Le lobby immigrationniste
Le lobby immigrationniste a été régulièrement dénoncé et attaqué dans divers articles sur ce blog. Mais a-t-on pris soin de définir précisément cette entité exécrée ? Hélas non. Erreur méthodologique impardonnable. En effet, s’il est important de se connaître soi-même, il est aussi nécessaire de connaître ses ennemis. Pour bien les identifier et mieux les combattre. Le lobby immigrationniste devrait se réjouir : la France semble conserver plus que jamais sa place de « grand pays d’immigration ». Il paraîtrait qu’on a atteint la barre des 200 000 entrées (légales s’entend…) en 2010, si j’en crois cet article (1). D’une manière générale, le nombre d’entrées légales a tourné autour de 150 000 par an dans les années 2000, soit près de 1,5 million d’immigrés supplémentaires en une décennie. Il est paraît-il malvenu de parler d’ « invasion ». Soit. Mais au moins n’est-il pas déraisonnable de parler d’immigration massive. Or la droite « fasciste » et « raciste » comme disent certains est au pouvoir depuis 2002. Nicolas Sarkozy, élu depuis 2007, le président de l’ « immigration choisie et non subie », a en fait choisi de faire subir à la France une immigration non-maîtrisée, voilà la vérité. Vous avez dit régulation ? Affabulation mystificatrice (ou mystification affabulatrice, au choix). Inutile de préciser qu’il en sera de la régulation du capitalisme comme de celle de l’immigration… Le gouvernement a autorisé environ 200 000 entrées sur le territoire national en 2010, alors que le nombre de chômeurs atteint les 4 millions. Ensuite, les humanistes de service, qui ont leur emploi ou leur poste d’élu garanti, vont pousser des cris d’orfraie en voyant monter la cote du Front National. Je ne dis pas que l’immigration provoque le chômage. En revanche, je m’interroge sur la pertinence de laisser entrer des dizaines de milliers d’étrangers dans un pays en crise où, de surcroît, les tensions communautaires ne cessent de s’exacerber. On voudrait créer des problèmes qu’on ne s’y prendrait pas autrement…
Il en est des immigrationnistes comme des nationalistes : certains sont de gauche, d’autres de droite. Le lobby immigrationniste a différentes composantes, chacune ayant son idéologie, mais au final toutes sont complémentaires les unes des autres. Leur action néfaste sape les fondements de notre nation, et sèment les graines de la haine et de la division sur le sol de notre patrie. C’est pourquoi ils méritent le nom de factieux.
Les immigrationnistes révolutionnaires
Ils correspondent à la gauche radicale : membres et sympathisants du Nouveau Parti Anticapitaliste (et officines associées) surtout, du Parti de Gauche et du Parti Communiste Français dans une moindre mesure. Ils sont régulièrement fustigés sur ce blog (et ailleurs) sous le vocable péjoratif de « gauchistes ». Ces gens-là parlent de « liberté » et de « droits », mais refusent catégoriquement que ces principes s’appliquent à ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, qu’ils réunissent sous l’appellation haineuse et méprisante de « fachos ». Et peu importe qu’il y ait bien peu d’authentiques fascistes dans les rangs de l’adversaire.
L’immigration en tant que telle est peu présente dans le discours idéologique de la gauche radicale, pour la bonne et simple raison qu’ « il n’y a pas de problème d’immigration en France » dixit Olivier Besancenot. Les gauchistes défendent l’immigration de manière indirecte, en diabolisant ceux qui la dénoncent, au nom d’un « antifascisme » paranoïaque et d’un « antiracisme » dévoyé. Mais on ne peut pas dire que la gauche radicale théorise véritablement sa position sur l’immigration, en soulignant par exemple sa nécessité pour notre pays. En revanche, sa haine de l’Etat et des forces de l’ordre la conduit à s’opposer à toute tentative de régulation, régulation qui passe forcément par le recours à des mesures coercitives.
La gauche radicale honnit la France, son histoire, sa culture. Tout cela ne compte pas aux yeux des gauchistes. Pour ces derniers, la France est un pays capitaliste et anciennement colonialiste, donc son histoire et son identité sont le produit de l’exploitation et de l’impérialisme. C’est la raison pour laquelle les gauchistes ne voient aucun problème à défiler avec les Indignes de la République. Leurs ennemis sont les mêmes, mais si les chefs de la gauche radicale étaient lucides, ils verraient que le projet de société des Indignes est aux antipodes du leur.
