Nationaliste Social et Ethniciste

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Présidence de Nicolas Sarkozy: bilan après remaniement

Enfin ! Le remaniement est fait. Quoique… « Remaniement » est un bien grand mot pour le petit jeu de chaises musicales auquel nous avons assisté. Même premier ministre, mêmes têtes. Et pourtant, l'opération n'est pas si anodine qu'elle y paraît : les centristes sont exclus du nouveau gouvernement, ce qui pourrait à long terme avoir des conséquences. Ce serait assez amusant qu'en 2012 se présentent Hervé Morin, président du Nouveau Centre, Jean-Louis Borloo pour le Parti Radical et François Bayrou, président du Modem. Qui a dit que le centre n'était pas représenté ? Je parierai tout de même qu'il y en aura deux sur les trois.

 

Image de la fonction présidentielle

Autant le dire franchement, je ne suis pas partisan du président Sarkozy. Je n'aime pas ses orientations politiques générales et, pour ce que j'en vois, je n'apprécie guère sa personne, son « style » pourrait-on dire. Trop agité, trop contradictoire sur certains sujets, trop velléitaire. Cela étant, il a été élu Président de la République de manière régulière, son parti possède la majorité au Parlement. Il a toute légitimité pour gouverner la France, même si je pense que le pouvoir est concentré à l'extrême. De plus, Nicolas Sarkozy n'est ni un voyou, ni un criminel, encore moins un fasciste ou un « danger pour la démocratie » comme certains le disent. Il est vrai qu'on a parfois l'impression que Nicolas Sarkozy évolue dans une société de connivence où le mérite, valeur éminemment républicaine, est absent. Mais on pourrait faire le même reproche à François Mitterrand ou même Jacques Chirac. Pouvoir et népotisme entretiennent depuis toujours des liens qu'il paraît difficile de rompre. Le problème pour M. Sarkozy et son entourage est que ces liens sont un peu trop voyants en période de crise et de coupes sombres dans les budgets de l'Etat. On demande aux uns plus d'efforts, pendant que les autres s'élèvent grâce à la faveur de « papa » ou d'un ami bien placé. Je suis prêt à certains sacrifices, mais je souhaite que les dirigeants soient irréprochables.

 

Nicolas Sarkozy a-t-il dégradé l'image présidentielle ? Je pense que oui. Lors de ses interventions, le sourire qu'il affiche parfois paraît un rien moqueur, alors même qu'il dit des choses importantes (naturellement, il faut un peu d'humour de temps en temps). De plus il se contredit régulièrement, et son « parler-vrai » est indigne du Président de la République. Il me semble qu'à ce niveau-là, on doit manier un français impeccable. Je m'efforce, dans le cadre de mon travail, de parler le meilleur français qui soit, et je dois dire que je suis assez atterré d'entendre le premier des Français employer un style « popu » digne d'un comptoir de bistrot. Entendons-nous : je ne méprise pas ce langage, et je l'utilise aussi, mais j'estime qu'on doit adapter sa langue aux circonstances. Je ne parle pas à mes élèves comme je m'adresse à des amis réunis autour d'une bière ou d'un verre de blanc. Le problème de M. Sarkozy, c'est que sa culture porte un nom : Henri Guaino…

 

Plus ennuyeux sont les rapports un peu trop étroits entre le Président et les puissances de l'argent. On peut bien évidemment avoir des amis grands patrons. Mais lorsqu'on est au pouvoir, il faut être prudent avec ce type de relations. Or le soupçon de copinage et de connivence pèse fortement sur le Président et son entourage : affaire Bettencourt, yacht Bolloré,… Une ambiance malsaine s'est développée, d'autant que les fréquentations du Président ne sont pas en adéquation avec son parler… disons « franc et loyal ». Etrange décalage.

 

Nicolas Sarkozy semble incarner ces nouvelles élites libérales, aussi riches qu'incultes. Jadis, les élites étalaient leur fortune, certes, mais montraient aussi leur culture classique, littéraire et humaniste. Aujourd'hui, cette dernière est méprisée par une génération qui ne pense qu'argent et profit, tout en idolâtrant la figure (fantasmée) du milliardaire américain, parvenu arriviste, self-made-man uniquement doué pour les affaires. 

