Nationaliste Social et Ethniciste

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L'agonie du catholicisme en France

L'INSEE est un institut qui produit d'excellentes études et de bonnes statistiques. Il a notamment publié une synthèse sur le thème de "la diversité religieuse en France: transmissions intergénérationnelles et pratiques selon les origines". Cette étude est très instructive et éclaire la crise identitaire et existentielle que traverse aujourd'hui notre peuple. Je vais d'abord rappeler dans les grandes lignes le constat posé par les chercheurs. Dans un second temps je me risquerais à tenter une interprétation de cet effondrement du catholicisme français, et enfin il faudra bien poser l'épineuse question: quelles conséquences?

 

Le constat: le catholicisme poursuit son inéluctable érosion

Précisons d'emblée que les chiffres portent sur la population de France métropolitaine âgée de 18 à 59 ans (autrement dit l'essentiel de la population active). Parmi ces Français adultes, jeunes ou dans la force de l'âge, 51 % se déclarent "sans religion". Ce qui signifie que l'athéisme sera majoritaire d'ici une à deux décennies, lorsque les catégories plus âgées (généralement un peu plus religieuses) disparaîtront. Je dois dire que mon opinion sur les athées a évolué ces dernières années. Je les ai longtemps considérés avec une grande bienveillance. J'admirais surtout ceux d'entre eux qui s'engagent pour leur prochain, sans espérer aucune récompense d'un dieu quelconque, dans cette vie ou dans l'autre. Oui, ce désintéressement, je l'avoue, me faisait grande impression, alors que le catholique que je suis espère quand même que le bien qu'il essaie (parfois) de faire pèsera un peu dans la balance au moment fatidique, selon la formule "Dieu vous le rendra". J'ai quelque peu changé d'avis: beaucoup d'athées m'horripilent par leur intolérance, souvent dirigée prioritairement contre le catholicisme. Les associations de la libre-pensée tiennent de plus en plus un discours marqué par l'influence de La France Insoumise (LFI), dénonçant pêle-mêle la religion (surtout catholique), l'Etat, les violences policières, le racisme systémique, l'urgence climatique... Bref, les libres-penseurs, du moins certains d'entre eux, se "wokisent" et, croyant échapper à la religion, se soumettent au final à un dogme guère moins totalitaire que ceux qu'ils prétendent combattre. De ce point de vue, les interventions de la Libre Pensée sur France Culture, le dimanche de 9h30 à 10h (juste avant la messe!), en alternance avec les obédiences maçonniques, sont extrêmement symptomatiques de cette dérive [1]. Les libres-penseurs pensent de moins en moins, et la prétendue "liberté" de leur démarche est pour le moins sujette à caution.

 

Ensuite, d'après l'INSEE, le catholicisme reste la première religion de France, puisque 29 % des 18-59 ans se déclarent catholiques. C'est considérable... mais c'était entre 40 et 50 % il y a vingt ans. Le catholicisme poursuit son inexorable déclin, et son affaiblissement s'explique par deux facteurs principaux: d'abord, une crise de la transmission, car 67 % seulement des personnes nées dans un foyer catholique se déclarent elles-mêmes catholiques à l'âge adulte. Autrement dit, un tiers des Français issus de la tradition catholique rompent tout lien avec cette religion. Cette déperdition est énorme... surtout au regard du niveau de transmission chez les autres confessions, on y reviendra. Ensuite, il faut regarder la pratique religieuse. 8 % des catholiques fréquentent régulièrement un lieu de culte. 15 % prient chaque semaine. Or 8 et 15 % de 29 %, ça ne fait plus grand monde... Ce qui domine donc, c'est un catholicisme "culturel", de gens qui vont à l'église pour les grandes étapes de la vie (baptême, mariage, enterrement), voire pour les principales fêtes du calendrier liturgique. Je me range d'ailleurs dans cette catégorie. L'autre raison de cette érosion est l'immigration qui aujourd'hui amène en France un fort contingent d'extra-européens, lesquels sont rarement catholiques (en-dehors des Subsahariens d'Afrique centrale et équatoriale). Le changement de population commence aussi à produire ses effets sur le paysage religieux français [2].