Les gauchistes ont de surcroît des accointances avec la mouvance islamiste, car ils partagent un antisionisme virulent. C’est pourquoi nul ne rougit au NPA de défiler avec les supporters du Hamas. Pourtant, quand on y réfléchit, le Hamas défend une identité traditionaliste et religieuse du peuple palestinien, teintée d’un conservatisme social certain. Si par hasard un gauchiste s’égare sur ce blog, j’aimerais qu’il m’explique comment lui et ses chefs justifient ce paradoxe. Car Marine Le Pen est une enfant de chœur à côté des barbus du Hamas ou du Hezbollah… L’antisionisme conduit la gauche radicale à une islamophilie grandissante, tandis que les islamophobes sont promptement rangés dans la catégorie des « fachos », y compris lorsqu’ils viennent eux-mêmes de l’extrême gauche. Il est vrai qu’il y a dans cette famille politique une solide tradition d’excommunication et d’épuration permanente. Ainsi, on constate que les gauchistes dénoncent toute attaque contre la communauté musulmane issue de l’immigration mais on les entend rarement critiquer la violence ou l’intolérance des mêmes musulmans, en France ou ailleurs. Au contraire, ils justifient l’agressivité islamique en y voyant de la légitime défense face à un Occident impérialiste et exploiteur. Comme ils font montre d’une grande complaisance à l’égard des « jeunes » de banlieue, victimes du « système ». D’ailleurs, l’extrême gauche conserve une position ambiguë sur l’usage de la violence.
Cependant, la gauche radicale reste assez loin du discours compassionnel pseudo-humaniste sur les immigrés. Pour les gauchistes, l’immigré est le nouveau prolétaire, le révolutionnaire des temps futurs. Il s’oppose au Français natif, nanti bourgeois par définition. De plus, les Français modestes s’étant laissés séduire par le vote FN (le plus « facho » des partis), la gauche radicale n’a plus que la plèbe issue de l’immigration comme armée de réserve de la révolution.
Le PG et le PCF tendent à « gauchiser » leur discours, mais la question de l’immigration divise dans leurs rangs, car il y a encore des communistes intelligents, alors qu’un gauchiste intelligent, c’est difficile à trouver. Donc au PG et au PCF, des gens se posent des questions sur les « bienfaits » de l’immigration et sur les conséquences de l’islamisation qu’elle induit. Ainsi, le député communiste André Gerin a mené avec sérieux et fermeté la mission parlementaire sur la question du voile intégral.
Les immigrationnistes compassionnels
Ce sont les bien-pensants par excellence, ceux que j’appelle les « bobos de la gauche caviar made in Sciences Po ». Ils ont des relations avec les précédents, dont ils ont pu faire partie dans leur jeunesse. Mais ils se sont assagis, ils ont une place enviable dans la société qui leur permet d’acheter du bio et de poser des panneaux solaires sur leur maison, et une révolution n’arrangerait pas leurs affaires pour tout dire. Ces gens-là, sympathisants d’Europe Ecologie-les Verts ou du Parti Socialiste, soutiens indéfectibles des associations antiracistes (MRAP, LICRA, SOS-Racisme), tiennent à leur confort de nantis. En fait, leur embourgeoisement les culpabilise, car ils restent « de gauche ». Alors ils s’apitoient. Le roi des bobos pourrait être Daniel Cohn-Bendit, mais on ne sait toujours pas s’il est français ou allemand. Ah ! On me fait signe qu’il serait européen. Bertrand Delanoë, Cécile Duflot ou Noël Mamère peuvent se disputer le trône en attendant. Avec M. Delanoë, n’importe quel persécuté est fait « citoyen d’honneur de la ville de Paris », au nom de la tradition « humaniste » de la France.
