi une forme de racisme…
« En plus clair, pour eux, si leurs enfants se marient avec des non-musulmans, c'est leur religion et leur culture qu'ils compromettent. Ils ont le droit de penser ça. Si c'était du racisme pur, ils n'accepteraient pas les convertis et ne pourraient même pas vivre dans ce pays. »
Intéressant. Mais dans ce cas, il est malhonnête de critiquer les Français islamophobes. Après tout, nous (car j’en suis) ne faisons que défendre notre culture et notre identité. On ne peut pas comprendre et excuser l’intolérance des uns quand on vilipende et on condamne celle des autres.
« Personne ne cherche à comprendre ce qu'il y a derrière ce refus. A prendre en compte le fait que ce sont des gens d'une autre génération, souvent sans instruction, venus d'un pays d'une culture tellement différente avec une référentiel étranger au leur, des principes fondateurs d'une nature leur appartenant etc etc etc
Le plus beau dans l'histoire, c'est qu'au nom de la tolérance on les somme d'abandonner ce qui fait leur identité pour pouvoir épouser leur fille ou leur fils sans trop faire de vague.
Ou est la tolérance quand on n'accepte même pas que ce vieil homme, cette vieille femme puisse avoir son propre mode de pensée ?! »
Là encore, on peut se demander pourquoi le vieux du monde rural qui vote FN n’a pas droit à la même indulgence… Ce qui est proprement révoltant, c’est le deux poids, deux mesures. La fidélité aux traditions, le culte des racines, le respect des coutumes, c’est très bien pour les Maghrébins et les Subsahariens. Mais qu’un Français natif défende la même chose, c’est-à-dire son identité, alors c’est un fasciste. En France, aujourd’hui, les identités ne se valent pas. Les identités immigrées, étrangères sont outrancièrement valorisées, tandis que l’identité nationale française est dénigrée et rejetée. De cette différence de traitement naîtront des haines inexpiables. J'espère que ceux qui encouragent cela (je pense à la gauche) en ont conscience.
Et pour le côté « pratique » d’un mariage où sont réunis bouffeurs de porc et obsédés du hallal, j’invite les lecteurs intéressés à suivre ce lien :
http://forum.doctissimo.fr/viepratique/mariage/mariage-franco-oriental-sujet_65851_1.htm
A partir de la page 2, ça devient passionnant. Comment organiser un mariage « mixte » où les deux cultures ont leur place ? Pas toujours facile, la coexistence harmonieuse…
Conclusion
On peut constater qu’on est loin du métissage officiel, idyllique, serein, épanoui. Evidemment, j’ai fait une sélection d’interventions allant dans le sens que je souhaitais. Certains couples mixtes fonctionnent très bien. Mais la problématique du « heurt culturel » est souvent présente malgré tout. Les questions religieuses et leurs corollaires alimentaires voire vestimentaires sont loin d’être anodins, car ils pèsent sur le mode de vie au quotidien. Et on s’aperçoit qu’assez souvent, le métissage suppose des concessions assez lourdes, des renoncements, des contraintes, voire une soumission aux canons culturels du conjoint. Au début de cet article, j’ai parlé des logiques de soumission, de violence voire de destruction qui ont accompagné les premiers métissages de masse en Amérique centrale. Je pense que ces logiques sont toujours à l’œuvre dans le métissage actuel. Bien sûr, nous ne sommes plus au temps des conquistadores, mais la domination et la violence s’exercent de manière plus discrète, plus sournoise.
Je ne vais pas mentir : mes opinions sont celles d’un islamophobe et d’un opposant virulent à l’idéologie du métissage. J’ai le sentiment que, bien souvent, c’est la personne de culture française, homme ou femme d’ailleurs, qui fait le plus de concessions. Je constate que beaucoup de non-musulmans bannissent le porc, consomment du hallal voire respectent le ramadan pour complaire au conjoint de confession islamique. Mon impression est que la culture islamique a une nette tendance à s’imposer et à phagocyter le conjoint non-musulman. J’avoue que cela m’inquiète. Si certaines personnes de culture française tiennent bon, force est de constater que l’appartenance culturelle des enfants nés d’unions mixtes est presque jouée d’avance : les prénoms musulmans ou à consonance arabe dominent largement, et lorsque les parents décident de la confession dans laquelle seront élevés les enfants, l’islam emporte bien souvent la mise. Du coup, les métis se retrouvent enfermés dans une identité islamique dès leur plus jeune âge, et l’idée que plus tard ils pourront choisir librement leur foi relève de la plaisanterie : l’islam est tout, sauf une école de liberté.
Même si d’autres unions mixtes peuvent soulever des problèmes, force est de constater que je n’ai rien trouvé sur des conflits dans un couple franco-chinois par exemple. L’islam est un marqueur identitaire fort, et je crois que c’est de là que viennent beaucoup de conflits avec la culture française. Mais à moins que l’une des cultures ne cède devant l’autre, je ne vois pas bien comment la cohabitation pourrait devenir harmonieuse. D’autant que, n’en déplaise à certains, la pratique de l’islam est loin de reculer dans la jeunesse issue de l’immigration mais de nationalité française. De plus en plus de jeunes, à la piété pourtant douteuse, refusent le porc, exigent du hallal et rien d’autres. Phénomène inquiétant pour la suite.
Tout cela nous rappelle qu’aborder l’immigration en termes purement économiques est une grossière erreur. Comme le rappelle Caldwell (7), les bénéfices économiques de l’immigration sont discutables, sujets à caution et pourraient bien être transitoires. En revanche, l’impact culturel de l’immigration est considérable et durable. Mutation ou destruction de la France ? Chacun aura son opinion là-dessus. Je persiste à penser pour ma part que les immigrationnistes patentés ont enclenché un processus qu’ils seront bien en peine de contrôler le moment venu. Ce jour-là, soyez sûr qu’ils seront les premiers à prendre l’avion pour l’Australie ou le Canada, des pays d’immigration… où l’on n’accueille pas n’importe qui.
(1) http://forum.doctissimo.fr/famille/couple-mixte/comment-accepter-famille-sujet_247_1.htm
(2) http://forum.doctissimo.fr/famille/couple-mixte/acceptation-famille-sujet_203_1.htm
(3) http://forum.doctissimo.fr/famille/couple-mixte/couple-franco-musulman-sujet_1603_1.htm
(4) http://forum.doctissimo.fr/famille/couple-mixte/inquieter-marocain-commence-sujet_1054_1.htm
(5) http://forum.doctissimo.fr/famille/couple-mixte/francaise-marocain-sujet_1051_1.htm
(6) http://forum.doctissimo.fr/famille/couple-mixte/mariage-mixte-sujet_1346_1.htm
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