Nationaliste Social et Ethniciste

Nationaliste Social et Ethniciste

Bilan du 1er tour des présidentielles 2012

Au lendemain du 1er tour de ces élections qui engagent l’avenir de notre pays dans un contexte particulier de crise, un premier bilan s’impose. D’abord, les Français n’ont pas boudé les urnes ce qui est une bonne nouvelle. L’abstention, que certains estimaient autour de 30  %, dépasse à peine les 20 %. Je dois dire que cette mobilisation n’a pas eu cependant les conséquences que j’escomptais.

 

La défaite de Nicolas Dupont-Aignan

Avec 1,79 % des suffrages, le président de Debout La République (DLR) a clairement perdu son pari qui était, je le rappelle, d’ « être la surprise de cette élection ». Les sondages les plus optimistes le plaçaient entre 1 et 2 %. On n’aura pas réussi, hélas, à les faire mentir. Le « journaliste neutre » Apathie doit exulter. Appelons un chat un chat : c’est une sévère défaite, que pour ma part je trouve injustifiée. En effet, Nicolas Dupont-Aignan a fait une bonne campagne, il s’est tenu aux axes directeurs d’un programme dont je maintiens qu’il était plus cohérent et plus réaliste que ceux des deux favoris ou de Marine Le Pen. La sortie de l’euro et le protectionnisme doivent faire peur à beaucoup de Français, tétanisés il est vrai par le dogme européiste (« l’Europe, c’est beau, c’est notre seul avenir ») et libre-échangiste (« fermer les frontières, c’est du nazisme »). Je caricature à peine. Pourtant, pour avoir suivi les interventions de M. Dupont-Aignan, je pense qu’il méritait mieux. Il a essayé d’élever le débat. Il n’a pas réussi. Evidemment, je ne m’attendais pas à ce qu’il fût au second tour, mais j’espérais qu’on ferait mentir les sondages en atteignant les 3 ou 4 %. J’ai même nourri l’espoir insensé que NDA battrait (ou du moins talonnerait) la sinistre Frau Joly. Disons que, même au-dessus de 2 %, ça n’aurait pas été si mal. Eh bien non. Je dois confesser mon amertume, même si, maigre consolation, dans ma région, le Centre, Nicolas Dupont-Aignan réalise un de ses meilleurs scores en atteignant les 2,12 %.

 

Mais l’échec de NDA n’est pas seulement celui d’un homme. C’est la défaite d’une famille politique, d’un courant de pensée : celui des républicains jacobins. Songeons qu’en 2002, Jean-Pierre Chevènement, jacobin de gauche, avait atteint les 5 %. Dix ans après, un jacobin de droite ne franchit même pas la barre des 2 %. C’est affligeant. Mais, comme on dit, vox populi, vox dei. Le Front National a réussi son OPA sur la patrie, la nation, et il est en train de gagner celui sur la conception française de la République. Aujourd’hui, un patriote ou un nationaliste passe la plupart du temps pour un frontiste, il en sera bientôt de même pour ceux qui se présenteront comme républicain et jacobin. Je savais que nous étions minoritaires, mais je ne m’attendais pas à une telle claque. Il m’avait semblé que Nicolas Dupont-Aignan avait pris de l’épaisseur en cette fin de campagne. Nos compatriotes n’auront pas voulu l’entendre, c’est dommage. Et un peu lassant, je dois l’avouer, d’être toujours dans le camp des perdants. A la longue, je peux comprendre certains abstentionnistes.

 

La claque de Mélenchon et le « triomphe » de Marine Le Pen

L’une des bonnes nouvelles du scrutin, c’est le relatif échec de Jean-Luc Mélenchon, le petit père des pauvres. Mélenchon, que d’aucuns nous présentent comme un homme intelligent, cultivé, sensible, humain, n’a cessé de vociférer insultes et anathèmes durant cette campagne. Le candidat prétendument « antifasciste » a envoyé les gros bras de son parti troubler des réunions électorales du FN ou de l’UMP. Pour quelqu’un qui ne cesse de dénoncer l’ambiance des années 30, c’est un peu étrange. Mélenchon, le parangon du « droit du sol intégral » (c’est écrit dans son programme, que j’ai lu… mais il est né au Maroc, non ?), le chantre du « métissage » qui, à Marseille, a clairement marqué sa préférence pour les Français d’origine maghrébine « sans lesquels la France ne serait rien », Mélenchon le Marocain donc (né au Maroc, Marocain !), comprendra peut-être, on peut rêver, qu’on ne peut pas reprocher à certains d’étaler leur haine de l’Autre quand on fait exactement la même chose. Certains prédisaient un Mélenchon à 13 ou 15 %. Avec ses 11,11 %, il est bien en-dessous, et c’est bien fait. Il n’a même pas réussi à rassembler l’électorat traditionnel du Parti communiste et de l’extrême gauche (NPA, Lutte Ouvrière). Peut-être a-t-il simplement siphonné une partie de l’électorat bobo écolo-diversitaire d’Europe Ecologie-les Verts (EELV). Mon vœu le plus cher est qu’après cette humiliation, Mélenchon le Marocain quitte la scène politique. Moins on le verra, mieux on se portera.

