Nationaliste Social et Ethniciste

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Affaiblir l'ennemi turc

La guerre russo-ukrainienne obnubile tellement nos médias et nos dirigeants, qu'elle conduit une partie des politiques et de l'opinion à perdre de vue les véritables intérêts de la France. Je le répète, au risque d'être qualifié de "pro-russe", l'écrasement, ou même la défaite, de la Russie n'est pas dans notre intérêt, loin s'en faut. D'abord, un peuple humilié est toujours dangereux, et nous parlons là d'un vieux peuple, le peuple russe, qui occupe le plus vaste état du globe et qui dispose de ressources considérables. Si certains, comme je l'entends parfois, misent sur une dislocation de la Fédération de Russie, ce sont des inconscients qui ne mesurent pas les conséquences incalculables qu'aurait un tel effondrement, et le formidable potentiel déstabilisateur de ce bouleversement géopolitique. Une "balkanisation" de l'espace russe, dans le Caucase ou en Asie, aurait des répercussions pour plusieurs décennies. Dieu sait que je ne suis ni communiste, ni un thuriféraire de l'URSS, mais le fait est que nous payons aujourd'hui encore l'éclatement de l'Union soviétique, et l'ardeur avec laquelle l'Occident - Etats-Unis en tête - a voulu profiter de la situation pour affaiblir la Russie et étendre l'OTAN en Europe de l'est, au-delà du raisonnable. Pour autant, je ne souhaite pas l'anéantissement de l'Ukraine, loin de là. Simplement, au lieu de livrer des armes de plus en plus sophistiquées, je reste convaincu que nous serions plus avisés de travailler sérieusement à un plan de paix qui permettrait aux Ukrainiens de recouvrer une partie de leur territoire occupé - le retour de la Crimée et du Donbass dans le giron de Kiev me paraissant à présent très difficile - et aux deux belligérants d'obtenir des garanties solides en terme de sécurité: pas d'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN contre une reconnaissance officielle de la souveraineté de la nation ukrainienne et de son intégrité territoriale.

 

Le conflit en Ukraine masque les réels enjeux pour notre pays, qui sont - à mes yeux - des enjeux intérieurs: une immigration incontrôlée qui modifie en profondeur le profil démographique de notre pays et un essor concomitant de l'islam qui attaque notre identité culturelle, et a même commencé à l'effacer dans certains secteurs géographiques, avec la complicité de nos élites gagnées à l'idéologie européiste et diversitaire. Face à ce défi, on serait tenté de se dire que les solutions sont uniquement internes, et qu'elles passent d'abord par une législation visant à réduire l'immigration, à durcir - voire interdire - l'accès à la nationalité française de certains immigrés, et à pousser au départ une partie au moins des populations issues du monde musulman. Eh bien je pense pour ma part que la lutte contre l'islamisation de la France passe aussi par une politique étrangère active. Pourquoi? Parce que certains pays étrangers soutiennent l'islamisation de notre pays, et en profitent pour essayer d'étendre leur influence sur la communauté musulmane vivant en France. Parce que certains états musulmans entendent maintenir leur emprise sur leur diaspora présente sur le sol français, quitte à transformer leurs ressortissants et binationaux en une cinquième colonne qui ne dit pas son nom. Au premier rang de ces états musulmans que réjouit la multiplication des femmes voilées et des mosquées au pays de Saint Louis et de Jeanne d'Arc, il y a la Turquie. Dans le monde musulman, la Turquie occupe une place à part: c'est le seul pays musulman riverain de la Méditerranée qui ne soit pas arabe - si on laisse de côté l'Albanie. C'est le seul pays musulman riverain de la Méditerranée à n'avoir jamais été colonisé par les puissances européennes. C'est un pays qui dispose d'une armée relativement puissante et d'une industrie qui n'est pas méprisable. En bref, la Turquie est une puissance régionale. Contrairement à l'Iran, la Turquie est très majoritairement sunnite, échappant ainsi à l'ostracisme qui frappe le régime chiite de Téhéran au sein du monde islamique.

 