 

Le déclin du catholicisme est pour partie compensé (si l'on peut dire) par l'essor d'autres branches du christianisme, notamment les protestants évangélistes. Ces chrétiens là - qui représentent 9 % de la population étudiée - voient leur nombre augmenter. Ils sont aussi plus assidus au culte: 22 % d'entre eux se rendent régulièrement à l'église ou au temple, et 31 % prient chaque semaine. Parmi les chrétiens présents en France, les orthodoxes ne me posent aucun problème, car d'un point de vue strictement théologique, ils sont très proches des catholiques. Les luthériens et les calvinistes me sont moins sympathiques mais ils appartiennent à des religions "historiques" de la France, et on ne change pas le passé. En revanche, je ne cache pas mon hostilité pour les évangélistes, qui sont de mon point de vue de dangereux fanatiques apportant avec eux les délires du puritanisme anglo-saxon. Cela étant, les chrétiens non-catholiques, toute catégorie confondue, peinent eux aussi à transmettre: 69 % des gens élevés dans une famille d'une autre branche du christianisme déclarent adhérer à la religion de leurs parents, ce n'est que deux points de plus que les catholiques.

 

Restent les autres religions, à commencer par l'islam qui "consolide" sa place de 2ème religion de France, avec 10 % de la population étudiée qui déclare cette confession. Et il faudrait préciser que ces 10 % sont à l'origine de près de 20 % des naissances en France. Cela donne une idée de ce qui nous attend dans les décennies à venir, alors même que limiter drastiquement l'immigration semble inenvisageable pour la gauche, fermement arrimée à son idéologie immigrationniste, comme pour la droite libérale et mondialiste qui continue à voir dans les immigrés une main-d'oeuvre docile et bon marché même si, de temps à autre, elle fait mine de s'effrayer des conséquences civilisationnelles de ces vagues incontrôlées. L'étude publiée par l'INSEE donne quelques informations très importantes. D'abord les immigrés récents revendiquent beaucoup plus souvent une affiliation religieuse que les natifs ou les descendants des anciennes vagues migratoires. Ensuite, parmi les immigrés, ceux originaires du monde musulman (Maghreb, Afrique sahélienne, Turquie) sont le plus attachés à leur affiliation religieuse. Contrairement aux chrétiens, toute obédience confondue, les musulmans transmettent efficacement et sans état d'âme leur tradition religieuse: 91 % des personnes élevées par des parents musulmans se réclament de l'islam. Et il faudrait préciser que les enfants issus de couples "mixtes" optent majoritairement pour l'islam, je peux en témoigner. Il est vrai cependant que les descendants d'immigrés prennent davantage de distance avec la religion que les parents ou grands-parents arrivés du bled, mais cela est à relativiser puisqu'on assiste depuis trente ans à une réislamisation des banlieues. Enfin, les musulmans ont une pratique plus assidue que les chrétiens: 20 % fréquentent régulièrement une mosquée, et 58 % prient chaque semaine. Ajoutons que la pratique religieuse chez les musulmans ne semblent pas vraiment fléchir. L'inévitable sécularisation prédit par certains se fait attendre. Une conclusion s'impose: en terme de pratique religieuse, l'islam est déjà la première religion de France; et, à ce rythme, l'islam sera la première religion du pays avant la fin du siècle, même si elle restera sans doute minoritaire. On ne peut pas faire comme si une telle évolution n'entraînait pas une rupture fondamentale dans l'histoire de notre pays. Celles et ceux qui nous expliquent que la France pourra rester elle-même après ça sont des menteurs ou des idiots.

