Nationaliste Social et Ethniciste

Nationaliste Social et Ethniciste

Nouvelle année: bilan et perspectives

Je veux commencer par souhaiter une bonne et heureuse année 2022 à mes compatriotes en général et à mes lecteurs en particulier. Cette année sera importante (ou du moins devrait l'être) d'un point de vue politique puisque les élections présidentielles et législatives se rapprochent. On aimerait en espérer quelque chose mais j'ai du mal à me faire des illusions. Ce blog a repris son activité en juillet 2020, par conséquent il était difficile d'avoir un recul suffisant en janvier de l'année dernière pour proposer un petit bilan. C'est possible à présent, après une année complète de fonctionnement.

 

Commençons par quelques chiffres: 12 articles ont été publiés en 2021. La plupart d'entre eux ont reçu entre 50 et 70 visites. Un seul article a dépassé les 80 visites. Les deux articles les plus lus avaient pour thème le racisme anti-blanc pour l'un, et le Grand Remplacement pour l'autre (ce dernier étant le second article consacré à cette question). Le blog a reçu en moyenne entre 200 et 300 visites mensuelles, avec un tassement sur la fin de l'année. Que conclure de tout cela? D'abord, j'ai tenu mon objectif qui était de publier en moyenne un article par mois. Ensuite, ce blog est clairement confidentiel, et je ne sais pas s'il faut le regretter. Les articles sont peu lus, c'est un fait. Mais, et je trouve cela positif et encourageant, d'anciens articles sont consultés assez régulièrement. Avec 16 commentaires déposés en 2021 (je ne compte pas mes réponses), ce blog peine à devenir un espace d'échange dynamique. Toutefois, les rares commentaires sont généralement de très bonne facture, et je remercie chaleureusement leurs auteurs. Depuis la reprise du blog, deux articles (datant de 2020) ont connu un réel succès: le premier article sur le Grand Remplacement (plus de 200 visites), et je m'y attendais un peu sur un sujet aussi polémique, mais, plus surprenant pour moi, l'article le plus visité est celui consacré à l'imam Boussenna (presque 500 visites!). Le succès de cet article provient semble-t-il d'un bon référencement sur Google. Après, visite ne signifie pas forcément lecture. En revanche, il est indéniable que j'ai du mal à intéresser les lecteurs à des sujets plus ardus, sur l'histoire ou la géopolitique. C'est là mon principal regret, d'autant que les articles sur ces thèmes demandent souvent un gros travail.

 

Comment expliquer ces difficultés à conquérir et à fidéliser un lectorat plus large? J'avancerai plusieurs raisons. D'abord, le titre du blog rebute probablement certains lecteurs potentiels, qui voient notamment dans l'emploi du terme "ethniciste" une adhésion à des théories racistes dignes du III° Reich. Il est fort dommage que les gens ne fassent pas l'effort de comprendre ce mot en allant au-delà de leurs préjugés, ou se contentent d'y voir une provocation un peu facile. J'ai expliqué précisément ce que j'entendais par "ethnicisme" dans un article de présentation dont le lien apparaît dans l'introduction sur la page d'accueil. Le mot "nationaliste" lui aussi a mauvaise presse. On se souvient de la sempiternelle formule "le nationalisme, c'est la guerre", ou de l'expression éculée "le patriotisme, c'est l'amour des siens; le nationalisme, c'est la haine des autres". Le simple fait de se revendiquer "nationaliste" vous classe immédiatement à l'extrême droite, et toute tentative de contester cette étiquette infamante est vouée à l'échec. Evidemment, l'association des mots "nationaliste" et "ethniciste" constitue sans doute un repoussoir pour nombre de personnes. D'un autre côté, certains identitaires ne se retrouvent peut-être pas (ou que très partiellement) dans mes écrits, parce que, en réalité, je n'ai pas vraiment les codes de la rhétorique racialiste d'extrême droite. Par exemple, je ne suis pas antisémite, et je ne partage pas l'hostilité obsessionnelle de certains milieux envers les sionistes (bien que je ne sois pas un fervent défenseur d'Israël) ou les francs-maçons (même si je n'ai pas d'affection particulière pour les loges). Il faut aussi ajouter que je suis allergique à toute forme de complotisme, lequel semble prospérer dans la mouvance "nationaliste" et "identitaire". Je dois aussi reconnaître que je ne partage pas le ruralisme et le localisme de beaucoup d'identitaires. Je suppose donc qu'aux yeux de beaucoup de militants d'extrême droite, je ne fais pas vraiment partie de la famille (si j'ose dire) alors que pour beaucoup de gens de gauche et du centre, je dois passer pour un authentique fasciste, voire pire.

 

Mais ce n'est qu'une partie du problème. Notre société du spectacle aime le "buzz", le "clash", l'invective, la "punchline", on aurait dit autrefois "le scandale", et c'est pourquoi Youtube ou Twitter sont bien plus efficaces pour toucher un large public. Notre société veut de l'image, et rejette le texte dès lors qu'il dépasse le nombre de mots autorisé dans un tweet. Or il se trouve que moi, je crois au primat de l'écrit. Mes articles sont relativement longs, et je les travaille, je les cisèle, sinon avec talent, du moins avec soin. Parce qu'une pensée un tant soit peu élaborée ne peut se contenter de trois phrases. Il faut du temps pour aborder les choses complexes. Et cela requiert également un vocabulaire riche, une langue exigeante. Or la connaissance de la langue française s'étiole. Un ami universitaire me disait récemment que les ouvrages d'histoire de la collection "Nouvelle Clio" (PUF) ne se vendent plus: trop peu d'étudiants auraient aujourd'hui le niveau pour les lire... Ce déclin intellectuel, dans un pays littéraire comme le nôtre, est une tragédie. Il est certain que lire un de mes articles demande plus d'effort que de regarder une vidéo de Papacito ou de Baptiste Marchais (auxquels je ne jette pas la pierre, ils réussissent bien dans ce qu'ils font, tant mieux pour eux). Seulement les vidéos Youtube sont aussi vite oubliées qu'elles attirent massivement, une polémique chassant l'autre. Les textes, eux, peuvent continuer à infuser beaucoup plus longtemps. Et c'est pourquoi il n'est pas certain que, dans la bataille des idées, les blogs aient dit leur dernier mot, même si ce format semble un peu dépassé. Par ailleurs, je dois avouer que je n'aime pas le mélange des genres. Pour moi, la politique est une chose sérieuse. Mêler l'idéologie au divertissement et au commerce, comme le font de nombreux (pour ne pas dire tous) youtubeurs "nationalistes" me paraît être de nature à affaiblir leur propos.

 

En dépit de ce que j'ai écrit plus haut, je ne compte pas changer le titre de ce blog ni ma façon de le tenir. J'ai essayé il y a quelques années de faire des articles plus courts, et cela m'est impossible. Je veux être précis et complet lorsque j'expose un raisonnement, c'est comme ça. Je dois dire qu'égoïstement j'écris d'abord pour moi, pour tenter d'ordonner et de clarifier ma pensée. J'en tire une satisfaction certaine même si j'aimerais bien sûr faire partager plus largement mes constats et mes positions. L'objectif est de continuer à rédiger en moyenne un article par mois. Entre le travail et mes enfants en bas âge, c'est honnêtement le mieux que je puisse faire.



04/01/2022
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