Ce n'est pas tout. Le peuple turc a une tradition de violence, de brutalité et de domination qui n'a rien à envier à celle des puissances coloniales d'antan. Sans même remonter à l'époque des janissaires et des bachi-bouzouks, il faut rappeler que la nation turque a constitué son socle territorial au terme d'une politique systématique de génocide et de nettoyage ethnique, effaçant l'essentiel de la diversité plurimillénaire de l'Asie Mineure, dont l'histoire n'offre pas tant d'exemples et à laquelle j'ai déjà consacré un article. Fort d'un passé glorieux et de son statut d'ancien bâtisseur d'empire, le peuple turc aspire - légitimement - à une place de choix dans le concert des nations. La Turquie bénéficie pour cette raison d'une aura certaine dans le monde musulman, notamment en Algérie, en Libye, des territoires anciennement ottomans. Beaucoup de pays arabes sont néanmoins hostiles aux ambitions d'Ankara, ou tout du moins réservés, et ceci est un bon point pour la France. Le "néo-ottomanisme" trouvera assez rapidement ses limites, je pense. Si la domination turque sur le monde islamique n'est pas pour demain, plus problématique est l'influence acquise par la Turquie en Europe. Cette influence repose sur une diaspora nombreuse et pour une bonne part acquise à l'idéologie du président turc Recep Tayyip Erdogan et de son parti l'AKP. J'ai eu l'occasion d'observer la communauté turque en France: très fermée sur elle-même, imprégnée d'un nationalisme qui ferait passer le RN pour modéré, imbue de la "supériorité turque" et d'autant plus dangereuse qu'elle est plus dynamique économiquement et mieux structurée - autour de ses mosquées notamment et des imams envoyés par le gouvernement d'Ankara - que les autres communautés musulmanes. La première communauté turque se trouve en Allemagne et pèse sur les décisions politiques prises à Berlin. En France, la communauté turque approche le million d'âmes, et le demi-million en Autriche comme aux Pays-Bas. En Belgique, on compterait autour de 200 000 Turcs. A ce poids démographique, non-négligeable, s'ajoute l'odieux chantage migratoire auquel se livre la Turquie depuis la guerre civile syrienne. 

 

Rappelons enfin que la Turquie a un contentieux avec la France: le président Erdogan a insulté, en termes fort peu diplomatiques, le président français, pour lequel je n'ai pas d'estime particulière mais qui représente tout de même notre nation sur la scène internationale. Un navire turc a manqué de peu de tirer sur un bateau français, et on avait pu mesurer à cette occasion le manque de solidarité européenne, et l'inutilité de l'OTAN dans la défense de nos intérêts. La Turquie provoque régulièrement la Grèce et la République de Chypre qui sont des alliés de la France. La Turquie a soutenu l'Azerbaïdjan dans son offensive contre le Haut-Karabagh, une opération visant à affaiblir encore un peu plus la présence chrétienne à l'est de la Méditerranée. En rendant Sainte-Sophie au culte musulman, Erdogan a bien marqué sa volonté de nier l'héritage byzantin d'Istanbul et de l'Anatolie. Le président turc a raison de mener cette ambitieuse politique d'affirmation nationale. Néanmoins, en tant que nationalistes français, il nous faut comprendre qu'une Turquie plus puissante ne fera que conforter le communautarisme turc en France. C'est pourquoi affaiblir la Turquie - et par la même occasion pousser les Turcs de France à quitter notre sol - me paraît être un objectif conforme aux intérêts de notre pays. De plus, une telle politique d'endiguement, car il ne s'agit évidemment pas de détruire la Turquie, serait de nature à renforcer notre poids en Méditerranée orientale. De ce point de vue, certaines décisions prises par Emmanuel Macron allait - pour une fois - dans le bon sens. Affaiblir la Turquie, c'est affaiblir un pays qui encourage l'islamisation de la France et cherche à encadrer les musulmans vivant sur notre sol, dans le but de nous tenir à sa merci. 

 

Je trouve d'ailleurs que nos dirigeants ont poussé l'obséquiosité un peu loin en envoyant immédiatement de l'aide à la Turquie suite au tremblement de terre qui a affecté le sud-est du pays et le nord de la Syrie. Non pas que je me réjouisse de ce qui arrive aux populations turques, mais dans la mesure où nos rapports avec le gouvernement turc sont tendus et où un nombre relativement important de pays avait déjà proposé leur aide, je pense que nos dirigeants auraient pu s'abstenir de fournir avec empressement un soutien que les Turcs n'avaient pas nécessairement demandé et dont rien ne prouve qu'ils en aient eu réellement besoin. Après tout, lorsqu'on affirme sa puissance avec autant de morgue et une pointe d'agressivité, qu'on envoie ses troupes mener des opérations dans les pays voisins, on doit bien être capable de gérer ce genre de catastrophe naturelle, non? D'autant que la rencontre des plaques tectoniques africaine, eurasiatique et arabique fait de toute l'Anatolie une région sujette aux séismes, on le sait. C'est d'ailleurs grâce à un tremblement de terre dans la région des Dardanelles qu'en 1354 les Ottomans prirent pied en Europe, après que la catastrophe eût détruit les remparts de Gallipoli... Bref, nous aurions pu attendre que le gouvernement d'Ankara fît une demande officielle d'aide. Ce qu'il n'aurait probablement pas fait.