 

Un mot pour finir sur les juifs. Ils représentent une infime minorité de la population et il est peu probable que cela change. Je dirais même que, plus la France va s'islamiser, plus les juifs seront tentés de partir, et pas seulement en Israël. Les juifs se signalent par une excellente capacité de transmission: 84 % des enfants nés de parents juifs se réclament de la confession juive. Cette importance de la transmission dans la culture juive a été historiquement la condition sine qua non de la survie de cette communauté, partout minoritaire, souvent persécutée, parfois jusqu'au génocide. Mais l'identité juive a survécu à toutes les épreuves. Les adorateurs d'Isis et de Mithra, les manichéens ont disparu; les juifs sont toujours là. Contrairement à une idée assez répandue, je ne suis absolument pas convaincu que la majorité des juifs de France soient assimilés. Certes, ils sont bien intégrés économiquement et socialement, mais l'assimilation ne se limite pas à cela. Il y a une forme de séparatisme juif en France, moins tapageur peut-être et moins inquiétant que celui des musulmans, mais tout de même. J'ai été frappé, à deux pas du Sacré Coeur, de lire au-dessus d'une porte: "crèche israélite". Dois-je comprendre qu'il n'est pas souhaitable que les jeunes enfants du Peuple élu se mélangent avec ceux des autres nations? Je ne veux pas me faire l'avocat des musulmans, mais j'imagine que si demain ouvrait une "crèche musulmane", on jaserait, d'aucuns s'offusqueraient d'une "atteinte à nos valeurs d'égalité et de fraternité". Mais les juifs, eux, peuvent se permettre de cultiver l'entre-soi communautaire sans que les donneurs de leçon républicains y trouvent à redire. Compte tenu de leur nombre et du caractère non-prosélyte de leur religion, les juifs ne représentent pas à mes yeux un danger. Mais je fais tout de même remarquer que beaucoup d'entre eux adoptent un comportement communautariste qu'on reproche aisément à d'autres... 

 

Pourquoi un tel décrochage du catholicisme? 

A présent que les chiffres de l'INSEE ont permis de poser un constat scientifiquement sérieux, il faut essayer de réfléchir aux causes profondes de cette perte de vitesse du catholicisme en France. Il y a les raisons qu'on invoque traditionnellement, à savoir l'inexorable sécularisation des sociétés occidentales, le triomphe de l'individualisme inhérent à l'approfondissement du capitalisme, l'influence du communisme ou du socialisme dans certains territoires, une déchristianisation précoce commencée dès la Révolution, le choix historique de l'Eglise de s'opposer à la République. Toutes ces raisons ne me convainquent qu'à moitié. La religion ne se porte pas si mal dans un pays comme les Etats-Unis, pourtant en pointe en matière de mondialisation et de consumérisme. Malgré soixante-dix ans de communisme promouvant l'athéisme, la Russie se revendique toujours de l'orthodoxie. En Italie, où le pape et l'Eglise se sont opposés à l'unité du pays au temps du Risorgimento, l'identité catholique reste prégnante. Et ce n'est pas forcément une question de pratique religieuse: en Russie, la pratique est faible, ce qui n'empêche pas les gens de se considérer comme orthodoxes. En France, non seulement la pratique religieuse s'effondre, mais le catholicisme comme référence culturelle et identitaire tend à s'effacer. La France renie son héritage catholique et ne songe plus à apparaître sur la scène internationale comme une "puissance catholique", alors que les Etats-Unis continuent à porter une vision protestante du monde (même si les catholiques sont nombreux dans le pays) et que la Russie se présente comme une puissance orthodoxe quand bien même 20 % de sa population est musulmane [3]. On le voit, ce n'est ni une question de pratique religieuse, ni une question d'homogénéité confessionnelle. Alors?

