France, 2009: le règne de la violence?
Les images défilent. C'est à peine si l'on s'en émeut désormais. Elles sont devenues banales. D'une affligeante banalité. Partout les mêmes scènes de désolation. Poubelles ou voitures brûlées. Vitres des voitures ou des cabines téléphoniques brisées. Devantures des magasins saccagées. Villiers le Bel, Limoges, Amiens, Angers, Poitiers, Marseille, Fréjus. La liste s'allonge régulièrement. On ne s'étonne même plus. Les villes françaises portent chaque jour un peu plus les stigmates d'une violence devenue endémique. « Urbanité », mot autrefois synonyme de politesse et de maîtrise de soi, sera bientôt synonyme de déchaînement furieux. L'Etat républicain, affaibli idéologiquement (repentance, francophobie ambiante) et structurellement (suppression de milliers de fonctionnaires) assiste au désastre, impuissant. Les paisibles citoyens, premières victimes des émeutes, contemplent effarés, celui-ci sa voiture saccagée, celui-là sa boutique ravagée, partagés entre la colère et la résignation.
Qui sont les responsables de ce climat inacceptable ? L'Etat en premier lieu, du fait de son incapacité, non pas à durcir la loi (cela, le président et sa majorité savent le faire), mais à la faire appliquer. La France n'a pas besoin de nouvelles lois, mais simplement de quelques aménagements et surtout de moyens pour faire respecter la législation existante. Profitant de la déliquescence de l'Etat, des groupes variés distillent le poison de la violence et installent le chaos sur le territoire national. Un triptyque effrayant se dégage de l'actualité récente : voyous anarcho-gauchistes – hooligans des clubs de supporters – délinquants d'origine maghrébine et subsaharienne. Un cocktail détonnant qui promet des heures sombres à notre pays.
Poitiers : le retour des voyous d'extrême gauche
Des anarcho-gauchistes tout de noir vêtus ont semé la terreur et la destruction dans les rues de la capitale poitevine (1). Il y avait quelques temps que nos libertaires intégristes ne s'étaient pas manifestés, hors d'un grand événement (comme le sommet de Strasbourg, ou nombre de casseurs étaient d'ailleurs allemands). A Poitiers, leur déchaînement était soigneusement prémédité : des caches regorgeant de marteaux et de barres de fer ont été découvertes. Qu'est-ce qui justifie une telle violence ? La haine du capitalisme ? Le rejet du consumérisme ? Il est clair, messieurs, que le fait de s'en prendre à des agences bancaires, de terroriser des employés dont le salaire n'a rien de commun avec celui des traders honnis, de saccager des boutiques, il est clair que tout cela porte gravement atteinte au système. Si j'étais cynique, je dirais même que ce type d'agissement justifie de nouvelles mesures sécuritaires propres à défendre les élites libérales (et non le commun des citoyens). Il faut saluer le courage de ces révolutionnaires que certains appellent black blocs. Notons en effet qu'ils agissent à visage caché et qu'ils s'empressent de déguerpir dès que la police arrive, en abandonnant vêtements et matériel. Et si par malchance ils se font attraper, les tracts en leur possession leur expliquent minutieusement comment procéder : il faut crier son nom et celui d'une association « humaniste » qui assure leur défense. Et puis, ils ont toujours cet argument imparable consistant à dire que « ce n'est pas juste que quatre ou cinq paient pour deux à trois cents casseurs ».
Qui sont ces révolutionnaires d'opérette ? On serait surpris, je crois, par leur origine sociale. Certains seraient fils de notaires, de médecins ou d'avocats que cela ne m'étonnerait guère. La plupart doivent être étudiants, et quelques uns ont peut-être même un emploi. Ces gens-là ne sont prolétaires que dans leurs fantasmes. Ce sont pour l'essentiel des « fils à papa » en rupture de ban. Ils font leur crise d'adolescence. Quelques uns souffrent peut-être d'un complexe d'infériorité vis-à-vis de la racaille des cités : « eux cassent, pourquoi pas nous ? » Il n'en demeure pas moins que ces voyous issus de la classe moyenne représentent un danger qu'on ne doit pas sous-estimer. Refus du débat, usage de la violence comme moyen d'expression politique, volonté d'imposer par la force une idéologie (mot un peu excessif, il est vrai) : tout cela fleure bon le fascisme. Faux révolutionnaires mais vrais fascistes, voilà ce que sont les casseurs de Poitiers. Des fascistes d'extrême gauche peut-être, mais des fascistes tout de même, des ennemis de la démocratie, de la République et de la nation française. Des lâches de surcroît : toujours prêts à en découdre mais jamais à assumer leurs actes. Haïssant la République mais réclamant toujours le respect des droits individuels que seule une démocratie garantit. Profiter des avantages d'un système qu'on déteste, est-ce idéologiquement cohérent ? Pardon, cette question est sans doute trop compliquée pour ces voyous puisqu'elle contient plus de trois mots… Ces anarcho-gauchistes ne méritent qu'une chose : le mépris, quelques coups de matraque bien placés et surtout de rembourser les dégâts qu'ils causent (en mettant « papa » à contribution si nécessaire).