 

Former un "cordon sanitaire" au sud et à l'ouest de la Turquie

Emmanuel Macron a renforcé les liens militaires de la France avec la Grèce et Chypre où, depuis 1974, la Turquie fait exactement ce qu'on reproche à la Russie dans le Donbass, en reconnaissant et en protégeant un état fantoche qui occupe illégalement plus de 35 % de l'île. Mais la Turquie fait partie de l'OTAN, et on sent bien que les Américains sont plus intéressés par l'alliance avec Ankara que par la sécurité d'Athènes et de Nicosie. Il faut donc approfondir notre alliance militaire avec ces deux pays chrétiens orthodoxes. Il faudrait également, je pense, négocier avec la Bulgarie afin qu'elle rejoigne ce front anti-turc. Comme les Grecs, les Bulgares gardent un souvenir cuisant de la domination ottomane et de la terrible répression lors de la guerre d'indépendance à la fin du XIX° siècle, et je peux en parler pour être allé en Bulgarie et pour avoir vu l'importance accordée au souvenir des héros de la lutte contre les Turcs, y compris à l'époque communiste. Héritage de la très longue occupation ottomane, une importante minorité turcophone et musulmane, estimée entre 500 000 et 800 000 personnes, vit toujours en Bulgarie, et suscite l'inquiétude d'une partie de la population slave. Le gouvernement de Sofia aurait peut-être intérêt à surveiller les appétits de son voisin en Mer Egée. Si la Russie invoque la présence de russophones pour tenter de récupérer d'anciennes provinces russes, pourquoi demain la Turquie n'invoquerait-elle pas la présence de turcophones pour reprendre d'anciens territoires ottomans, perdus pour certains il y a un peu plus d'un siècle, lors des guerres balkaniques de 1912-1913? 

 

La Turquie est plus vaste et surtout nettement plus peuplée que ses voisins, avec près de 85 millions d'habitants (même si tous ne sont pas ethniquement turcs), quand la Grèce compte moins de 11 millions d'habitants, les Chypriotes grecs sont autour de 700 000, et les Bulgares moins de 7 millions (dont près de 10 % de turcophones musulmans). Si l'on ajoute à cela que Grecs et Bulgares sont dans une phase de déclin démographique, avec une natalité en berne et une population vieillissante, alors même que la démographie turque est plus dynamique, on voit que la situation risque de se dégrader pour les nations chrétiennes qui auront alors tout à craindre d'un éventuel expansionnisme turc dans les prochaines décennies. L'alliance de ces trois pays soutenue par la France leur permettraient de conforter leur position face à leur dangereux voisin. Encore faut-il que la France s'engage fermement, et ne se contente pas de profiter de la situation pour vendre du matériel militaire. On voit bien par ailleurs que les autres états de l'UE comme le reste de l'OTAN se fichent de la menace turque, ou bien sont paralysés par le poids de l'immigration venue de Turquie, comme l'Allemagne. Je suis favorable, en accord avec les gouvernements d'Athènes et de Nicosie, à un renforcement de la présence militaire française en Méditerranée orientale et à une multiplication des manoeuvres militaires avec ces pays amis afin, disons-le franchement, d'intimider la Turquie. Un autre état qui pourrait être intéressé à la constitution de ce front anti-turc est l'Egypte. Ce grand pays arabe a des griefs contre Ankara concernant la Libye: l'Egypte soutient en effet la maréchal Haftar qui contrôle l'est de la Libye alors que la Turquie a apporté son aide au gouvernement de Tripoli qui domine l'ouest du pays. De plus, les ambitions maritimes de la Turquie menacent aussi l'Egypte.  

 

Soutenir l'Arménie

L'Arménie est un petit pays du Caucase, dépourvu de richesses naturelles, qui malheureusement n'intéresse pas grand monde. Et c'est bien dommage. Les Arméniens sont un peuple asiatique, mais ils parlent une langue indo-européenne et sont chrétiens depuis le début du IV° siècle. Leurs liens culturels avec le monde byzantin mais aussi le monde latin à partir de l'époque des Croisades sont importants. Je ne reviens pas sur le génocide de 1915 qui a vu l'élimination physique des Arméniens sur des terres qu'ils occupaient parfois depuis près de deux mille ans, et le plus souvent bien avant l'arrivée des Turcs seldjoukides au XI° siècle. Du grand peuple arménien, il ne reste que la petite Arménie et ses 3 millions d'habitants, auxquels s'ajoute une diaspora nombreuse. Il est bien évident que l'Arménie, pas plus que la Grèce ou Chypre, ne peut envisager d'entrer en guerre contre le voisin turc. Mais je pense que la France, qui a un rapport particulier à l'Arménie du fait de la présence d'une importante communauté arménienne dans notre pays (estimée autour de 700 000 personnes), pourrait faire plus pour ce pays. Encore une fois, il ne s'agit pas de jouer avec le feu et de pousser les Grecs ou les Arméniens à faire une "guerre par procuration" contre la Turquie - ce que les Occidentaux ont fait avec les Ukrainiens soit dit en passant - guerre que ces pays ne pourraient gagner, mais de les aider à se prémunir contre l'agressivité et la politique d'intimidation de leur puissant voisin. Une alliance militaire en bonne et due forme avec l'Arménie semble difficile dans la mesure où ce pays fait partie de la "chasse gardée" de la Fédération de Russie, avec laquelle, bien que je le regrette, les relations sont durablement fragilisées. Mais on pourrait au moins envisager un soutien diplomatique un peu plus actif et peut-être des accords de coopération économique.

