L' "affaire Abass": justifier l'islamisation au nom de la tolérance
Il s'appelle Abass. Il tient une boucherie hallal à Gentilly dans le département du Val-de-Marne (94). Il partage sa passion pour la viande et pour son métier sur les réseaux sociaux. Jusque là, rien de bien extraordinaire me direz-vous. Abass se pose en défenseur du "terroir français" et de la "gastronomie française". Comme les imbéciles forment la denrée la moins rare du monde, il s'est évidemment trouvé des nigauds pour insulter ce boucher, moquer sa couleur de peau, ses origines supposées, sa prétention à incarner le "savoir-faire français". Les insultes racistes, les remarques blessantes sur l'origine présumée d'une personne sont bien évidemment condamnables. On peut penser - et c'est mon cas - qu'il y a trop d'immigrés et de descendants d'immigrés maghrébins et subsahariens en France. Mais c'est un problème global, qui dépasse les individus. Cibler précisément, nommément, un tel ou un tel n'a aucun intérêt. Ce boucher souhaite présenter son travail, partager des astuces et des recettes, donner des conseils pour cuisiner la viande? Mais c'est bien son droit! Qu'on le laisse en paix. Le problème ne réside pas dans la couleur de peau ou l'origine de ce monsieur. Non, le problème vient du fait que ce boucher prétend incarner une "tradition gastronomique française" nouvelle tendance - comprenez "islamo-compatible" - d'une part, et d'autre part que les insultes reçues par ce monsieur ont été manifestement instrumentalisées et médiatisées afin de hurler, une fois de plus, au racisme et à l'islamophobie. Abass aurait pu ignorer les injures, émanant d'imbéciles qui se croient protégés par l'anonymat d'internet pour se laisser aller à toutes les grossièretés. C'eût été sage. Abass aurait pu porter plainte - les injures à caractère raciste sont un délit en France - et amener l'affaire devant les tribunaux. C'eût été parfaitement légitime. Mais ce n'est pas ce qu'a choisi Abass, et peut-être - qui sait? - les gens qui sont derrière lui. Non, il a préféré médiatiser l'affaire, se poser en victime évidemment, en faisant du foin sur internet. Et un journal de la stature du Parisien est tombé dans le panneau, au point de faire une vidéo sur cette affaire qui a fait plus de 230 000 vues en quelques jours. Mission accomplie: les musulmans, pour la énième fois, se retrouvent dans la position qu'ils affectionnent le plus, à savoir celle de victime de l' "islamophobie" ambiante. Islamophobie qui, rappelons-le, est pour la gauche décoloniale et indigéniste, non point un racisme comme les autres, mais bien LE racisme de notre temps. Et accessoirement, Abass assure la publicité de son commerce à moindre frais... [1]
Le hallal, une nourriture comme les autres?
J'ai écrit "mission accomplie". En effet, en parcourant les commentaires, on s'aperçoit que la plupart des gens sont, de bonne foi, tombés dans le panneau: les messages de sympathie ont afflué pour Abass, tant il est vrai que la victime est devenue le héros des temps modernes [2]. "On est fier d'avoir des Français comme vous", "voilà un type bien intégré, chapeau monsieur", "il bosse, il paie des impôts, il met en valeur le terroir français, quelle importance sa couleur de peau?". Voilà en substance ce que disent, ce que répètent, ce que rabâchent la plupart des trois mille et quelques commentaires de la vidéo du Parisien. Et il faut bien reconnaître que les rares intervenants qui tentent de ramer à contre-courant le font souvent avec maladresse. Le problème fondamental n'est pas la couleur de peau de ce boucher. Dire "c'est un mauvais boucher parce qu'il est noir", cela n'a aucun sens. D'ailleurs le reportage du Parisien - extrêmement complaisant il faut quand même le souligner - montre en effet une boucherie impeccable, une viande très appétissante, un artisan apparemment consciencieux et amoureux de son métier. Mais quelques commentateurs soulèvent pourtant le vrai problème: ce que vend Abass. Car ce dernier vend exclusivement semble-t-il de la viande hallal. Vous me direz, qu'est-ce qui cloche? Après tout, il y a en France des boucheries casher, des épiceries asiatiques, des restaurants thaïlandais, libanais ou japonais, des pizzerias, etc. Certes, mais je ne sache pas qu'un boucher casher ait la prétention de promouvoir la "gastronomie française". Non, un boucher casher, même excellent, consciencieux, vend avant tout de la viande communautaire, qui s'adresse en particulier aux pratiquants d'une religion, le judaïsme, qui est implantée depuis longtemps en France mais qui est et a toujours été minoritaire.