 

Certains seront peut-être tentés d'invoquer les scandales de pédophilie qui secouent périodiquement l'Eglise catholique. Je veux être très clair à ce sujet: oui, il y a eu des problèmes de pédophilie dans l'Eglise, que la hiérarchie épiscopale a le plus souvent très mal gérés. Je n'ai pas la moindre indulgence envers les prêtres qui ont pu se livrer à de tels actes, non seulement parce qu'ils ont enfreint la loi, mais encore et surtout parce qu'ils ont violé les fondements de la morale chrétienne, laquelle postule que les faibles doivent être protégés. L'enfant, l'adolescent, est un être fragile et vulnérable. Il appartient à l'adulte, quel qu'il soit, de le protéger. Mais le parent, le professeur, le prêtre, l'entraîneur sportif, parce qu'il a un rôle d'éducation, d'instruction, je dirais même d'édification, a un devoir moral plus grand encore. Ceux qui ne sont pas à la hauteur de cette exigence méritent la plus ferme des condamnations. Il convient néanmoins de ne pas mettre tous les prêtres dans le même sac. Par ailleurs, à titre personnel, j'établis une distinction entre l'Eglise, communauté de fidèles instituée par le Christ, et le clergé qui administre ladite communauté. Les membres du clergé sont humains, donc faillibles. Lorsque leur attitude n'est pas conforme à leur engagement, ils doivent être sanctionnés, par la justice mais aussi par l'Eglise. Trop d'évêques ont fait montre d'un coupable laxisme dans ces affaires. Cela étant dit, l'Eglise n'a pas, loin s'en faut, le monopole des scandales de pédophilie. L'Education Nationale a eu les siens. Mais surtout, depuis quelques temps maintenant, les langues se délient et l'on découvre que le milieu du sport connaît nombre d'affaires aussi sordides [4]. Et les responsables de Fédération, les présidents de club n'ont bien souvent pas mieux réagi que les évêques. Je remarque que, dès lors qu'on a dix prêtres pédophiles, des milliers de personnes renient l'Eglise, veulent être débaptisées, tournent ostensiblement le dos au catholicisme. Mais qu'on trouve dix entraîneurs sportifs pédophiles, et l'on continue à nous vanter "les belles valeurs du sport". Les clubs ne se vident pas. Je n'ai pas entendu les bonnes âmes réclamer le boycott de telle ou telle activité sportive au motif que la Fédération correspondante savait mais s'est bien gardée de prendre les mesures qui s'imposaient. Nous continuons à accueillir de grandes manifestations sportives dans la joie et l'allégresse. L'Eglise a ses torts, je ne le nie pas. Mais elle seule fait l'objet d'un tapage médiatique assourdissant. Etrange, non?

 

Ce qui m'amène à la principale raison qui fait du catholicisme un objet de rejet au sein d'une bonne partie de nos élites: l'esprit des Lumières. Comme sur d'autres sujets, on ne trouvera pas chez moi un rejet total des Lumières. Je pense que ce mouvement a ouvert la voie au progrès scientifique, à la liberté de l'individu et à une société plus égalitaire. Seulement, certains philosophes des Lumières ont également développé une forme de snobisme et ont abusé de l'esprit railleur. Et le catholicisme a fait l'objet de beaucoup de railleries, chez Voltaire comme chez Diderot. A l'époque, bien sûr, l'Eglise était très puissante, et il y avait une forme d'anticonformisme à s'attaquer à elle. Il n'en demeure pas moins que les Lumières françaises ont beaucoup fait pour dévaloriser la religion en général, et le catholicisme en particulier, bientôt considéré comme l'apanage des campagnes arriérées et des dévots hypocrites et obtus. Voltaire traite avec un souverain mépris la religion de ses ancêtres, et ce mépris a largement infusé dans les élites françaises aux siècles suivants. La Révolution n'a évidemment rien arrangé. Contrairement à d'autres, Robespierre avait bien vu que l'absence de religion poserait un problème à la nation. Il s'est inquiété des excès de la déchristianisation voulue par certains révolutionnaires. Il a tenté d'établir une religion civique, le Culte de l'Être suprême, ce qui lui a valu moqueries et quolibets. Au XIX° siècle, le catholicisme reprend du poil de la bête et résiste, mais à la fin du siècle, l'affaire est entendue: le catholicisme se trouve progressivement confiné dans certains territoires ruraux et parmi les milieux conservateurs, voire réactionnaires, de la noblesse et de la bourgeoisie. La plupart des dirigeants politiques républicains, mais aussi des artistes, des intellectuels, des écrivains sont athées ou agnostiques. La montée du socialisme et du communisme accentue cette évolution.

