Nationaliste Social et Ethniciste

Nationaliste Social et Ethniciste

Israël-Palestine: l'impasse de la haine

 

Enfin! Nous abordons la question centrale de la politique française, celle qui obsède tous les paranoïaques adeptes de la théorie du complot, de l'extrême droite à l'extrême gauche: Israël, le sionisme, les malheurs des pauvres Palestiniens, etc...


Brève histoire du sionisme

L'origine du sionisme est indissolublement liée à un homme: Theodor Herzl. Ce journaliste juif autrichien constate la montée de l'antisémitisme dans une Europe où les nations s'affirment en cette fin du XIX° siècle. Héritage de la judéophobie chrétienne, essor de la théorie des races dans le cadre de la volonté scientifique de tout classifier, y compris l'humanité, montée d'un anti-capitalisme qui assimile le juif au grand capital apatride et exploiteur, désir de bâtir des nations cohérentes et exclusives, l'antisémitisme de la deuxième moitié du XIX° siècle puise à différentes sources. Paradoxalement, cet antisémitisme se développe au moment où les juifs sont en pleine intégration dans les nations en voie d'achèvement. Il n'y a guère que dans l'empire russe, au demeurant une structure impériale multinationale, que les juifs demeurent une minorité en partie repliée sur elle-même. En France, en Allemagne, en Italie, l'immense majorité des juifs fait allégeance à la nation, sans arrière pensée. D'ailleurs l'égalité civique est une réalité, en France depuis la Révolution. Par conséquent, les juifs sont surpris de cette brutale montée de l'hostilité à leur égard. Ils sont alors partagés: la très grande majorité, en Europe de l'ouest, poursuit avec ténacité son intégration nationale, marquée par le sacrifice consenti dans les tranchées pour la patrie entre 1914 et 1918. Une minorité, avec Theodor Herzl, s'oriente vers l'idée d'un État pour les juifs (ce qui n'est pas nécessairement synonyme d' « État juif »): le sionisme est né. C'est surtout en Europe orientale que l'idée sioniste rencontre un certain succès, provoquant les premières aliyahs (« montées » vers la Terre sainte) à la fin du XIX° et au début du XX° siècle. Il faut dire qu'en Pologne et en Russie, les communautés juives sont régulièrement victimes de sanglants pogroms. Comment leur reprocher de vouloir une vie meilleure?

 

Durant la Grande Guerre, les Anglais, par la déclaration Balfour, s'engagent à favoriser l'émergence d'un « foyer national » juif en Palestine. Le mot est lâché: « nation » juive. Il serait d'ailleurs intéressant de se demander si ce gage donné aux sionistes n'a pas considérablement nuit aux juifs soucieux de s'intégrer. Les années 20 et 30 voient l'installation de nouveaux immigrants juifs en Palestine. Les sionistes acquièrent des terres et entament une colonisation en règle. Les Palestiniens commencent à s'inquiéter, bien que les sionistes aient acheté leurs terres légalement, et souvent un bon prix, à de riches familles arabes (mais chut...), les tensions naissent et les premières violences aussi. Les Anglais décident alors de limiter l'immigration juive au début des années 30... au moment où un certain Adolf Hitler prend le pouvoir en Allemagne. En Palestine, la situation se dégrade: des milices juives font leur apparition et s'en prennent aux Anglais en organisant de sanglants attentats. En effet, là encore c'est un paradoxe rarement souligné mais ce sont les juifs qui les premiers se sont mués en terroristes sur le sol palestinien.