 

Que dire du « triomphe » de Marine Le Pen ? D’abord, il faut le relativiser : annoncée à 20 % en début de soirée, son score final est de 17,9 %, donc nettement inférieur. Alors qu’il y avait cinq points d’écart avec Nicolas Sarkozy à 20h, il y a en réalité presque dix points de différence à l’arrivée. Nicolas Sarkozy a finalement mieux réussi à tenir le FN à distance que prévu. Pour un président sortant dont on nous répète qu’il est détesté du fait de son bilan calamiteux, ce n’est pas si mal. Je suis même assez surpris de voir qu’il a dépassé la barre des 25 %. Cela étant dit, je ne veux pas sous-estimer le résultat de Mme Le Pen. Il faut regarder le nombre d’électeurs en chiffre absolu : presque 6,5 millions de Français ont choisi le FN. C’est considérable. Mais surtout, le FN était un parti qui, traditionnellement, profitait de l’abstention. Or ça n’a pas été le cas cette fois-ci : la forte participation, pour la première fois, a en partie favorisé le vote frontiste. Enfin, avec près de 18 % des voix, Marine Le Pen fait mieux que ce qui lui était promis par les sondeurs. On la situait entre 14 et 16 %, au coude-à-coude avec Mélenchon. Marine Le Pen a écrasé Mélenchon et a progressé en dépit de la mobilisation des électeurs. En soi, c’est un succès. Cela nous rappelle aussi que, contrairement à ce que ne cessent de répéter beaucoup de politiques, les thématiques de l’immigration, du multiculturalisme et de l’islam intéressent nombre de nos compatriotes. Parce qu’au fond, ces questions renvoient in fine à l’identité nationale, et pour de nombreux Français (dont moi), c’est une question importante. Or le fait est que le FN est le seul parti à défendre une conception culturelle et identitaire de la nation, les autres formations se contentant de nous parler de l’Etat-tiroir-caisse tandis que leurs candidats passent leur temps à répartir des milliards entre différentes priorités. Il faut parler d’économie, mais il ne faut pas parler que de cela. Nicolas Dupont-Aignan aurait dû être un peu plus offensif sur le communautarisme, la laïcité et la défense d’une culture française. Il s’est peut-être trop focalisé sur les questions de souveraineté politique et monétaire. Même si ces problématiques sont centrales, elles séduisent peu. De Gaulle avait une conception politique et culturelle de la nation française, je crains que NDA ait un peu négligé le second aspect. D’un autre côté, je comprends qu’on l’aurait accusé de faire du « Le Pen dans le texte ». Dilemme difficile.

 

Je dois dire que je n’ai guère apprécié le triomphalisme de Marine Le Pen. D’abord, elle n’est pas au deuxième tour. Ensuite, vu l’état du pays, il n’y a pas de quoi pavaner. Je comprends qu’elle se satisfasse de son résultat, un score plus qu'honorable, et en nette progression par rapport à 2007. De là à pavoiser, il y a un pas qu’à mon sens elle aurait dû se garder de franchir… Le capitole n’est jamais loin de la roche tarpéienne. Et Mme Le Pen n’est nullement propriétaire de ses voix. Un mot enfin de Son Eminence Alain Juppé, ci-devant normalien, énarque, homme intègre et modeste, glorieux Ministre des Affaires étrangères, qui déclara hier au soir : « le vote FN est un vote protestataire ». C’est faux. Ce fut vrai sans doute dans les années 80-90. Aujourd’hui, de plus en plus, le vote frontiste est un vote d’adhésion. D’autant que, sur l’immigration ou l’identité nationale, Nicolas Sarkozy et l’UMP n’ont certes pas tenu leurs promesses. Je renvoie au célèbre discours au cours duquel notre Président nous expliqua que le métissage était une « obligation » et que « nous n’avions pas le choix » (1). Depuis quand un homme politique en vient à décider de la composition ethnique de son peuple ? Ou alors, soyons cohérent : qu’on laisse le droit à d’autres de défendre une France « blanche »…

 