 

Pourtant, jusqu'aux années 1960, 80 % des Français continuaient à baptiser leurs enfants, à leur faire faire la communion, à se marier à l'église. Mais ce catholicisme populaire, de tradition, s'étiole. Mai 68 passe par là bien sûr, avec sa volonté de liquider la tradition, d'en finir avec "la France de papa". Nos élites affichent ostensiblement leur distance avec le catholicisme. Et à partir du moment où elles rejettent cet héritage religieux, la France cesse de se penser comme un pays catholique. On en arrive à des aberrations comme la polémique concernant la présence du président de la République à une messe célébrée par le pape à Marseille. La gauche qui parle d' "atteinte à la laïcité" ne manque pas d'air quand on sait que des élus Europe-Ecologie-les Verts ou LFI n'hésitent pas à fêter la rupture du jeûne lors du Ramadan! Apparemment, il y a les "bonnes" religions et les "mauvaises" religions. Le voile, l'abaya, la présence d'élus dans une mosquée, tout cela est normal. Par contre que le chef de l'Etat assiste à une messe, ça c'est intolérable. Au début du XXI° siècle, quasiment aucun politique ne revendique son catholicisme. Quel chanteur, quel écrivain, quel journaliste se présente comme catholique? Pas beaucoup. Par contre, afficher son islamité ou sa judéité pose beaucoup moins de problème. Là, c'est bien, c'est louable, c'est respectable. Les mêmes qui crachent sur le catholicisme saluent en des termes dithyrambiques l'attachement des "autres" à leur foi. La tradition, c'est merveilleux. Mais chez les "autres", uniquement. Chez les Français de souche, s'affirmer catholique c'est être immédiatement soupçonné de royalisme ou de pétainisme. Je ne compte pas le nombre d'artistes, d'écrivains, de pseudo-humoristes qui affichent leur mépris pour le catholicisme. Et ce mépris s'est diffusé au plus profond de la société. Moi-même, je ne me cache pas, mais j'évite en général de parler de ma foi. Et il est fréquent que j'entende des railleries ou des critiques sur l'Eglise et la religion catholique. C'est beaucoup plus rare pour le judaïsme. Et pour l'islam, seuls les soi-disant "islamistes" sont visés.

 

Enfin, il faut dire un mot du pape, ou plutôt des papes qui se sont succédés depuis 1978. Jean-Paul II avait une puissante personnalité, c'est indéniable. Son courage durant les dernières années de son pontificat, alors qu'il était très diminué, peut forcer l'admiration, même si je crains que l'Eglise ait été affaiblie par l'état de son souverain. Il y a également le contexte politique: pape polonais, originaire de l'est, Jean-Paul II a été un adversaire acharné du communisme et, pour cette raison, a bénéficié d'une grande bienveillance de la part des élites occidentales. La chute du Mur et la débâcle des démocraties populaires ont pu apparaître un temps comme une victoire de l'Eglise. Moins connu est le rôle du Vatican dans la dislocation de la Yougoslavie, la papauté s'étant empressée - de concert avec l'Allemagne - de reconnaître les indépendances fraîchement proclamées de la Slovénie et de la Croatie, deux nations historiquement catholiques. Jean-Paul II est mort en 2005, il y a près de vingt ans. Avec le recul, le bilan de son pontificat apparaît pour le moins mitigé: sa volonté de "stariser" la fonction pontificale n'aura pas réussi à réanimer un catholicisme en perte de vitesse dans les pays d'Europe occidentale; beaucoup d'affaires et de scandales ont été mis sous le boisseau durant son pontificat; et surtout, l'Eglise aura été in fine l'idiote utile du capitalisme mondialisé. Après que l'URSS ait déposé le bilan (si j'ose dire), ce n'est pas l'Eglise qui a touché les dividendes, mais bel et bien le Marché. Et le néolibéralisme s'avère un ennemi infiniment plus dangereux que le communisme, tout simplement parce qu'il ne livre pas bataille frontalement, il se borne à saper les fondements de toute institution et à affaiblir le sentiment d'appartenance en promouvant un individualisme forcené. Et face à ce défi, l'Eglise catholique peine à résister, là où l'islam semble plus efficace.