Or Abass, lui, refuse d'assumer la dimension communautaire de son métier. Un boucher-charcutier hallal, je suis désolé, n'est pas "un boucher comme un autre". Tout simplement parce que le hallal n'est pas "une viande comme les autres". J'ai lu un commentaire affirmant que "la qualité de la viande est la même, et les non-musulmans peuvent très bien manger du hallal". Certes, mais la question serait plutôt: les musulmans, eux, peuvent-ils manger de la viande qui ne serait pas hallal? Peuvent-ils consommer du porc? Et là, la réponse est beaucoup moins évidente. Les bonnes âmes qui, sans vraiment réfléchir, épousent la cause d'Abass, paraissent ignorer la signification du mot "hallal". Dans l'islam, "hallal" désigne ce qui est "licite", ce qui est permis aux croyants, par opposition à ce qui est "haram", c'est-à-dire ce qui est "illicite", ce qui est interdit aux musulmans. Le porc est haram. L'alcool est haram. Tout cela est connu. Mais la viande? Quand elle n'est pas hallal, on peut supposer qu'elle est vue comme haram, du moins pour certains musulmans. Et cette problématique, qui à mon avis est au coeur de la polémique, la vidéo du Parisien se garde bien de l'aborder. Il faut par ailleurs rappeler que la filière hallal sert à financer le culte musulman. Cela aussi, Abass omet de le dire clairement - et j'ai eu personnellement l'occasion, en formation, de constater que bien des gens ignorent qu'en achetant de la viande hallal, le consommateur subventionne la religion musulmane. En général, les gens savent que le hallal est une nourriture rituelle conforme aux prescriptions de l'islam, mais ils ignorent que derrière, il y a des questions de gros sous. Par conséquent, qu'il le veuille ou non, Abass n'incarne pas la francisation des musulmans, mais bien plutôt l'islamisation de la France. Il est un vecteur de la banalisation du hallal. Et, pardon de froisser la gauche islamophile, mais la consommation de viande hallal ne fait absolument pas partie de la tradition bouchère et charcutière française. Quand bien même ses produits seraient excellents, un boucher-charcutier qui, pour des raisons religieuses, ne propose ni cochonaille, ni même viande non-hallal, ne saurait se prévaloir de la "tradition gastronomique française".
Que ce boucher mette en avant le fait qu'il travaille avec des éleveurs français, qu'il privilégie des bêtes bien élevées et bien nourries, et que, de ce fait, il soutient la filière nationale de l'élevage, je ne lui en fais pas grief, bien au contraire. Et j'ajoute qu'il a raison de le faire. Mais ça s'arrête là. La viande, la charcuterie ne sont pas que des aliments. Elles sont associées à une culture, à une sociabilité, à des traditions culinaires. Et, pardon de le dire, mais la tradition gastronomique de la France, pays historiquement chrétien, exclut la viande hallal. Lorsque je dis cela, j'énonce simplement un fait. Ce n'est pas islamophobe d'écrire qu'en France, traditionnellement, l'immense majorité de la population ne mange pas de viande hallal, pas plus qu'elle ne consomme de la viande casher. Après les gens sont libres d'acheter du hallal et du casher. Simplement, qu'ils le fassent en connaissance de cause. Et surtout, qu'on les informe clairement des conséquences, notamment du fait qu'en achetant de la viande chez Abass et ses homologues, ils financent le culte musulman, la construction des mosquées, le fonctionnement des associations cultuelles, dont certaines sont liées à des pays qui ne sont pas très amicaux avec la France. Mais naturellement, quand vous dites cela, vous passez pour raciste, islamophobe. On vous accusera d' "exclure" les braves musulmans. C'est tout de même une remarquable inversion de la présomption d'intolérance: le non-musulman qui, par principe, refuserait de manger du hallal, serait intolérant et "fermé", et le musulman qui refuserait, au nom de sa religion, de consommer de la viande non-hallal, passerait pour "ouvert" et inclusif, au seul motif qu'il daigne proposer à tout le monde la nourriture conforme à ses prescriptions religieuses! C'est le monde à l'envers, et il faut reconnaître que les activistes musulmans sont passés maîtres dans l'art d'inverser les rôles de cette manière: agressifs, ils se font passer pour des victimes de la violence "islamophobe" [3]; intolérants, ils parviennent à se poser en victimes de la "fermeture d'esprit" de ceux qui osent critiquer leur mode de vie; adeptes de la soumission à des règles très contraignantes, ils se présentent comme des défenseurs de la liberté face à une laïcité soi-disant fascisante. Et une bonne partie de la gauche marche...