Football : sport de décérébrés
Comme Marc-Aurèle méprisant les jeux du cirque, j'ai toujours détesté le foot (c'est là mon seul point commun avec l'empereur philosophe, mais ça en fait un !). Les joueurs sont des milliardaires dopés qui roulent en Porsche, et dont l'arrogance dépasse de loin le quotient intellectuel, en admettant qu'ils en aient un. Le problème est que le foot coûte au contribuable français : les mairies versent des subventions aux équipes locales et l'Etat met la main à la poche pour l'équipe nationale. « Nationale » est d'ailleurs un bien grand mot pour désigner l'équipe afro-antillaise qui représente la France. De surcroît, l'attachement de nos héros à la patrie laisse songeur : après avoir toujours gardé les lèvres ostensiblement serrées lors des Marseillaise de début de match, Zinedine Zidane, le « chouchou » des Français, l'homme au coup de tête légendaire, a récemment déclaré se sentir algérien et soutenir l'Algérie pour le prochain mondial d'Afrique du Sud. Je me réjouis donc de ne jamais m'être mêlé à la populace abêtie qui, il y a peu, scandait frénétiquement « Zizou, on t'aime ! » ou encore « Zizou, président ! ». L'équipe de France est d'autre part un argument et un alibi pour les partisans de l'immigration. Le lobby immigrationniste utilise les joueurs comme une vitrine de l'immigration. Ils oublient de dire que les footballeurs ne sont que très peu représentatifs de leurs « communautés » d'origine. Qui plus est, ils sont partie prenante d'un système commercial et à demi-mafieux qui manie des sommes dont l'importance dépasse la décence, eu égard à l'utilité sociale des tapeurs de ballon. Comme les jeux du cirque jadis, le football est là pour amuser la plèbe, pour canaliser la vile populace, pour l'empêcher d'accomplir ses devoirs civiques. Un nouvel opium du peuple, en somme. Quant aux clubs de supporters, ce sont des fabriques de décérébrés. Ils sont un problème de santé publique. Au moins, chez les Romains, les jeux du cirque étaient ouvertement violents et sanglants. Mais au foot, la violence est masquée derrière un discours officiel qui fait la part belle au « respect d'autrui » et aux « belles valeurs du sport » (l'important c'est de participer, etc).
