Nationaliste Social et Ethniciste

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Tunisie, Algérie: situation explosive

C’est avec un sourire narquois et une ironie cynique que j’observe les difficultés de ces deux états du Maghreb (1). Les scènes que l’on voit à la télé ne nous sont que trop familières : carcasses de voitures calcinées, jeunes masqués jetant des pierres sur la police… D’une certaine manière, il y a une justice sur Terre. Comment expliquer que le Maghreb s’embrase ainsi ? La cause directe est la crise économique bien sûr, notamment un de ses aspects les plus douloureux : la hausse des prix. Mais le malaise est plus profond et plus ancien. J’espère que tous les petits morveux qui se vantent tant de « leur » pays bien aimé, l’Algérie (surtout) ou la Tunisie (moins), seront mouchés pour quelques temps.

 

Tunisie : une atmosphère de fin de règne

La Tunisie subit de plein fouet la crise économique mondiale qui nous affecte tous. Pourtant, des trois pays du Maghreb, la Tunisie paraissait le plus prospère : un certain développement industriel (nourri de délocalisations européennes… mais à tout prendre, j’aime mieux que les entreprises françaises donnent du travail aux Tunisiens et aux Algériens qu’aux Chinois ou aux Indiens), le tourisme, une croissance démographique quasiment maîtrisée. En 2007, l’économie tunisienne passait pour la plus compétitive d’Afrique, selon le Forum économique mondial. Ajoutons à cela un Etat soucieux de laïcité, ce qui n’est pas pour déplaire à un républicain jacobin.

Toutefois, l’économie tunisienne reste fragile : le tourisme international est un secteur très dépendant de la situation économique mondiale, car sitôt que les pays riches, qui fournissent les gros bataillons des touristes, voient leur situation se dégrader, leurs citoyens partent moins à l’étranger. De plus, l’industrie souffre de la concurrence de la Chine, comme tout le monde. Très exportatrice, elle est d’autant plus dépendante de la conjoncture mondiale.

 

Au demeurant, le tourisme en Tunisie n’est pas très agréable : je me souviens qu’un couple de connaissances (pourtant « de gauche », ouverts et antiracistes) m’avaient dit avoir trouvé le pays très sale, et les gens assez désagréables dans leur comportement, notamment les enfants qui mendiaient à tout instant. Evidemment, il y a toujours la possibilité de s’enfermer dans un Club Med, mais je n’ai jamais compris l’intérêt d’aller dans un pays sans chercher à découvrir la culture locale, oserais-je dire l’ « âme » du peuple autochtone. Mais il paraît que la France n’a pas d’âme (ou alors elle se résume à Maurras et Pétain selon de doctes intellectuels antinationaux, genre Bernard-Henri Lévy). La Tunisie est pourtant riche d’un patrimoine dont elle peut être fière : outre des ruines romaines témoignant de la réussite de la civilisation latine en Afrique du Nord, on peut citer Kairouan et sa mosquée, l’une des plus vénérables du monde musulman et souvent choisie comme exemple dans nos manuels. Le musée du Bardo à Tunis vaut également le détour, paraît-il.

Mais le peuple tunisien semble las de la dictature. Car la Tunisie est aux mains d’un homme et de son clan : Zine el-Abidine Ben Ali est l’inamovible chef de l’Etat depuis 1987. Il dirige la Tunisie d’une main de fer. Certes, ce n’est pas Pol Pot ! Malgré tout, Ben Ali est un authentique dictateur, comme il y en a d’autres dans le monde arabe (Moubarak en Egypte, Al-Assad en Syrie, et jadis Saddam Hussein en Irak). Il emprisonne ses opposants, notamment les défenseurs des droits de l’homme qui réclament un peu plus de démocratie. En 2009, le vieux leader (73 ans) brigue un 5ème mandat de président, qu’il remporte avec près de 90 % des voix, ce qui laisse planer une ombre de doute sur la régularité de ces élections…

 

Surtout, son épouse, Leïla Ben Ali née Trabelsi, semble intriguer, sinon pour prendre le pouvoir, du moins pour le conserver dans le cercle familial. De plus, elle paraît avoir outrageusement favorisé des membres de sa famille dans la vie économique du pays, pour ainsi dire confisquée par le clan Ben Ali-Trabelsi, alors même que le président et sa femme sont issus de milieu modeste. Preuve que les pauvres, une fois parvenus, sont aussi cupides et avides de pouvoir que les fils de la grande bourgeoisie. Ne soyons pas trop prompts cependant à distribuer des jugements hâtifs : il n’y a pas si longtemps, le fils d’un président français briguait la direction de l’EPAD, un organisme public qui joue un rôle non-négligeable dans l’économie de notre pays…

La crise est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans un pays confronté à un certain malaise face à une fin de règne qui laisse apparaître la lassitude d’une partie de la population, notamment les jeunes dont beaucoup n’ont connu que Ben Ali au pouvoir. Dernièrement, un Tunisien s’est immolé par le feu car la police avait fermé son échoppe. Privé de toute source de revenus, il se laissa aller à ce geste désespéré. Des émeutes secouent apparemment le pays depuis près de trois semaines.