Une question se pose tout de même: qui a monté en épingle cette "affaire Abass"? Est-ce le boucher lui-même? Ce n'est pas impossible, mais dans ce cas, il conviendrait de savoir s'il n'appartient pas à un réseau islamiste. Je n'ai pas l'impression que Le Parisien ait réalisé une enquête approfondie sur le personnage. Je suis quand même frappé par ce qu'on peut lire à la fin de la description de la vidéo: "On a de la chance, le terroir français est un des plus riches du monde" résume Abass, qui préfère retenir les nombreux messages de soutien que ceux de haine. "Mais c'est comme les mentalités, s'il n'évolue pas, il va mourir." Avouons tout de même que cette dernière remarque, un peu énigmatique, a de quoi surprendre. La vidéo nous présente un boucher champion de la défense du "terroir français", comprenons de la filière traditionnelle de la viande française... Et voilà que le même boucher affirme que ledit terroir doit "évoluer" pour ne pas "mourir". Autrement dit, pour ne pas péricliter, la filière de la viande française doit s'adapter à la demande, donc à ses clients musulmans - qui pourtant, aux dernières nouvelles, ne représentaient qu'une minorité des consommateurs de viande en France, à moins que les chiffres de l'INSEE soient sous-évaluées. La remarque est me semble-t-il pleine de sous-entendus qui en disent long sur les possibles arrière-pensées d'Abass, dont l'objectif pourrait être, moins de défendre le "terroir français" que d'islamiser les habitudes alimentaires françaises. Finalement, sa démarche pourrait se résumer par "C'est bon, c'est produit en France, achetez, c'est un détail que ce soit hallal". Notons également que les défenseurs d'Abass ne relèvent pas, semble-t-il, que la défense des éleveurs français par leur héros ne s'étend pas à la filière porcine... Pourtant, l'élevage de cochons, cela fait partie du "terroir français" depuis au moins l'Antiquité, non? A moins bien sûr que la disparition de l'élevage porcin fasse partie des mystérieuses "évolutions" qu'Abass évoque et sur lesquelles on aurait aimé qu'il soit plus disert.
Des islamistes à la manoeuvre?