 

Après l'extermination industrielle des juifs d'Europe par les nazis, il devient difficile de refuser aux survivants un État. L'antisémitisme hitlérien ayant atteint une barbarie délirante, on peut considérer comme légitime le souhait de certains juifs d'avoir un État. Là encore il faut rappeler que de nombreux juifs ont choisi de demeurer dans leurs pays d'origine. Et lorsque les juifs d'Afrique du Nord sont contraints de quitter les pays du Maghreb nouvellement indépendants, beaucoup s'installent en France, le pays qui leur avait accordé la pleine citoyenneté, maintenant au contraire les musulmans dans un statut inférieur. En 1948, les pays d'Occident se remettent à peine des destructions de la guerre, les deux blocs commencent leur affrontement larvé. Les Anglais, las de perdre des hommes sur ce misérable bout de terre au bord de la Méditerranée, décident de quitter la Palestine. Le pays n'a pas de pétrole. Les États-Unis sont plus préoccupés de nouer des liens avec l'Arabie Saoudite et l'Iran, détenteurs de l'or noir. L'Occident n'a pas vraiment soutenu la naissance d'Israël, contrairement à une idée répandue: il a laissé faire, sans doute partagé entre culpabilité (après la rafle du vélodrome d'hiver, un pays comme la France pouvait-il moralement s'opposer au sionisme? Soyons sérieux!) et indifférence, auxquels on peut ajouter la lassitude des Anglais en face d'une situation explosive depuis des années. Il faut être ignare pour croire qu'Israël est le produit de l' « impérialisme occidental » comme on l'entend parfois. Non, Israël est un projet national et de fait colonialiste, puisqu'il s'agit d'installer un peuple au détriment d'un autre. En revanche, ce n'est pas un projet impérialiste, car Israël n'a pas pour objectif d'imposer sa domination à tout le Moyen Orient. Je crois plutôt à la tentative (vaine à mon sens) de bâtir une sorte d' « Etat-bunker » dans un milieu hostile.

 

Est-ce que les juifs avaient droit à un État au sortir de la guerre et du génocide? Je penche pour l'affirmative. Mais était-il juste d'installer cet Etat en Palestine? Non. Les Palestiniens ne sont en rien responsables de la Shoah (du moins de la première car il se pourrait bien qu'ils en provoquent un jour une seconde...). Les sinistres SS Totenkopf (« à tête de mort ») n'étaient pas palestiniens, que je sache. Les Palestiniens ont été sacrifiés pour résoudre un problème auquel ils étaient étrangers. Malgré tout, la conduite de certains d'entre eux mérite d'être rappelée: qui a accepté de vendre des terres aux sionistes? Des Palestiniens, et parfois les grandes familles locales, car les sionistes payaient bien. Mais aussi de riches Arabes originaire des territoires syro-libanais et qui, dans le cadre du découpage colonial post-ottoman, n'avaient plus guère d'intérêt à conserver du patrimoine en Palestine. Les Arabes feraient bien de se souvenir que si personne n'avait vendu de terres aux sionistes, l'installation juive aurait été plus difficile... Nous abordons là le problème central de la question israélo-palestinienne: il n'y a pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants, chacun porte une lourde part de responsabilité, mais cela, ni les sionistes ni les anti-sionistes ne veulent l'entendre. Et de fait, le profond clivage sur cette question a eu certaines conséquences néfastes sur le débat démocratique en France, entraînant de part et d'autre un fanatisme stérile. De ce point de vue, on se croirait en effet revenu au temps des guerres de religion. Il faut voir comment les intellectuels bien élevés et les politiques policés se métamorphosent parfois en prêcheurs passionnés et vindicatifs sitôt abordé le délicat sujet.

 