 

Quelles seront les conséquences de ce mouvement populaire ? A court terme, il est peu probable que le régime de Ben Ali soit menacé : le président et son clan tiennent l’armée, la police et des pans entiers de l’économie nationale. Mais le risque est que le divorce s’accentue entre le président et son peuple. En cas de mort ou de défaillance de Ben Ali, les événements actuels pourraient être le présage d’une révolution plus violente. Et comme dans tout le monde musulman, de sympathiques islamistes sont en embuscade…

 

Algérie : le naufrage d’un pays

Il faut être honnête : je déteste l’Algérie et j’en veux à ce pays de nous envoyer ses ressortissants auxquels il ne parvient pas à offrir un avenir décent dans leur patrie. Je ne suis pas un « nostalgique » de l’Algérie française. Si j’éprouve quelque compassion pour les pieds-noirs, lâchement abandonnés par un De Gaulle qui prétendait les « avoir compris », je salue cependant le courage de ceux qui ont donné leur vie pour redonner la liberté à leur peuple. Liberté dont la France a privé les Algériens en 1830, nul ne le niera. Seulement, on constate que les Algériens sont beaucoup plus forts pour égorger des soldats français dans une vallée encaissée des Aurès que pour bâtir un pays… On ne peut pas dire que depuis l’indépendance, l’Algérie ait eu des dirigeants dignes de ce nom. Mais un peuple a les chefs qu’il mérite…

Le sinistre Boumediene, ami de l’URSS, ruina le pays avec son expérience socialisante, tout en instaurant une authentique dictature. Les Algériens désemparés commencèrent à affluer en France, et cela n’a jamais cessé. Rejeter le joug français pour ensuite venir vivre dans le pays colonisateur… Il y a là une logique qui m’échappera toujours.

 

A partir des années 80, l’islam intégriste se développe et le FIS (Front Islamique du Salut) connaît des progrès foudroyants sur fond de crise économique et de frustration sociale. En 1990, coup de tonnerre : le FIS remporte les élections législatives ! L’armée ne veut pas des islamistes au pouvoir, ce en quoi elle n’a pas tort. Mais la méthode utilisée pour combattre les intégristes est discutable, car il semblerait bien que les militaire algériens aient manipulé certains GIA (Groupes Islamiques Armés) voire perpétré directement assassinats et massacres pour ensuite accuser les islamistes ! En tout cas, l’Algérie plonge pour plusieurs années dans une effroyable guerre civile. Je me souviens que nous entendions régulièrement à la radio les communiqués laconiques présentant les massacres en Algérie, massacres systématiquement « attribués aux GIA », selon la formule consacrée. Il semble que les GIA aient eu bon dos, parfois… En fait, nous n’avons rien su de cette guerre féroce, je m’en aperçois. Parfois, un Algérien arrivé depuis peu en France se laissait aller à quelques confidences : « là-bas, c’est l’enfer ». Voilà tout ce que nous retenions. L’Algérie, il ne faut pas y aller, c’est une terre de barbares, de sauvages, d’assassins. Celui qui y va est sûr de ne jamais revenir. Et les Algériens continuaient d’arriver en France, fuyant la misère et l’atrocité de la guerre. On les retrouvait dans les quartiers de banlieues, où certains de leurs jeunes ne tardèrent pas à sombrer dans la délinquance. Et progressivement, Algérien devenait synonyme de racaille.

 

Et puis un jour, on a cessé d’entendre parler des massacres en Algérie. On a fini par nous proposer quelques reportages intéressants sur ce pays. Les islamistes avaient finalement échoué. Après des années de terreur, on découvrait une jeunesse qui aspirait à vivre. Simplement à vivre, en paix. L’Algérie est un beau pays, avec un patrimoine qui n’est pas méprisable. Je me surprends parfois à souhaiter visiter ce pays. Mais cela n’arrivera pas, le fossé creusé par la haine est trop profond. L’Algérie possède du gaz et du pétrole. L’Algérie est en passe d’achever sa transition démographique (le taux de fécondité serait de l’ordre de 2 enfants/femme, 1,95 en Tunisie). Tout porte à croire que finalement, les Maghrébins ne nous submergeront pas. Dans les années 2000, j’ai eu l’impression que la situation de l’Algérie s’améliorait. J’avais tort. Les récentes émeutes le prouvent. La crise a laminé une économie déjà faible. 75 % des moins de 25 ans seraient au chômage ! Dans ces conditions, il faut s’attendre à voir des milliers d’Algériens arriver en France dans les prochaines années. Je n’ai rien contre les Algériens d’Algérie, mais leurs compatriotes installés en France ainsi que leurs descendants me posent plus de problème. Ils affichent souvent un nationalisme assez déplacé quand on voit la situation pitoyable de leur pays d’origine (que certains d’entre eux voient deux mois par an, et encore…).