Mais il est également possible que je surinterprète les propos de ce monsieur. En effet, il se pourrait tout aussi bien qu'Abass ait été récupéré sans l'avoir véritablement désiré, peut-être même sans en avoir conscience. Par qui? Par des réseaux islamistes, actifs notamment sur internet. L'occasion était trop belle: un boucher noir, musulman, amoureux de son métier, victime de propos ignobles. Et surtout, surtout, l'homme a un profil taillé pour faire vibrer la corde sensible chez de très nombreux Français: un artisan, un courageux qui se lève tôt, un homme qui aime le travail bien fait, un homme exerçant un métier de bouche dans un pays où l'art de la table, les "bonnes choses", la gastronomie sont source de fierté nationale. Bref, le profil idéal pour faire passer le message suivant: "Vous voyez? Un musulman finalement plus français que les Français. Et même lui reçoit des injures racistes. C'est dire si la Bête immonde est encore vivace dans ce beau pays de France. C'est dire combien il faudra encore d'efforts pour faire des Français des dhim... pardon des gens ouverts et tolérants". Pour les milieux islamistes, qu'ils soient liés aux Frères musulmans ou à la mouvance salafiste, le hallal est, avec le voile, un des thèmes récurrents, un des points de crispation sur lesquels les intégristes mènent la bataille depuis des années. Là encore, ne soyons pas naïfs: indépendamment des intentions - peut-être louables - d'Abass, la question du hallal, comme la question du hijab, est intimement liée aux efforts de certains musulmans pour occuper le terrain, pour islamiser le paysage français. Et de ce point de vue, ces gens sont intelligents. Comme je l'ai déjà dit, il ne faut pas sous-estimer les musulmans, tout particulièrement les plus radicaux d'entre eux. Leur méthode est bien rodée: première étape, il s'agit de banaliser la présence de l'islam, de ses codes, de ses traditions (et peu importe que certaines de ces "traditions" aient été réinventées ou soient originaires d'une partie seulement du monde musulman). Comment? D'abord, en utilisant la liberté, les droits de l'homme, la laïcité même: manger hallal, c'est un droit, c'est une liberté, et puis l'Etat est laïque donc il n'a rien à dire. Deuxième étape: lorsqu'on a banalisé, on cherche à imposer. Puisque le hallal, c'est "une viande comme une autre", pourquoi les cantines, les restaurants d'entreprises, les fast foods n'en serviraient pas? Après tout, ça permet de ramener de la clientèle musulmane et ça ne dérange pas les autres, qui ont été soigneusement conditionnés.
Et c'est de cette manière que, insensiblement, progressivement, l'air de rien, les normes islamiques s'installent sans coup férir en France. Avec ce petit refrain "ce n'est pas grave", "ce n'est presque rien" ou "qu'est-ce que ça change?". Eh bien je suis désolé pour tous les candides supporters d'Abass, mais ça change tout. Acheter de la viande hallal, même de bonne qualité, même issue d'élevages français, c'est contribuer financièrement au culte musulman, une religion dont les croyants exigent des non-musulmans de plus en plus de concessions alors qu'eux-mêmes refusent d'en faire. On nous demande d'accepter le voile, l'abaya, le hallal... Pardon mais les musulmans, eux, que sont-ils prêts à accepter? Rien, strictement rien, parce que la loi de Dieu ne se discute pas, ne se négocie pas, ne s'aménage pas. Du moins est-ce là le discours des islamistes. Dans la réalité, nous savons bien qu'il y a derrière tout cela une bonne dose d'hypocrisie. L'alcool coule à flot dans plus d'un pays musulman qui pourtant vante la piété de sa population. Même les pays musulmans les plus rigoristes s'arrangent avec la religion quand cela est nécessaire. D'ailleurs, je le dis aux enseignants: vous voulez combattre l'intégrisme religieux? Ne perdez pas votre temps à montrer les caricatures de Charlie Hebdo, souvent obscènes et d'une qualité artistique très discutable. Non, faites lire Tartuffe de Molière à vos élèves. Tout y est: l'hypocrisie, la pudibonderie, l'utilisation de la religion pour exercer un pouvoir, la concupiscence (de ce point de vue, on ne peut s'empêcher de rapprocher Tartuffe de Tariq Ramadan), la fausseté. Tout y est, vous dis-je. Faites lire, faites jouer aux élèves les scènes de Tartuffe. Une fois le sens du texte expliqué, il n'y a rien de plus à faire. En outre, la religion musulmane n'est pas ciblée spécifiquement, puisque Molière vise le parti dévot, des catholiques du temps de Louis XIV. Aucune accusation d'islamophobie en perspective!