Israël souffre, sans jeu de mot, d'un péché originel difficile à effacer: d'abord Israël est né en violant les droits de l'homme, car il y a eu des massacres de Palestiniens en 1948. On me rétorquera que la République française est née avec la Terreur et les massacres de Vendéens, ce qui n'est pas faux. Le problème est que les juifs venaient d'expérimenter tragiquement l'inhumanité dans les camps nazis. Et voilà qu'en à peine trois ans, les victimes se sont muées en bourreaux! Rien de comparable avec la barbarie nazie (et c'est heureux!) mais tout de même. Au nom des droits de l'homme que le nazisme a bafoué, les juifs ont réclamé un État, et en le fondant, ils procèdent à un nettoyage ethnique en règle! Ensuite, Israël a de fait détruit l'ONU juste naissante. Dans un sursaut de lucidité, l'ONU propose un plan de partage, certes bancal, mais qui représente un compromis équilibré et acceptable. Acceptable car il n'est plus question de « rayer Israël de la carte » à partir du moment où les États arabes expulsent massivement leurs populations juives. Or il faut rappeler que des dizaines de milliers de juifs vivaient en Égypte, Syrie, Irak et au Yémen. Une présence juive souvent antérieure à l'islamisation! Et il fut un temps, faut-il le dire, où il valait mieux être juif à Damas qu'à Paris et plus encore qu'à Tolède. Il fut un temps où le Maghreb et les Ottomans accueillaient avec bienveillance les juifs espagnols chassés par la redoutable inquisition. Il n'a fallu que quelques mois pour détruire à tout jamais une coexistence (pas toujours simple sans doute) millénaire. Les sionistes ont-ils bien joué? Avec le recul, on peut se demander si le sionisme n'a pas considérablement nuit au judaïsme. Toujours est-il qu'en refusant le partage de l'ONU, l'État naissant d'Israël a choisi la force contre le droit, et le droit d'Israël reste jusqu'à nos jours le droit du plus fort, le droit de conquête. L'ONU est dès lors vidée de toute substance, elle ne sera plus qu'une coquille vide incapable de produire autre chose que des déclarations de principe d'une affligeante inefficacité. Tout le monde se fiche de l'ONU. Israël ne trouvera jamais la paix, car sa sécurité, l'État hébreu le doit à sa seule force militaire. Que cette puissance vacille, et l'édifice s'effondrera, d'autant qu'on ne saurait exclure la naissance d'un État ou d'une alliance arabe suffisamment fort(e) pour en découdre avec quelques chances de succès. D'où la paranoïa permanente des dirigeants israéliens qui paient là le péché originel d'Israël...


Quelles solutions?

La question israélo-palestinienne devrait être très secondaire pour un nationaliste français. Pour moi, elle l'est. Mais des foules de pseudo-nationalistes antisémites se joignent volontiers aux gauchistes anti-sionistes et « anti-impérialistes » du NPA pour défiler aux côtés des sympathiques islamistes du Hamas, qui n'hésitent pas à brimer les chrétiens palestiniens dans la bande de Gaza, ce qui prouve assurément la tolérance et l'ouverture d'esprit de ces honnêtes gens. Ajoutons qu'avec eux, toutes les femmes sont voilées mais rien là qui gênent nos trotskistes laïcs, apparemment convaincus que la charia, c'est bien puisque ça vient du Tiers-monde, des pauvres opprimés par les méchants occidentaux capitalistes.

 

Il eut été souhaitable de créer un État pour les juifs européens... en Europe! Cela aurait permis aux juifs du monde arabe de continuer à vivre paisiblement, si toutefois on pose l'hypothèse que l'islamisme s'est en grande partie développé sur le terreau de l'anti-sionisme. Pour ma part, j'aurais souhaité un territoire s'étendant du Palatinat au pays de Bade, amputant ainsi la coupable Allemagne et créant un Etat-tampon entre nous et les Teutons. Ainsi, les juifs étaient dédommagés au détriment des responsables de la Shoah. J'en profite pour rappeler que je considère l'ensemble du peuple allemand comme responsable du génocide. Hitler a remporté des élections, sans la majorité absolue toutefois, mais surtout il faut reconnaître qu'une majorité d'Allemands a marché, et souvent de bon gré sinon avec enthousiasme. Exonérer le peuple allemand de la barbarie nazie, comme on essaie de le faire (« Ah! Ces pauvres Allemands soumis à un État totalitaire! »), je m'y refuse catégoriquement. Il est clair que les Allemands ont bien mieux adhéré au nazisme que les Italiens au fascisme, alors même que Mussolini a eu plus de temps pour parfaire son régime et l'endoctrinement des masses. Mais les militants sionistes voulaient la Palestine ou rien. Je me perds en conjecture sur cette intransigeance, d'autant que beaucoup de ces sionistes étaient laïcs et socialisants. Alors? Si la Palestine n'avait pour eux aucune valeur religieuse, pourquoi là plutôt qu'ailleurs? On peut sans doute reprocher aux alliés de ne pas avoir fait de proposition aux juifs survivants. Aujourd'hui, un tel projet n'a aucun sens, on ne va pas châtier les Allemands de 2010 pour les crimes de leurs pères, car la culpabilité ne se transmet pas, ou du moins ne devrait pas se transmettre, bien qu'Houria Bouteldja et les Indignes de la République soient d'un avis contraire.