 

Et les Kurdes? J'avoue que je ne réussis pas à éprouver la moindre sympathie pour les Kurdes, malgré leurs démêlés historiques avec Ankara. Etant par principe hostile à tout mouvement sécessionniste, la cause kurde me laisse de marbre. En même temps, Erdogan n'a cessé d'utiliser la lutte contre le "terrorisme kurde" pour se livrer à des ingérences condamnables en Syrie et en Irak. Après tout, le Kurdistan irakien est une région autonome reconnue par le gouvernement de Bagdad. L'armée turque se permettant de bombarder régulièrement des positions situées dans le Kurdistan irakien, je ne vois pas pourquoi les Kurdes d'Irak ne pourraient pas recevoir des armes leur permettant de lutter contre les raids aériens de l'aviation turque. Il existe cependant un danger que ces armes servent contre le pouvoir central irakien, ce qui ne serait pas une bonne chose dans un pays victime d'instabilité chronique depuis la désastreuse croisade américaine - une de plus - de 2003.

 

Et la communauté turque en France?

Lutter contre la Turquie, c'est également mener une politique déterminée à l'encontre de la communauté turque de France. Là encore, il convient de procéder avec fermeté et circonspection. La première mesure à prendre à mon sens est de mettre fin à l'envoi d'imams turcs en France par le gouvernement d'Ankara, et d'expulser ceux qui sont déjà présents sur notre sol quand c'est possible. Ensuite, il faut que l'administration française déploie tout son savoir-faire en terme de tracasserie pour mettre la pression sur les mosquées, les associations, les partis politiques turcs présents en France. Il faut frapper là où ça fait mal, c'est-à-dire au porte-monnaie. Je suis sûr qu'en cherchant bien, on trouvera matière à fermer certaines mosquées et à envoyer devant les tribunaux des responsables associatifs, économiques, religieux et/ou politiques turcs ou franco-turcs. L'objectif de ce harcèlement administratif et fiscal - je ne parle évidemment pas de harceler des individus, ce qui est illégal et de toute façon inutile - doit être clair: détruire, ou tout du moins affaiblir, toutes les structures, tous les cadres, tous les relais qui permettent à l'Etat turc de maintenir une quelconque influence sur ses ressortissants vivant en France, et d'utiliser ces derniers, le cas échéant, comme un levier pour peser sur notre politique, intérieure ou extérieure. Avec le secret espoir que cette politique de tracasserie administrative pousse un maximum de Turcs vivant en France à migrer sous d'autres cieux...

 

Et à ceux qui hurleraient à la discrimination ou à la persécution, je rappellerai un fait, un seul: l'Etat turc, et ce bien avant l'arrivée au pouvoir de Erdogan, asphyxie lentement mais sûrement le patriarcat oecuménique de Constantinople, le plus prestigieux siège de l'Eglise orthodoxe, en empêchant par exemple l'attribution de la nationalité turque à des religieux orthodoxes étrangers (la communauté grecque-orthodoxe de Turquie étant une minorité résiduelle et condamnée à terme, le renouvellement des cadres du patriarcat devient critique) et plus encore en maintenant la fermeture du séminaire de Halki, sans raison sérieuse. Contrairement à une légende tenace, la Turquie n'est absolument pas un pays laïc. Non seulement l'Etat turc contrôle le culte musulman, mais la liberté religieuse est très limitée pour les autres confessions. Les Turcs musulmans vivant en France bénéficient d'une liberté sans commune mesure avec celle que la Turquie accorde à ses minorités chrétiennes... enfin ce qu'il en reste.

 

A travers le cas turc, j'ai voulu montrer deux choses:

  • d'abord, le fait que la Russie n'est pas notre ennemie contrairement à ce que scandent médias, politiques et intellectuels (à quelques notables exceptions) et que d'autres pays représentent un danger bien plus grand;
  • ensuite, que la lutte contre l'islamisation de la France passe par une articulation entre politique intérieure et politique extérieure; certains états étrangers voient d'un bon oeil le développement de l'islam en France, et pensent en tirer des profits géopolitiques. La Turquie est un de ces états - comme le montrent les meetings que des responsables turcs tiennent de temps à autre dans notre pays - il faut le comprendre et mener une politique globale en conséquence.


05/03/2023
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