 

Moins médiatique, moins politique, Benoît XVI a été à mon sens un bien meilleur pape. Il a dû gérer tous les problèmes qui s'étaient accumulés sous son prédécesseur. Il a tenté de redonner une ligne claire à l'Eglise catholique qui, il faut bien le dire, est déboussolée depuis Vatican II. Je pense malheureusement que Benoît XVI est arrivé trop tard. Le catholicisme européen avait déjà entamé un déclin qu'on ne pouvait plus freiner. Les élites françaises, qui avaient été plus qu'indulgentes avec Karol Wojtyla, ont retrouvé leurs réflexes anticléricaux avec Joseph Ratzinger, le "pape allemand". Benoît XVI a subi des attaques d'une violence et d'une hargne inouïes. Et surtout, l'arme de la mauvaise foi a été utilisée à plusieurs reprises, comme dans l'affaire de la Conférence de Ratisbonne, où ses propos ont été tronqués et déformés de manière tendancieuse pour faire du pape un "islamophobe" au risque d'attiser la haine du monde musulman qui, il faut bien le dire, n'attend que ça et n'aime rien tant qu'insulter les Occidentaux, brûler des drapeaux et des symboles de nos pays, persécuter les minorités chrétiennes locales (qui généralement n'ont rien à voir dans l'affaire). Benoît XVI a été régulièrement ridiculisé. Son intolérance et son intransigeance - en réalité sa volonté de défendre la tradition catholique - ont été pointées du doigt, comme si ces prédécesseurs n'avaient pas été, eux aussi, les gardiens du dogme. Et pour un peu, les problèmes laissés en suspens sous Jean-Paul II auraient presque été imputés à son successeur! Le pontificat de Benoît XVI, qui aurait pu être un moment de convalescence pour l'Eglise, s'est terminé par un échec. Et je suis convaincu que, rétrospectivement, c'est fort regrettable. Au fond, Benoît XVI avait le tort de s'adresser davantage aux catholiques qu'aux bienpensants faiseurs d'opinion.

 

Son successeur, le pape François, est un homme pour moi insondable. D'abord, il a choisi de rompre avec la tradition en prenant un nom de règne jamais utilisé, là où Benoît XVI avait décidé de s'inscrire dans une filiation. Un choix bien dans l'air du temps - c'est peu de dire que notre société a un problème avec la filiation - mais qui n'est pas en soi très rassurant. François a renoué avec la médiatisation et cette détestable manie de s'adresser aux médias plutôt qu'aux catholiques. Pape sud-américain, il connaît manifestement assez mal l'Europe. Mais l'essentiel pour moi est ailleurs: François tient un discours totalement incohérent, disant noir un jour, et blanc deux jours après. De ce point de vue, sa position sur les migrants est assez symptomatique. Il nous explique qu'il faut les accueillir, mais parfois, dans un éclair de lucidité, il admet qu'il n'est pas souhaitable que l'immigration change complètement le visage de nos pays. Il faudrait savoir! Avec ce pape, que je n'aime guère je l'avoue, j'ai l'impression que l'Eglise ne sait plus où elle va. Et la maladresse du souverain pontife y est pour quelque chose. Qu'en tant qu'homme de foi, François ait des moments de doute, je le conçois parfaitement. Mais ce ne sont pas des choses qu'on dit publiquement lorsqu'on a la charge de conduire la nef de l'Eglise. On vante la gentillesse et l'affabilité de ce pape - là où Benoît XVI était plus distant - mais à y regarder de plus près, le pape François paraît en réalité assez cassant et plutôt autoritaire. Bref, je ne pense pas qu'avec lui l'Eglise soit entre de bonnes mains. Maintenant, le pape n'est que la tête, et le reste du corps semble bien malade. Il serait injuste d'accuser le pape François d'être seul responsable de la crise du catholicisme.