 

Les images que nous avons vues récemment sont étonnantes : des quartiers de grands ensembles, comme les nôtres. Des jeunes excités en survêtement et encagoulés, comme chez nous. Des voitures et des magasins qui flambent. Cela me rappelle quelque chose. Mais je suis plus indulgent avec les « jeunes » d’Algérie : d’abord, ce qu’ils détruisent, c’est en Algérie. Ensuite, c’est leur pays, alors qu’en France, leurs « frères » prétendent se révolter contre l’Etat français (qui est étranger pour eux) au motif que ces vauriens seraient discriminés et stigmatisés. Discriminés ? Il y a moins de chômage dans une banlieue miteuse de Seine-Saint-Denis que dans les quartiers populaires de la périphérie d’Alger… Et ces jeunes s’obstinent à brandir des drapeaux algériens et à proclamer fièrement leur appartenance à la nation algérienne. Vous n’avez pourtant pas de quoi vous vanter, messieurs.

 

Comment l’Algérie en est-elle arrivée là ? L’infâme gnome Abdelaziz Bouteflika porte une lourde responsabilité, lui et tous les hiérarques corrompus issus du FLN. Où passent les revenus du pétrole ? Ils servent à financer de grands travaux pour lesquels l’Etat fait appel à des entreprises chinoises, main-d’œuvre comprise ! Ils servent à entretenir des réseaux de clientèle, à coup de pot-de-vin (enfin de jus de raison, islam oblige). Le peuple algérien crève de cet Etat qui le néglige, et qui donne du travail à des étrangers alors que le nombre de chômeurs autochtones bat des records. Alors, pour masquer ses échecs et son incurie, Bouteflika cherche un bouc-émissaire, il en a un tout trouvé : la France. La France accusée de « génocide » (eh ben, en 130 ans, on aurait dû avoir le temps de le terminer… on doit vraiment être mauvais, ou alors il nous manquait le « savoir-faire » allemand ?!). La France qui a « gazé » les Algériens (mais elle a dû oublier Abdelaziz Bouteflika). Alors le président s’agite, insulte la France, fait réécrire les manuels scolaires. Jouer sur la fibre patriotique, un vieux truc. Et puis on affirme l’islamité et l’arabité de l’Algérie : on s’en prend aux Kabyles berbères, on expulse les étudiants chrétiens subsahariens, on impose brimades et vexations aux quelques chrétiens locaux, convertis qu’on accuse de « prosélytisme ». Pendant ce temps-là, le très islamique peuple algérien se saoule en cachette… Comme en Iran, d’ailleurs. Tous ces pays de prétendus dévots cachent en leur sein des légions d’hypocrites. Mais la fibre patriotique, ça ne marche qu’un temps. Ces émeutes sont une bonne leçon pour M. Bouteflika. L’attitude des « jeunes » algériens laisse rêveur : comme en France, quelle est l’utilité de détruire les quelques échoppes qui font vivre une partie de la population ? Y aurait-il la volonté d’imiter les « cousins » installés en France ? Mais les nôtres sont plus dangereux, parce qu’en Algérie, on est moins tendre avec eux. La police a une solide réputation de brutalité. Et pas question d’hurler au racisme… On devrait peut-être signer un accord pour que l’Algérie nous prête de temps à autres quelques corps de policiers afin qu’ils aillent réprimer nos charmantes racailles. Un coup de matraque venant d’un Arabe sera sans doute plus supportable que celui donné par un « blanc ».

 

Conclusion

Et le Maroc ? Resterait-il à l’écart de l’agitation ? Difficile à croire. Même si les événements de Tunisie et d’Algérie me réjouissent assez cyniquement, il ne faut pas se cacher les conséquences néfastes que ne manqueront pas d’engendrer cette crise : plus de Tunisiens et d’Algériens vont tenter de gagner la France. Le système est bien rodé : il suffit d’épouser un(e) Français(e) d’origine algérienne ou tunisienne, et hop ! Le tour est joué. Et comme il doit y avoir 2 à 3 millions de Français d’origine maghrébine… Il y a du choix ! Ces arrivées renforcent le poids inquiétant de l’islam en France, elles favorisent le communautarisme de plus en plus prégnant sur le territoire français. Elles alimentent le sentiment identitaire puisqu’elles renouvellent de fait le lien avec le pays d’origine (alors que l’intégration ne serait efficace qu’en coupant le lien avec celui-ci). Et l’on sait sur quoi débouche ce sentiment identitaire : rejet de la France, de sa culture, de son histoire, revendications religieuses, racisme à l’égard des Français natifs. Bref, les germes de conflits futurs…  

 

(1) http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/01/07/04016-20110107ARTFIG00591-algerie-tunisie-les-raisons-economiques-de-la-colere.php

 

http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-emeutes-se-poursuivent-en-tunisie-le-bilan-s-alourdit-11-01-2011-129064_240.php

 

http://www.leparisien.fr/international/emeutes-en-algerie-3-morts-et-400-blesses-08-01-2011-1218624.php



11/01/2011
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