 

Economie et fiscalité

Nicolas Sarkozy a nommé et vient de renouveler à Bercy Madame Christine Lagarde, avocate d'affaires ayant longtemps œuvré aux Etats-Unis, le « plus beau pays du monde » pour notre président. Christine Lagarde est la femme des milieux d'affaires, des requins de la finance, des gens qui parlent « dollars » à tous les repas. Mme Lagarde parle anglais, pense à l'américaine, dirige à l'américaine. En fait, c'est une Anglo-saxonne de formation que l'hérédité a doté avec quelque ironie d'un passeport français.

 

Mme Lagarde est une pragmatique : la France ira chercher l'argent où il est, quitte à autoriser et encourager la « finance islamique » dans notre pays. Le capitalisme libéral se moque des nations, des peuples, des cultures. Ce système a largement montré qu'il ne profitait qu'à une petite minorité, quitte à affamer les autres, réduits au rang de « variable d'ajustement ». Le capitalisme libéral, ou plus exactement ceux qui en tirent les ficelles, n'aiment pas les classes moyennes, dont je suis : il lui faut uniquement des riches et des pauvres, des losers et des winners. Les riches seront toujours minoritaires, mais le système est subtil et efficace dans la mesure où il promet à chaque pauvre individuellement qu'il peut devenir riche. Ce qui est vrai à l'échelle de quelques individus, mais pas à celle d'un peuple entier.

 

Depuis que Christine Lagarde est ministre, les inégalités se sont creusées, il y a plus de riches et toujours plus riches, et plus de pauvres encore plus pauvres. Sans compter tous ceux qui luttent pour demeurer juste au-dessus de la pauvreté. Mme Lagarde a bien fait son travail. Elle est d'ailleurs pleine de bonne volonté, jugeant que l'idée de présenter le budget national à la commission européenne avant de le faire voter par les représentants de la nation est une idée acceptable.

 

Christine Lagarde incarne à merveille un libéralisme décomplexé, opportuniste, sans scrupules. Elle n'est pas au service de la France, mais du capitalisme mondial et de ses élites. En guise de récompense pour leur soutien politique et financier, M. Sarkozy, tel un roi mérovingien distribuant des richesses à ses leudes, a donné aux riches cette offrande formidable qu'est le bouclier fiscal. A priori, l'idée n'est pas condamnable et relève même du bon sens : est-il normal que l'Etat prenne plus de 50% du revenu d'un contribuable ? Qui serait contre ? Toutefois, lorsqu'on voit les revenus des gens qui profitent de ce dispositif, on a tendance à changer d'avis. Après tout, des gens qui gagnent en un an des siècles de SMIC peuvent bien faire un effort pour la collectivité. Mais surtout l'application du bouclier fiscal a donné lieu à des scènes scandaleuses : le Trésor public envoyant des chèques de plusieurs milliers d'euros à des citoyens richissimes, quand tant de Français peinent, quand l'Etat lui-même paie au rabais les vacataires de l'Education nationale qu'il envoie faire le même travail que les professeurs certifiés ou agrégés, c'est assez écœurant. Erreur de communication, M. le Président…

 

La gestion de la crise a été tout a fait exemplaire : on en est déjà sorti une bonne dizaine de fois, si l'on en croit la ministre de l'économie. Au fait, puisque la gestion sarkozienne et lagardienne de l'Etat se calque sur le modèle entrepreneurial, et qu'il est de plus en plus question d'évaluer, et à terme de rémunérer, les professeurs notamment à partir des résultats de leurs élèves (ce qui est ridicule : vous voulez des bonnes notes ? J'en mettrai, même aux nuls), ne devrait-on appliquer le même principe aux ministres ? Avec la situation de la France, comment Nicolas Sarkozy peut-il justifier son salaire mensuel (un peu plus de ce que je gagne en une année) ? Comment se fait-il que Christine Lagarde ne doive pas rembourser plusieurs milliers d'euros à l'Etat alors que le chômage augmente ? Ils vous répondront qu'ils travaillent dur et que beaucoup de choses ne dépendent pas d'eux. Et les autres ? C'est la faute de l'enseignant si un élève est dans le refus du travail ? Si ses parents ne parlent pas français (merci la politique d'immigration « sévère ») ? Si sa situation familiale est telle qu'on peut légitimement considérer que l'école est un peu secondaire pour des enfants ou adolescents à l'existence chahutée ? Les orgueilleux libéraux qui nous gouvernent, esclaves misérables du chiffre et des statistiques, ne savent rien de ce que voient les professeurs. Une misère affective et sociale parfois inimaginable. Je ne suis pas un « humaniste larmoyant » et la gauche pleurnicharde m'agace. Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire : il faut aider ses jeunes, il faut persévérer dans la volonté de les instruire. C'est la grandeur de la République. Mais il faut aussi admettre que nous ne parviendrons pas à des résultats spectaculaires. Revenons à la crise : Christine Lagarde n'a strictement rien fait, sinon assuré la sauvegarde des banques, et donc du système, s'attirant par là la légitime reconnaissance des élites libérales. L'intérêt national ? L'intérêt du peuple français ? Foin de tout cela ! La France n'est qu'une filiale de la grande entreprise mondiale. François Fillon avait déclaré que les caisses étaient vides, l'Etat en faillite. Les magiciens de Bercy ont fait apparaître des milliards pour sauver les banques, prêter à la Grèce, créer un fonds européen de solidarité… Les caisses sont vides ? De qui se moque-t-on ? On dit M. Fillon populaire. Auprès de qui ? Les Français apprécient donc qu'il n'y ait pas d'argent pour les hôpitaux et les écoles, mais qu'on trouve des milliards pour les banquiers, c'est-à-dire pour les responsables de la crise. Quel citoyen, quel républicain digne de ce nom peut approuver une politique fondée sur le mensonge, la manipulation, le mépris de l'intérêt public au seul profit des intérêts privés du secteur bancaire ?