Ces immigrationnistes sont ceux qu’on entend le plus, car les barons du PS, les chefs des Verts et les patrons des officines antiracistes bénéficient d’un accès privilégié aux médias. Le discours dominant sur l’immigration est produit par tous ces nuisibles. Leur immigrationnisme repose sur un certain nombre de postulats qui pour eux sont des vérités absolues : 1) l’immigration est inéluctable car « ils sont pauvres et nous sommes de riches privilégiés » ; 2) l’immigration est une inépuisable source de richesse grâce au multiculturalisme ; 3) la France fut de tout temps un pays humaniste accueillant, une généreuse terre d’accueil. Or toutes ces vérités sont contestables. Les mouvements migratoires sont certes impossibles à supprimer, mais on peut les limiter. Pourquoi les Pays-Bas et le Danemark parviennent à réduire le nombre d’entrées sur leur sol et pas la France ? Pour ce qui est de la « richesse » inhérente à la diversité, il suffit d’aller en Seine-Saint-Denis et d’interroger les policiers, médecins, infirmiers, pompiers, professeurs… qui travaillent dans les quartiers majoritairement peuplés d’immigrés ou de Français issus de l’immigration pour avoir de sérieux doutes. Si le laboratoire séquano-dionysien préfigure la France de demain, on ne peut pas dire que l’avenir soit réjouissant. Enfin, il y aurait beaucoup à dire sur la « tradition d’accueil » de la France. La III° République en son temps traitait avec rudesse ses immigrés, et c’est sans état d’âme qu’elle expulsa massivement dans les années 30, au plus fort de la crise (la moitié des Italiens venus depuis la fin du XIX° siècle serait repartie, c’est dire l’ampleur du phénomène). La générosité de la France est à nuancer…
Les immigrationnistes compassionnels sont des hypocrites de première. Ils adorent les immigrés mais les évitent soigneusement. Ils habitent dans les beaux quartiers et ils s’arrangent pour que fifils et fifille fréquentent des établissements privés… privés d’immigrés, s’entend. L’immigré est le « pauvre », le « crève-la-faim », la victime de nos sociétés occidentales riches et matérialistes. On le défend (verbalement), on l’aide (moralement)… mais on téléphone à la police s’il fait la manche en bas de l’immeuble…
Toutefois, les compassionnels sont un peu plus lucides que les révolutionnaires puisqu’il leur arrive d’admettre du bout des lèvres qu’il y a « quelques problèmes d’intégration » et qu’il faudrait réguler l’immigration. Mais ils refusent toute expulsion de clandestins, parce que c’est « inhumain » !
Les immigrationnistes chrétiens
C’est la variante confessionnelle des précédents qui sont plutôt laïcs, athées voire anticléricaux. Les immigrationnistes chrétiens regroupent l’essentiel du clergé catholique (du moins si l’on suit le discours officiel, rappelé par le pape, sur "la nécessité d’accueillir l’Autre"), des associations comme Chrétiens Migrants et bien évidemment certains fidèles, même si les églises se vident. Et elles se videront d’autant plus que l’Eglise catholique a renoncé à défendre la part chrétienne de l’identité française pour communier avec ses plus farouches ennemis anticléricaux dans le culte du multiculturalisme. Or ce dernier réduit le catholicisme à n’être qu’une tradition religieuse parmi d’autres. Le problème est que le catholicisme, indépendamment de son poids effectif en termes de pratiquants, ne pourra jamais être une tradition religieuse parmi d’autres, car il fut religion officielle, religion d’Etat au temps de la monarchie, depuis les origines. Et jusqu’en 1905, l’Eglise conserve une position reconnue. C’est le catholicisme qui est à l’origine d’une part non négligeable du patrimoine architectural français : cathédrales, églises, chapelles, monastères… La Sorbonne, qui rayonne en Europe dès le XIII° siècle, fut d’abord une grande université de théologie. Les trois quarts de la littérature et de la peinture françaises sont imprégnés de culture chrétienne, essentiellement catholique même s’il ne faut pas mépriser l’apport protestant. On peut être laïc, anticlérical, athée même. Mais même dans ce cas, il est impossible de considérer que la France serait ce qu’elle est sans le christianisme en général et le catholicisme en particulier. Ceux qui prétendent le contraire nient l’évidence.