Pour en revenir à Abass et sa boucherie-charcuterie, je comprends que des gens apprécient sa viande si elle est de qualité. On peut respecter l'artisan, on peut respecter l'homme et son travail. L'insulter à cause de sa couleur de peau ou de son origine est une attitude blâmable. Dans une société qui porte au pinacle la victimisation, c'est même contre-productif. Une fois qu'on a dit cela, il faut regarder la réalité en face: une boucherie hallal propose des produits conformes à des normes religieuses et culturelles qui ne sont pas celles de la tradition française. C'est tout. Cela ne veut pas dire que ce boucher doit fermer sa boutique, ça ne veut pas dire que les gens ne doivent pas acheter leur viande chez lui. Mais cela signifie que ses produits s'adressent prioritairement à des clients qui, pour des raisons religieuses, recherchent de la viande conforme aux prescriptions de l'islam. Les non-musulmans qui en achètent doivent avoir conscience qu'ils participent au financement de l'islam en France. Et l'islam est une religion qui, partout où elle est majoritaire, ne déborde pas de tolérance envers les non-musulmans, c'est le moins qu'on puisse dire. Je note également que le choix des prescriptions qu'on respecte ou non laisse songeur: dans la vidéo du Parisien, on voit s'exprimer une femme, très probablement d'origine arabe et de confession musulmane, qui vient acheter de la viande hallal mais qui ne porte pas le voile. Si on peut se passer du voile, est-il impossible de se passer de la viande hallal? D'autant que, sans entrer dans la subtilité de la théologie islamique, une prescription (comme manger de la viande hallal ou porter le foulard) n'a pas la même importance qu'une obligation, à savoir l'un des cinq piliers de l'islam (profession de foi, prière, aumône, jeûne du ramadan, pèlerinage à la Mecque). Evidemment, l'application des piliers de l'islam, notamment l'aumône, ne revêt pas toujours le caractère spectaculaire et ostentatoire du hijab ou du label "hallal" tamponné sur les produits alimentaires. Ce qui montre bien qu'aujourd'hui, beaucoup de musulmans utilisent leur religion pour élever un mur entre eux et les non-musulmans. Le message du Prophète, les vertus attendues d'un bon musulman, tout ça c'est très secondaire.
Alors excellent coup de publicité? Action militante d'un homme isolé? Affaire orchestrée par des milieux islamistes tirant les ficelles dans l'ombre? Un mélange de tout ça? Honnêtement, je ne sais pas. Mais il faut reconnaître que l'opération de communication est plutôt réussie. Et que les amoureux de la diversité et de la tolérance sont vent debout pour dénoncer pêle mêle le racisme et l'islamophobie. Mais le caractère discriminant du hallal ne semble émouvoir personne. Etonnant, n'est-ce pas?
[1] D'ailleurs, on ne saurait exclure le coup purement marketing. C'est assez amusant qu'un boucher amoureux du terroir français nomme son commerce "Beef & Good". Je sais qu'on va trouver que je chipote un peu mais les boucheries qui font la promotion du savoir-faire français utilisent généralement des noms un peu plus suggestifs, en-dehors de celles, nombreuses, qui s'intitulent d'après le prénom ou le nom du patron.
[2] Des gens font ainsi des fresques à la gloire de la malheureuse Gisèle Pélicot, victime de la perversité sordide de l'homme qu'elle avait épousé. Si cette femme a toute ma compassion, je m'interroge sur l'utilité sociale de lui bâtir des temples. Des temples dans lesquels les féministes hystériques pourraient bien un jour être tentées de sacrifier des victimes. Ne serait-il pas plus sage de laisser la justice punir comme il se doit, et conformément au Code pénal, les coupables de cette triste affaire? Il y a à mon sens un danger à vouloir sacraliser, presque diviniser, les victimes, car on voit bien qu'au nom de ces nouvelles idoles, certains seront tentés de leur sacrifier des victimes expiatoires en mémoire de leur souffrance...
[3] Combien de musulmans ont été tués dans des attentats commis par l'extrême droite depuis janvier 2015? Oui, il y a des gens qui insultent les musulmans sur internet. Mais la "violence islamophobe" est quand même à relativiser. Il y a d'ailleurs plus d'églises vandalisées que de mosquées. On mesure là ceux qui font peur et ceux qui n'effraient pas grand monde.
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