La Bérézina de Frau Joly

La sinistre Eva Joly a eu le score qu’elle méritait, même si à mes yeux, c’est encore trop : 2,31 %. Quand on vient du pays d’Anders Breivik, on évite de donner des leçons de morale. Je le dis parce que, dans l’émission Mots Croisés, la bougresse s’était permise d’associer le FN à la tuerie norvégienne. Son mépris tout germanique pour le peuple français n’a pas de bornes : on connaissait déjà son opinion sur notre fête nationale, son désir de nous enfermer un peu plus dans le carcan européen tout en nous privant de notre voix au Conseil de sécurité de l’ONU ; hier, elle eut l’outrecuidance de qualifier le vote frontiste de « tache indélébile ». Là encore, soyons mélenchonien : droit du sol intégral ! Née en Norvège, Norvégienne ! Il faut être cohérent. La défaite de Frau Joly est une déroute pour Europe Ecologie-les Verts, secte technophobe, naturaliste (presque chamaniste), ethniciste et islamophile. C’est aussi un rude coup pour toute la clique régionaliste de « Régions et peuples solidaires ». Vérifiez, leur logo apparaît en bas à gauche de la profession de foi de Frau Joly. J’ai souligné ailleurs les sympathiques accointances idéologiques de la mouvance écolo-diversitaire (2). De ce point de vue, le score des Verts est la meilleure nouvelle qui soit. A défaut de fêter notre victoire, nous pouvons au moins nous réjouir de la défaite de nos pires ennemis.

 

Conclusion

Je le dis franchement : le 2ème tour ne m’intéresse pas du tout. J’irai voter, en fonctionnaire exemplaire, même si, pour reprendre ce que me disait un ami, j’ai bien envie de me retirer au fond des bois avec mes livres et mes DVD. Le plus probable est que je vote blanc. A moins que, pris d’une rage soudaine, et par pure cruauté, je vote Nicolas Sarkozy. Une majorité de Français a envie de souffrir, non ? Pourquoi ne pas accéder à leur requête ? Mais ce scénario reste peu probable : Nicolas Sarkozy a calomnié ma profession (3), c’est un menteur, un parvenu, un ignare et un inculte, infoutu de faire une phrase en français correct quand Henri Guaino ne lui a pas préparé son texte. Ajoutons à cela qu’il n’a jamais gouverné avec une ligne directrice claire. Ses actes n’ont jamais été en adéquation avec ses propos : il parlait de restaurer l’autorité à l’école, aujourd’hui les chefs d’établissement ont de moins en moins de possibilité pour sanctionner les élèves qui le méritent, et pire, ils sont parfois désavoués par le rectorat ; il nous parlait de réguler l’immigration, il a été parfaitement incapable de le faire (et je parle là de l’immigration légale) ; il dit aimer notre pays, vouloir une France forte, alors qu’il n’a cessé d’affaiblir l’Etat ; il souhaite maintenant une autre gouvernance européenne, alors qu’il a été l’ardent artisan du fédéralisme budgétaire, de l’alignement sur Berlin et du mépris de nos intérêts nationaux. Qui peut avoir confiance en ce personnage ?

 

De l’autre côté, c’est aussi épouvantable. François Hollande, ce sera une catastrophe, mais dans un autre style : plus d’immigration, plus de droits pour les étrangers, plus d’argent pour les assistés, mais aussi la ratification de la Charte européenne des langues régionales, prélude au démantèlement de notre nation (4). François Hollande dit que « la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sera renforcée » (je n’invente rien, c’est dans la profession de foi). Comment ça « renforcée » ? La liberté d’expression sera encore rognée, pour le plus grand plaisir des saints inquisiteurs de la 17ème Chambre. MRAP, LICRA, SOS-Racisme pourront se lancer sans complexe dans la chasse aux sorcières, traquer sans répit le mot, la phrase, le sous-entendu qui leur permettra de traîner n’importe qui devant les tribunaux. Le droit de vote accordé aux étrangers livrera des municipalités en otage à des minorités ethniques et religieuses, francophobes et néo-racistes. C’est déjà le cas, mais nul doute que cette mesure renforcera le phénomène et favorisera l’apartheid vestimentaire et alimentaire que les musulmans édifient consciencieusement un peu partout dans notre pays. Voilà la France de François Hollande. Un régal en perspective…

 

(1) http://www.youtube.com/watch?v=FeQ7GUSVWo4

 

(2) https://blog-nationaliste.blog4ever.com/blog/lire-article-286920-2146733-projet_ecologique___europe_ethnique.html

 

(3) https://blog-nationaliste.blog4ever.com/blog/lire-article-286920-9202895-le_metier_de_professeur.html

 

(4) https://blog-nationaliste.blog4ever.com/blog/lire-article-286920-3434108-charte_europeenne_des_langues_regionales__vers_la_.html



23/04/2012
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