 

Sécurité, immigration, identité nationale

Nous abordons là un domaine important, parce que c'est le seul domaine pour lequel j'étais prêt à soutenir l'action du Président.

L'insécurité n'est pas résorbée, loin s'en faut, il est même possible qu'elle augmente, au mieux elle stagne. Il faut également relativiser les chiffres officiels : nombre de violences (notamment envers les biens) ne font plus l'objet de plaintes, parce qu'au fond, ça ne sert à rien. Je renvoie aux articles du journal Socialisme&Souveraineté (1). Il semblerait que les meurtres diminuent, mais les agressions physiques sont en augmentation. Des agressions de plus en plus violentes et des agresseurs de plus en plus jeunes, selon la police. Dans le même temps, les moyens de la police sont réduits, les effectifs également. Ceux qui, comme les idéologues du NPA (2), pensent que la France est menacée de devenir un « Etat-policier » ignorent la réalité. Certains quartiers, et de plus en plus nombreux, manquent cruellement de présence policière. Apparemment, certains électeurs UMP sont assez crédules pour croire les discours du président. Mais les mots ne suffiront pas à effrayer les voyous…

 

« Contrôler l'immigration », c'était le grand projet de Nicolas Sarkozy. Mais contrôler, qu'est-ce que cela veut dire ? Beaucoup de gens avaient dû comprendre que le Président réduirait l'immigration. Il ne l'a pas fait, au contraire (3), peut-être parce qu'il n'a pas voulu le faire, plus sûrement parce qu'il n'a pas pu. La politique migratoire de la France est prisonnière des règles de l'espace Schengen, de la libre-circulation entre les membres de l'UE (qui fait que certains pays sud-européens laissent passer les migrants clandestins car ils savent que leur destination est l'Europe de l'Ouest et du Nord) et des « associations » de ce lobby immigrationniste composé de bobos et de gauchistes. Ces derniers, au nom d'un antifascisme délirant et dévoyé, ont une vision idéalisée des immigrés en même temps qu'une lecture fausse du passé de la France, présentée comme une « terre d'accueil » par tradition. Quelle tradition ? Je les invite à se renseigner sur le « doux accueil » réservé par la III° République à ses immigrés. Alors évidemment certains vérifieront là le théorème dit « des indignes de la République » : la France est de tout temps une terre raciste, xénophobe, fasciste, etc. Non, ou plutôt ni plus, ni moins que les autres. Simplement les dirigeants de la III° République ont considéré l'immigration pour ce qu'elle était : une triste nécessité dans un contexte démographique où la France avait besoin de main-d'œuvre pour son industrie. Or aujourd'hui, tenter de freiner l'immigration, c'est un peu empêcher la montée vers la Terre promise de pauvres hères qui seraient destinés (au sens religieux du terme) à y venir de toute façon. Ce qui me fait dire que le lobby immigrationniste a développé plus qu'une idéologie, mais une véritable théologie de l'immigration. Il y a l'Enfer : là-bas, les pays d'où viennent les pauvres hères. Il y a le Purgatoire : le voyage difficile vers ici. Il y a le Paradis : ici. Seulement ce Paradis est menacé : des armées démoniaques composés de xénophobes, de racistes et de fascistes contestent aux pauvres hères le droit de venir ici. Alors les membres du lobby immigrationniste, véritables archanges protecteurs du Paradis, entendent mener la Sainte Croisade contre les légions démoniaques. Je caricature à peine, tant ces gens versent dans le manichéisme le plus simpliste.