Pourtant, il faut constater que l’Eglise, empêtrée dans ses repentances et dans les scandales qui l’éclaboussent, n’ose pas affirmer son rôle historique. Alors pour exister, elle s’abaisse à un œcuménisme inutile car fondé sur une ouverture à sens unique vis-à-vis des musulmans. Et elle donne dans l’humanitaire larmoyant, la charité grand spectacle. Peine perdue : jamais la gauche n’aura la moindre complaisance pour les catholiques, même si le pape encourageait le préservatif, autorisait le mariage des prêtres et se disait favorable à l’union des homosexuels. L’Eglise catholique creuse sa propre tombe, tant pis pour elle. Je reste convaincu que la France peut y survivre grâce à la tradition républicaine et patriotique. C’est pourquoi cette dernière doit être entretenue et revivifiée.
Pour les chrétiens, l’immigré est le « pauvre » par excellence, la victime d’un monde brutal et matérialiste. Il est une figure christique, puisque, comme le Christ, il vient mendier à notre porte, nous poussant ainsi à ouvrir notre cœur et notre esprit à la beauté de l’altérité. La richesse spirituelle amenée par le crève-la-faim du tiers-monde est sans commune mesure avec ce qu’il coûte à notre société de nantis. L’immigré est onéreux (enfin, pas individuellement mais à l’échelle de 1,5 million de personnes sur dix ans…), mais il nous apporte un supplément d’âme, et cela n’a pas de prix. On est au-delà de la compassion, on est dans la vénération. Cette attitude des catholiques est partagée par la plupart des protestants. Quant aux orthodoxes, je ne sais pas.
Les immigrationnistes pragmatiques
Ou capitalistes. Ils représentent une partie de la droite française. Officiellement, ils sont opposés à une immigration massive et prétendent la réguler. Ils parlent volontiers d’immigration « choisie ». Nicolas Sarkozy et son fidèle Brice Hortefeux sont les dignes représentants de ce courant.
Le discours est certes musclé, mais dans les faits, c’est autre chose. Ces immigrationnistes sont très amis avec les grands patrons, qui eux désirent une main-d’œuvre flexible et pas trop chère, pour faire des métiers pénibles. Demandez à M. Bouygues, il vous expliquera cela mieux que moi. Or, ouvrir les filières professionnelles adéquates en France pour former et recruter des natifs, c’est long, trop long, et c’est coûteux, trop coûteux. Sans compter que le travailleur français réclame à juste titre un salaire décent. Au contraire, l’immigré présente toutes les qualités : il est déjà formé, il travaille pour moins cher, on le loge dans un mobil-home pour trois fois rien. Il expédie son salaire au pays où sa famille vit très bien à cause des différentiels de niveau de vie. En Roumanie, avec 1 000 euros pour mois, vous êtes un nanti. En France, vous êtes un travailleur modeste. Merci la construction européenne.
Ainsi, moult patrons proches de l’UMP recourent à l’immigration, légale et illégale, dans un certain nombre de secteurs : bâtiment, restauration, travaux agricoles saisonniers… Motif : les Français ne veulent pas le faire. Il faudrait préciser, messieurs : les Français ne veulent pas le faire pour ce prix là, nuance. De plus, en période de chômage, le travailleur français ne peut pas aller en Roumanie ou en Algérie en attendant qu’on ait besoin de lui. Un travailleur clandestin présente le mérite d’être sensible à un certain nombre de pressions : « tu acceptes mes conditions où je te livre à la police ! ».
Toutefois, ces immigrationnistes capitalistes ne sont pas forcément favorables à une immigration durable. Pour eux, l’immigré est un travailleur taillable et corvéable à merci, une ressource humaine à exploiter, quitte à le recycler ultérieurement dans un charter.
Les immigrationnistes libéraux
On trouve dans cette catégorie les idolâtres du melting-pot américain. Des naïfs qui s’imaginent que, pour concurrencer les Etats-Unis, la France et l’Europe doivent adopter le même profil démographique que l’Oncle Sam. Le problème est que l’histoire des Etats-Unis commence avec l’immigration des colons anglais, alors que même l’histoire de France, pays d’immigration depuis le XIX° siècle, n’est pas réductible à ces vagues migratoires. Les pays d’Europe disposent tous (France comprise) d’un noyau de peuplement autochtone, et ce sont en général ces autochtones qui ont créé la nation et l’ont dotée d’un Etat et d’une identité. Là encore, prétendre le contraire, c’est nier l’évidence. La Révolution française, moment d’affirmation politique de la nation, a été faite par des Français natifs. Ces derniers représentaient la quasi-totalité des députés de la Convention et des soldats de l’an II. De même, c’est la vieille paysannerie française qui a fourni les gros bataillons des poilus en 1914-1918. On ne peut balayer tout cela au nom du multiculturalisme et de la diversité issue de l’immigration.