 

Alors que faire? La meilleure solution à mon sens est de revenir au partage de 1948, la moins mauvaise alternative restante. Cela implique plusieurs choses importantes. D'abord, certains réfugiés palestiniens pourront revenir, mais pas tous. Il est du devoir des pays arabes riches d'accueillir et d'intégrer certains Palestiniens, ils en ont les moyens. Ce serait plus utile que de continuer à financer la haine qui croît parmi la masse de ces centaines de milliers de réfugiés palestiniens qui croupissent dans des camps, sans espoir, depuis bientôt trois générations. La répartition incomberait à la Ligue arabe. Ensuite, les pays arabes devront reconnaître Israël... à moins d'accepter d'accueillir les descendants des juifs expulsés en 1948 en garantissant leur sécurité et leur pleine citoyenneté! Enfin, tous les juifs ne pourront pas rester en Israël dont le territoire serait réduit. Évidemment, toutes les colonies seraient démantelées. C'est aux pays d'Occident d'assumer leurs responsabilités en accueillant sur leur sol des juifs. Et la France devra prendre sa part. Bien sûr, une telle idée fera bondir les antisémites qui déjà s'alarment du nombre de juifs en France (près de 500 000, la première communauté d'Europe). Si les juifs français se laissent aller parfois à un communautarisme anti-républicain, reconnaissons qu'ils génèrent moins de violence que les Maghrébins et les Subsahariens. Ajoutons que les Israéliens ont généralement un niveau de qualification convenable, leur arrivée pourrait être un plus économique. En revanche, les orthodoxes juifs, exact pendant de leurs homologues islamistes, sont personna non grata. Nous ne voulons pas de ces parasites qui passent le plus clair de leur temps à prier et à faire des enfants. Leur obsession de la religion entraînera les mêmes désagréments qu'avec le hallal des mahométans: il faudra du kascher par-ci, du kascher par-là. Pas question! Nous voulons des juifs modernes et occidentalisés, même si bien sûr nul ne les empêchera d'aller à la synagogue.

 

Cette solution raisonnable est parfaitement irréaliste dans le contexte actuel, et elle risque de le demeurer pour longtemps. Dans ces conditions, je suis d'avis de ne rien faire. Expulsons les diplomates israéliens et palestiniens, et gardons-nous d'avoir des relations diplomatiques avec ces gens-là. S'ils préfèrent s'entre-tuer jusqu'à la fin des temps, grand bien leur fasse! Je ne verserai pas une larme, ni pour les kamikazes du Hamas, ni pour les soldats de Tsahal. Ce qui m'inquiète, c'est la tentative de certains d'importer ce conflit en France. De ce point de vue là, je suis inflexible et partisan d'écraser sans pitié sionistes et anti-sionistes qui auraient des velléités d'en découdre sur le sol de ma patrie. Emprisonnement, expulsion, liquidation à l'arme lourde, peu m'importe pourvu qu'on extirpe enfin ces semeurs de haine, ces faiseurs de guerre civile.


Un peuple « sûr de lui et dominateur »

Je reprends à dessein les paroles restées célèbres du général de Gaulle, car elles résument assez bien l'actualité récente.