 

Et l'identité nationale ? Nicolas Sarkozy a supprimé le Ministère de l'immigration et de l'identité nationale. Dommage. Rien que pour donner de l'urticaire aux gauchistes et aux bobos bien-pensants, j'aurais aimé qu'on le maintienne. Cela étant, le fait est qu'il ne servait plus à rien. J'ai soutenu le débat sur l'identité nationale, mais il faut reconnaître que la démarche n'a débouché sur rien. Une fois de plus les amoureux de la France ont reçu force injures et se sont retrouvés au banc des accusés : racistes, xénophobes, défenseurs de la France « blanche », catholique, rance, nauséabonde… Bref la litanie habituelle. Le débat a peu à peu évolué vers un procès en règle de l'identité nationale, procès visant à démontrer que cette dernière n'existe pas, ou alors elle n'est qu'un fantasme nourri par quelques fanatiques intolérants d'extrême-droite qui doivent être combattus. Rideau. Tout est dit. Alors que le débat aurait pu être utilisé pour critiquer et démonter les logiques d'identités communautaires anti-françaises qui se développent, le débat n'a fait que les renforcer en diabolisant un peu plus l'identité nationale, la seule pourtant susceptible de rassembler les citoyens d'origine diverse. Le débat s'est clos dans l'indifférence générale, ses conclusions sont inconnues. Ceux qui haïssent la France ont gagné. Merci M. Sarkozy.

 

Gestion de l'Etat

Restructuration dans la fonction publique pour optimisation des coûts, voilà comment l'on peut résumer la situation. La haine viscérale du fonctionnaire fait parti de l'identité du citoyen de droite. Le fonctionnaire coûte et ne fiche rien. C'est un parasite. Quand on sait que François Fillon n'a jamais rien fait d'autre que de la politique grâce aux relations de ses parents, et qu'il vit en tant qu'élu aux frais du contribuable depuis sa jeunesse (il fut le plus jeune député de France !), sachant que ses indemnités et salaires de ministre représentent déjà plus que ce que bien des fonctionnaires gagneront durant toute leur vie, on se demande qui est le parasite. C'est vrai pour quelques fonctionnaires, et très faux pour la plupart. La fonction publique ne compte pas plus de brebis galeuses que le secteur privé, qui n'est nullement exempt de paresseux et de « planqués ». Ajoutons que les fonctionnaires ne sont pas à l'origine des crises, mais ce sont eux qui les paient. L'argent ainsi économisé permettra sans doute de sauver les banques à la prochaine crise… Etrange conception du libéralisme.

 

Ces coupes sombres dans les dépenses publiques ne riment à rien. Soyons lucide. La population française augmente, certes dans des proportions raisonnables, mais cela entraîne tout de même une croissance des besoins en terme de services publics. Il faut des maternités pour que les femmes accouchent, des hôpitaux pour soigner les gens, des écoles pour accueillir les enfants nés grâce à une hausse sensible de la natalité. Comment une population plus nombreuse pourrait-elle se satisfaire de moins de services publics ? Quel ministre daignera répondre à cette question ? Il n'y répondra pas. Soit il mentira : « les moyens alloués ont constamment augmenté entre 987 et 1987 : + 200 000 % ! Vous rendez-vous compte ? Dans le même temps la richesse nationale n'a progressé que de 170 000 % » ; soit il écartera le problème : « non, la question ne se pose pas en ces termes (ah bon ?). Nous voulons faire mieux et réduire les gaspillages ».

 

Réduire les gaspillages, je suis pour. Certains élus et hauts fonctionnaires prennent trop leurs aises à mon goût, surtout au vu de leurs résultats, assez médiocres. La décentralisation n'a pas entraîné d'économie, et pour ma part je suis convaincu qu'une recentralisation de l'Etat permettrait de faire des économies. L'Etat a transmis beaucoup de compétences aux collectivités territoriales, et ces dernières ont bien été obligées de créer les services adéquats pour gérer leurs nouvelles responsabilités. L'UMP soudain s'avise que les collectivités territoriales (les régions notamment qui sont presque toutes aux mains de la gauche) dépensent trop. Mais elles ne font qu'assumer les « économies » de l'Etat, dans un contexte social qui fait que la demande vis-à-vis des services publics ne baisse pas, loin s'en faut.