C’est pourquoi les termes d’intégration ou d’assimilation n’ont aucun sens aux Etats-Unis, contrairement à la France. Les Etats-Unis sont un pays neuf. Il n’y a que des immigrés et descendants d’immigrés. Par conséquent, nul n’est légitime pour dire : « voilà ce que c’est que d’être américain ! Voilà ce qu’est la véritable culture américaine ! ». Il y a bien une culture américaine, qui mérite le respect, mais elle est intégralement composée d’éléments importés qui se sont acclimatés à un territoire et adaptés à une histoire, d’ailleurs courte au regard de celle des pays d’Europe. Prenons l’exemple de la langue : l’anglais et l’espagnol, les deux langues les plus parlées chez l’Oncle Sam, sont des langues venues d’ailleurs. Seuls les Amérindiens pourraient se prévaloir d’une pure américanité, mais ils sont cantonnés dans des réserves où on les laisse végéter dans l’alcoolisme et l’indifférence.
Jacques Attali est sans conteste le chef de file le plus connu des immigrationnistes libéraux en France. Ces gens dépassent les clivages habituels, on les trouve à droite ou à gauche. Ils se présentent souvent comme de doctes experts, car ils se gargarisent de penser l’humanité à l’échelle globale en méprisant le cadre national (déjà dépassé) et même le cadre continental (bientôt dépassé). Ces dangereux énergumènes s’appuient sur des rapports de l’ONU et viennent parfois dans les médias égrener avec arrogance leurs propositions lumineuses. Ils rêvent tous d’Empire : les uns veulent une union euro-atlantique, d’autres un empire euro-méditerranéen élargi au Maghreb et au Proche-Orient ; récemment Elisabeth Guigou proposait sans rire une union euro-africaine réunissant toute l’Europe et toute l’Afrique, « pour peser dans le monde de demain ». On pourrait rire de tout cela, mais ces gens-là sont dangereux, car ils se moquent de la démocratie. Pour eux, le destin de la France et des autres pays d’Europe est écrit, les peuples et les nations n’ont point leur mot dire, ils n’ont que le droit de se soumettre aux nécessités de la globalisation.
La mondialisation délirante de ces prophètes passe par une immigration tout aussi délirante. Je crois me rappeler que certains rapports de l’ONU préconisent des millions d’entrées dans les pays d’Europe pour des raisons économiques et démographiques. Les immigrés vont nous sauver ! J’ai la faiblesse de croire que nous serions mieux avisés de tâcher de nous sauver nous-mêmes. La faiblesse de la natalité n’est pas une fatalité, il ne tient qu’aux peuples d’Europe de faire un effort. La France fait cet effort depuis plusieurs années. Pour les immigrationnistes libéraux : 1) l’immigration est une absolue nécessité économique (comme pour les pragmatiques, mais les libéraux sont favorables à une immigration durable) ; 2) elle est une nécessité démographique à cause du vieillissement de la population en Europe ; 3) elle représente un incommensurable enrichissement culturel (comme pour les compassionnels). Si l’on essaie de débattre avec ces illuminés, ils vous répondent tout de go : « de toute façon, l’immigration est une conséquence inéluctable de la mondialisation, et vous ne pouvez rien contre cette dernière ». Autant s’habituer à trouver des qualités à un phénomène inévitable… Ce discours est la négation de la démocratie et de la souveraineté des peuples, des Etats-nations, et même d’un illusoire Etat européen s’il existait. En effet, il veut faire croire que le progrès (car la mondialisation est perçue comme tel) l’emporte nécessairement sur les décisions politiques des dirigeant dûment mandatés par les citoyens. Ce discours est inadmissible, il doit être rejeté et combattu avec vigueur au nom de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui stipule que la souveraineté réside dans la nation.
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