Rappelons les faits: une bande de gauchistes pro-palestiniens monte une petite armada de bateaux chargés d'aide humanitaire à destination de Gaza. Les Gazaouis vivent en effet dans des conditions assez déplorables et qui se dégradent, dans ce qui ressemble de plus en plus à une gigantesque décharge à ciel ouvert. Lors des derniers affrontements, les Israéliens ont montré l'étendue de leur talent et de leur remarquable précision: toutes les infrastructures ont été soigneusement rasées. Bien sûr, fidèle à sa tradition humaniste, Israël laisse généreusement passer la nourriture afin que les Palestiniens ne meurent pas de faim. Pour tout le reste, c'est le blocus intégral. L'objectif: affaiblir le Hamas. Quand on sait que ce dernier contrôle la juteuse contrebande, il est clair que le blocus l'affaiblit considérablement... Et sa police des mœurs impose sans état d'âme l'islam sunnite le plus rétrograde qui soit, allant jusqu'à contraindre les femmes chrétiennes à porter le foulard islamique. D'ailleurs, Israël ne fait que récolter ce qu'il a semé: naguère, voulant jouer sur les divisions des Palestiniens, les Israéliens n'ont-ils pas encouragé en sous-main les intégristes pour affaiblir le Fatah de feu Yasser Arafat? Il n'est pas très honnête de pleurnicher aujourd'hui parce que des rockets tombent sur Sdéroth. Cette bande de gauchistes issus de divers pays avaient effectivement pour but de provoquer l'État hébreu et de faire un « coup de pub ». Et alors? C'est de bonne guerre, si j'ose dire. Tout ce que voulaient les gauchistes, c'était un assaut, des coups, des blessés et des morts. Bref, prouver que les Israéliens sont des brutes. Et que fait Tsahal? Il prouve qu'il mérite amplement toutes les critiques dont il est régulièrement l'objet. On ne peut pas dire que la paranoïa rende intelligent... Les Israéliens n'auraient-ils pas pu négocier pour contrôler pacifiquement les cargaisons et vérifier l'absence d'armes? C'eut été plus raisonnable, me semble-t-il. Pour le reste, on ne m'arrachera pas une larme pour la mort de deux ou trois Turcs, ou gauchistes d'un autre pays, le mien compris. Ils savaient ce qu'ils encouraient. Longtemps, j'ai eu pour les Turcs une certaine affection. C'était un pays laïc, celui de Mustapha Kémal Atatürk. Ce dernier doit se retourner dans sa tombe en voyant les islamistes (« modérés ») de M. Recep Tayip Erdogan ré-islamiser le pays. La Turquie veut rentrer dans l'Europe mais montre chaque jour un peu plus qu'elle préfère le monde musulman à l'Occident. Je n'aime pas défaire une nation, mais la Turquie pourrait être un danger pour l'avenir. Briser ce pays m'apparaît de plus en plus souhaitable. Constantinople aux Grecs, Andrinople aux Bulgares et les Turcs rejetés au-delà du Bosphore et des Dardanelles, voilà ce que je souhaite. Chypre débarrassée des colons turcs et unie avec la Grèce, voilà qui me satisferait. Et si ce n'est pas suffisant, on peut réfléchir à un Kurdistan indépendant. Je suis dur avec les Turcs. Mais quand on voit la volonté du premier ministre Erdogan d'empêcher ses compatriotes d'Allemagne (et donc de France, dont les effectifs voisinent avec le million si je ne m'abuse) de s'intégrer, il faut se rendre à l'évidence: le gouvernement d'Ankara veut des minorités turques communautarisées en Europe occidentale, et toutes dévouées à la mère-patrie. Dans ces conditions, pourquoi aurais-je le moindre scrupule à respecter l'intégrité d'un pays qui ne respecte pas l'intégrité du mien?