 

La population française vieillit. Une population âgée est une population souvent malade. Comment, dans ces conditions, justifier des économies dans le domaine hospitalier ? On n'est pas dans la négligence, on est dans l'atteinte grave aux intérêts de la collectivité et des citoyens. L'emploi du mot « crime » pourrait même être débattu.

L'armée et la Défense en général sont d'autres secteurs dont les moyens sont rognés. De fait, la réintégration de la France dans le commandement de l'OTAN est parfaitement inutile, car le poids et l'influence de notre pays sera nécessairement lié à sa puissance militaire. Voyant une armée française affaiblie, les Américains ne nous accorderont certes pas le rang d'interlocuteur privilégié que Nicolas Sarkozy se flattait de nous obtenir. Notre diplomatie aussi est désormais priée de se serrer la ceinture. Là encore, il y a certainement des économies à faire mais attention à ne pas brader ce qui reste du rayonnement de la France. Ne nous faisons pas d'illusion : pour exister, la diplomatie d'un grand pays doit disposer de moyens suffisants.

 

Cela va choquer les malheureux contribuables de droite, mais les dépenses publiques ne peuvent qu'augmenter en France, parce que la population française augmente (et je ne souhaite pas qu'elle diminue). L'Etat doit cependant veiller à contrôler l'augmentation des dépenses. Cette augmentation n'est pas grave, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Simplement, les impôts vont augmenter (en fait les impôts locaux augmentent fortement depuis des années, les collectivités territoriales n'ayant pas vraiment le choix). La France est riche, la 5ème puissance économique du monde. La richesse produite dans notre pays augmente. Il faut chercher de nouvelles sources de prélèvements, en veillant toujours à ne pas écraser sous l'impôt telle ou telle catégorie. Bien évidemment, les riches et les patrons ne doivent pas être spoliés. Mais je suis convaincu que l'on peut arriver à des solutions raisonnables qui permettraient à l'Etat de profiter de la prospérité de certains secteurs. Je suis aussi d'avis que l'Etat prenne le contrôle total ou partiel (en tant qu'actionnaire majoritaire ou minoritaire selon les cas) de certaines entreprises et profite de leurs éventuels bénéfices, tout en les contrôlant.

 

Pour terminer sur cette gestion de l'Etat, il faut évoquer la réforme des collectivités territoriales et la création de « conseillers territoriaux » qui feraient office de conseillers généraux et de conseillers régionaux. Est-ce la fin programmée des départements, qui n'ont pas bonne presse depuis quelques années, accusés d'être l'échelon administratif de trop ? Le projet n'est pas très clair, surtout motivé par les « économies » (une obsession qui devient excessive) mais il est certain que c'est la démocratie locale qui est en jeu. Peut-on dans ce cas se passer de l'avis des citoyens ? Je demande pour ma part que la réforme des collectivités territoriales soit soumise à l'avis des Français par référendum.

 

Conclusion

Malgré ce que s'entêtent à dire les barons de l'UMP, leur gouvernement ne justifie pas ces appointements. La droite a « changé » ce pays, cela on ne peut le nier : plus de pauvres, plus d'inégalités, plus de précarité. Et toujours plus de sacrifices et d'efforts pour les classes moyennes. La crise a bon dos. Nicolas Sarkozy et ses ministres n'ont pas armé la France pour l'avenir, ils travaillent au contraire à démanteler cet Etat républicain qu'ils devraient renforcer. Ils ont délibérément placé l'intérêt privé des élites libérales avant celui des citoyens de notre pays.

Si Nicolas Sarkozy se représente (ce qui est probable) en 2012, je souhaite qu'il soit éliminé dès le 1er tour en paiement de ses « services ». Français, rendez-lui la monnaie de sa pièce.

 

(1) http://www.socialisme-et-souverainete.fr/article-numero-2-octobre-2010-60012115.html

 

(2) http://www.npa2009.org/content/il-y-cinq-ans-le-feu-dans-les-banlieues

 

(3) http://www.ined.fr/fr/pop_chiffres/france/flux_immigration/depuis_1994



20/11/2010
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