Pour cause de grippe A, le match « culte » de Ligue 1, le mythique OM-PSG, a dû être reporté. Comme des centaines de supporters parisiens avaient été acheminés jusqu'au cœur de la cité phocéenne, les malheureux se sont retrouvés désoeuvrés… Rien n'est plus dangereux qu'un groupe de supporters désoeuvrés. Car, du supporter au casseur, il n'y a qu'un pas… très aisément franchissable ! Marseillais et Parisiens en sont donc venus aux mains, d'autant plus logiquement que certains ont confessé être venus pour se battre. Mais saluons la loyauté des Parisiens : ils voulaient un combat « à l'ancienne » et se sont plaints à juste titre que les Phocéens les attendaient avec des battes de base-ball et des barres de fer. Un peu de tenue, messieurs les méridionaux ! Qui sont ces hooligans qui se sont affrontés des heures durant à Marseille (2) ? D'après les quelques images que j'ai pu apercevoir, deux catégories se dégagent : des voyous issus de l'immigration maghrébine et subsaharienne. Encore… on pourrait croire que je les persécute d'une haine raciste et obsessionnelle. Je me pose parfois la question, en toute franchise. Pourtant, si je considère les faits objectivement, je suis bien obligé de reconnaître que nos « minorités » sont souvent impliquées. Ce qui explique du même coup qu'ils représentent près de 50 % de la population carcérale en France… Mais soyons juste : en cette occasion ils n'étaient pas les seuls. J'ai cru reconnaître une autre catégorie, à savoir les skinheads, les crânes rasés, qui flirtent à l'occasion avec des groupuscules d'extrême droite. La bêtise et la violence n'ont ni couleur, ni religion. Voyant cette plèbe méprisable, de toute origine, se livrer à ses plus viles pulsions, je n'ai pu me retenir de penser qu'il nous manque parfois un homme de la trempe de Bélisaire. Qui est Bélisaire ? Nous sommes en 532 à Constantinople, capitale de l'empire romain d'Orient (également appelé byzantin). La populace se passionne pour les courses de l'hippodrome, qui ont remplacé les tueries de gladiateurs jugées peu compatibles avec les valeurs chrétiennes. Deux équipes rivales s'affrontent régulièrement : les Bleus et les Verts. Comme nos hommes politiques actuels qui se piquent d'aimer le foot, l'empereur Justinien fait mine de partager l'intérêt de la plèbe pour cette compétition. Mais ce jour de 532, l'habituelle rivalité sportive se transforme en sédition politique. L'empereur est hué, la capitale prend les armes, une révolution est en train de se produire. Justinien cède un instant au découragement avant de confier la répression à son meilleur général, Bélisaire. Les supporters agités sont rassemblés dans l'hippodrome et Bélisaire lâche la soldatesque… Ainsi s'achève la sédition de Nika (du nom du cri de ralliement des séditieux, « nika » signifie « victoire » en grec). Il y a des jours, on regrette de ne pas avoir un Bélisaire sous la main…
Fréjus : un jeune beur innocent sauvagement assassiné par la Gestapo française ?
C'est le titre d'article qui vient à l'esprit lorsque l'on écoute la famille de Mohamed, 21 ans. D'après ce que j'ai entendu, voilà les principaux éléments de l'affaire (3). Le jeune Mohamed circulait sur une moto non-immatriculée. La loi française est tatillonne : il faut l'adapter à la réalité, que diable ! Apercevant un barrage de police, notre motard se dit que les odieux fonctionnaires de la République raciste ne manqueront pas de le sanctionner injustement pour sa négligence, au demeurant sans conséquence. Et puis avec son prénom et son physique, Mohamed le sait : il va être, il ne peut qu'être victime de discrimination (négative, celle-là). Donc Mohamed prend une sage décision : il décide d'éviter le barrage de police afin de se soustraire à l'inique humiliation qui l'attend. Mohamed est parfaitement innocent : il le sait, sa famille le sait, ses copains et son quartier le savent. Il n'y a que les fascistes en uniforme, les brutes à matraque qui l'ignorent. Mohamed est sûr de son bon droit. Hélas ! Telle la meute de loups affamés lancée aux trousses de l'agneau innocent, les immondes spadassins à la solde de l'infâme République française se mettent en tête d'arrêter Mohamed. Ce dernier se retrouve bientôt confronté à un second barrage. Aux abois, il n'a pas d'autres solutions que de se jeter sur un arbre pour échapper à la torture et à la gégéne qui l'attendaient sans nul doute dans les sous-sol du commissariat. Mohamed est mort. Tragédie insupportable. Mohamed est mort pour avoir légitimement tenté d'échapper à un contrôle de police.
De qui se moque-t-on ? Combien de temps allons-nous tolérer une telle mauvaise foi étalée devant les caméras et les micros des journalistes avides de sensationnel ? La famille, hypocrite, appelle au calme. Dans ces cas-là, la famille appelle toujours au calme mais dit « comprendre » la colère des jeunes du quartier. Qui plus est, il est évident qu'en désignant explicitement la police comme coupable, les frères de la victime travaillent à l'établissement d'un climat serein. Juste une question : comment des gens qui n'étaient pas sur les lieux et qui n'ont rien vu peuvent-ils établir avec certitude les responsabilités de l'accident ? Quelle présomption ! Assez de malhonnêteté et de mauvaise foi ! Il y aura une enquête. Si des policiers ont fauté, ils seront sanctionnés, et jugés si nécessaire. La loi doit s'appliquer à tous et sans faiblesse. Pour le moment, les éléments de l'enquête viennent plutôt corroborer la version des policiers. Mais pour les « jeunes » du quartier, l'affaire est entendue : la police est coupable, c'est un nouveau crime commis par la police de Vichy. Et de tout casser pour réclamer le juste châtiment des responsables. Comme d'habitude. On en vient à se demander si les bandes de jeunes d'origine maghrébine et subsaharienne ne sont pas désœuvrées au point d'attendre le moindre accident, la moindre rumeur pour « allumer le feu ».