 

Ce n'est pas l'attitude israélienne qui est la plus choquante, même s'il aurait été plus civilisé de s'en tenir à quelques coups de bâton au lieu de mitrailler à tout va, mais bien la formidable impunité dont bénéficie Israël. Comme d'habitude, le conseil de sécurité de l'ONU a laborieusement accouché d'une timide condamnation. Bravo! L'ONU se couche devant les commandos israéliens, pourquoi l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad aurait-il peur? La communauté internationale tolère de la part d'Israël des agissements qui ne serait tolérée pour aucun autre État. Lorsque les Serbes, au Kosovo, entreprirent de détruire les indépendantistes semi-mafieux de l'UCK qui égorgeaient les Serbes mais aussi (on l'oublie souvent) les Albanais pro-serbes et les Roms, l'OTAN n'a pas hésité à bombarder la Serbie, et pas seulement des objectifs militaires... Bizarrement, Israël n'a pas droit au même sort, alors même que ses actions entraînent une violation de fait des droits de l'homme et l'oppression d'une population. Là où les Serbes se contentaient de défendre, légitimement à mon avis, l'intégrité de leur territoire menacée par des rebelles. On me répondra que les membres du Hamas sont des vilains qui ne respectent pas les droits de l'homme. C'est vrai, mais c'était vrai aussi des « résistants » de l'UCK... Nos rapports avec le monde musulman sont déjà mauvais et il y a peu de chance qu'ils s'améliorent. Tâchons d'éviter un affrontement destructeur. Lâchons Israël qui est devenu un boulet encombrant pour l'Occident. Rompons toute relation avec l'État hébreu et nous supprimons un grief du monde musulman contre nous. Ensuite appliquons une politique visant, sinon à supprimer, du moins à limiter la présence islamique en France et son expression sur la voie publique. Au moins, on ne nous taxera pas de sionisme. Au demeurant, qu'avons-nous à gagner à soutenir tacitement Israël, un pays qui nous accuse à demi-mot d'antisémitisme? Rien, en revanche nous avons tout à perdre.

 

Pourquoi Israël profite-t-il d'une telle impunité? A cause de la Shoah. L'État hébreu a des fondements assez effrayants: le génocide des juifs d'Europe, la violation des droits de l'homme en Palestine et la violation du droit international. Qui dit mieux? Est-il normal que la Shoah serve d'excuse à la brutalité, voire la cruauté de Tsahal? La droite et l'extrême-droite israélienne le croient. Je ne suis pas de cet avis. Et je dis que le gouvernement israélien, par ses agissements, salit la mémoire des juifs massacrés par les nazis. Il est parfaitement ignominieux d'instrumentaliser les victimes mortes à Auschwitz pour mener une politique violente, injuste et au final contre-productive puisqu'elle ne fait qu'attiser la haine. Je n'ai aucune affection particulière pour les Palestiniens, mais ce ne sont pas des nazis. Je suis triste de constater que cette tragédie que fut le génocide sert aujourd'hui des ambitions et des intérêts bassement politiques. Est-ce là la leçon d'humanité que les Israéliens ont tiré de la terrible épreuve des camps d'extermination? Si tel est le cas, c'est à désespérer de l'homme. On me dit que beaucoup d'Israéliens sont en désaccord avec la politique de M. Netanyahou. Mais le Likoud et ses alliés ont bien la majorité à la Knesset, non? Les élections en Israël sont bien démocratiques et à la proportionnelle, que je sache. Alors? J'en déduis qu'une majorité d'Israéliens soutient les actions de son gouvernement.


Conclusion

Israël est pris au piège d'un cercle vicieux: sa brutalité engendre la haine et la violence à son égard, ce qui conduit Tsahal à toujours plus de brutalité, et ainsi de suite. Les récents événements n'augurent rien de bon. Dans les deux camps, les fanatiques belliqueux prennent chaque jour plus d'importance. Il est urgent pour la France de ne pas se mêler de ce conflit qui ne la concerne pas. Nous avons bien d'autres problèmes à régler.



02/06/2010
12 Poster un commentaire

A découvrir aussi