Ainsi, des hordes de délinquants (pardon de « jeunes ») ont instauré leur autorité sur des portions croissantes du territoire nationale. La loi, c'est eux. L'Etat, c'est eux. La vérité est celle qu'ils décrètent. Peu importe s'ils n'ont rien vu. Peu importe si leur vérité repose sur une rumeur non-vérifiée. Peu importe si leur vérité est contraire à tous les éléments de l'enquête. Eux sont Arabes ou Subsahariens : c'est un brevet de droiture et de vertu. Ils sont les victimes éternelles du racisme, de la colonisation et de l'esclavage. Ils sont les discriminés de tous les régimes, les « pauvres immigrés » que la France ne veut pas intégrer. Et il faut baisser la tête, écouter, sentencieux, les grands pontes de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration et leurs relais politiques nous expliquer, que dis-je nous enseigner, nous inculquer que l'immigration est source d'incomparable richesse, que sans elle, nous ne serions rien. Pourtant, les faits sont là. Des bandes de voyous issus de l'immigration maghrébine et subsaharienne, les fils ou petits-fils des « pauvres immigrés » que les associations « humanistes » défendent en les comparant à des juifs en proie à la vindicte d'une populace pétainiste (!), défient la République. Cette racaille, car il n'y a pas d'autre mot, distille la haine et la violence dans la société française. Et les élites, les intellectuels (à quelques exceptions notables) ainsi qu'une partie des citoyens français ne font rien. Trop occupés à se reprocher les crimes du passé sans doute. Démographes, économistes, libéraux, gens de gauche, tous persistent à nous déclarer qu'il faudra accueillir toujours plus d'immigrés. C'est devenu le destin de la France apparemment. Un avenir radieux en perspective…
La société française devient de plus en plus brutale. Les voyous des cités font des émules. Supporters de foot, anarcho-gauchistes : tout casser devient une habitude lassante dans ce pays. Et tous ces gens se disent persécutés ! Les casseurs sont pourtant bien souvent les véritables fascistes, ou au moins les fascistes de demain : il suffit de se souvenir combien les nazis aimaient saccager et se battre (avec les communistes) avant 1933. L'instauration d'un climat délétère, de violence, ne favorise que les fascistes de tout bord : d'extrême droite, d'extrême gauche ou religieux (islamistes au premier rang). On entend leur discours : « il faut rétablir l'ordre ! ». Soit. Mais pas leur ordre qui sera anti-démocratique et peu respectueux des droits de la personne. Pour ma part, en tant que citoyen français loyal envers la République, je ne réclame pas la mise en place d'un Etat totalitaire. Je ne réclame pas la promulgation de lois fascistissimes. Tout ce que je réclame, c'est le strict respect de l'article 2 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen qui garantit le droit à la « sûreté » c'est-à-dire à la sécurité. Sécurité des biens et des personnes. Ce que je réclame, c'est l'application des lois existantes. Arrêtons la boulimie législative, fuite en avant qui ne donne aucun résultat. Le monde est devenu plus dur. Certaines lois, appliquées jusqu'à maintenant avec souplesse, doivent l'être avec plus de rigueur. Le laxisme n'est plus de mise. Violence, délinquance, immigration : la République doit faire preuve de fermeté. Dans le cas contraire, elle laisse le champ libre aux défenseurs d'un ordre qui n'a pas grand-chose de républicain.
(1) http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/15/violences-a-poitiers-le-parquet-fait-appel-de-quatre-des-huit-jugements_1254291_3224.html (pour le profil de quelques agités)
http://www.leparisien.fr/faits-divers/violences-a-poitiers-18-militants-ultra-gauche-interpellles-11-10-2009-670410.php (pour le rappel des faits)
(2) http://www.web-libre.org/breves/OM-PSG,9612.html
(3) http://libert.exprimetoi.net/actualite-et-debat-f11/nuit-d-emeutes-a-frejus-t1664.htm