 

Les conséquences de ce décrochage

Elles sont immenses mais elles ne vont se faire sentir que très progressivement. En fait, cela prend place au sein de cette "Révolution silencieuse" qui petit à petit rend la France méconnaissable et pour tout dire étrangère à elle-même. D'abord, on voit se creuser un fossé de plus en plus profond entre la population française et l'héritage culturel de notre pays. Aujourd'hui, de plus en plus d'enfants et d'adolescents ignorent qui est Jésus ou pourquoi la croix est le symbole des chrétiens. Et je ne parle pas là des jeunes issus de l'immigration: les petits musulmans en savent parfois plus long sur Jésus que les petits natifs, tout simplement parce que, comme on l'a vu, la transmission de la culture religieuse est encore efficace dans les familles musulmanes. Et, rappelons-le, Jésus - Issa en arabe - est reconnu comme prophète par l'islam, et cité comme tel à plusieurs reprises dans le Coran. Cette perte de références religieuses chez les Français de souche est une tragédie parce que cela coupe une partie de la population de ses racines culturelles, et je ne parle pas ici de foi ou de pratique religieuse. Mais il faut bien comprendre qu'à partir du moment où de plus en plus de personnes ne comprennent pas la signification des sculptures, des peintures, des vitraux de nos églises et de nos cathédrales, ce patrimoine est à terme menacé. En effet, entretenir le patrimoine catholique français représente un coût qui n'est pas négligeable. Pourquoi les gens paieraient-ils pour des bâtiments qui n'ont au fond aucune signification pour eux? A côté des "grands" monuments qui ont un intérêt touristique, et que de grandes entreprises intéressées se feront toujours un devoir d'entretenir pour exhiber leur mécénat, quid du patrimoine de la France profonde, des petites villes, des campagnes? Eh bien là où les catholiques resteront assez nombreux et influents, les édifices seront entretenus. Ailleurs, ils tomberont en ruines, à moins qu'ils ne soient transférés à un autre culte, ou transformés en "salle multiculte"!

 

Cette déprise du catholicisme condamne la France à être habitée par une population qui ne comprend rien au territoire qu'elle occupe. Elle casse la dialectique subtile que le peuple entretient avec sa terre. Ce n'est pas le seul effet. La perte de vitesse du catholicisme risque fort d'accentuer la baisse de la natalité. L'Indice Conjoncturel de Fécondité (ICF) qui s'élevait à 2 enfants/femme autour de 2010 est tombé à 1,8. Mais il faut bien comprendre ce qui se cache derrière ce chiffre: les femmes immigrées ont un ICF compris entre 2 et 3 enfants/femme, tandis que les natives sont probablement autour de 1,6 ou 1,7. Le 1,8 est une moyenne qui cache bien des disparités en fonction de l'appartenance ethnique et religieuse. Ce n'est pas la première fois que la France connaît une crise de la natalité. Le problème s'est posé déjà à la fin du XIX° et au début du XX° siècle. Mais à l'époque, notre pays contrôlait ses frontières, faisait venir des immigrés européens pour l'essentiel et se donnait les moyens de les assimiler. C'était donc moindre mal. Aujourd'hui, la situation est catastrophique: nos frontières sont des passoires, les flux migratoires ne sont pas régulés, et la politique d'assimilation a été abandonnée. Dans ces conditions, un boulevard est ouvert pour la poursuite de la colonisation africaine et islamique de notre sol, alors même que l'excédent démographique africain ne cesse de gonfler. Si dans les prochaines années, la France ne parvient pas à régler la question migratoire, il faut s'attendre à une transformation complète de la population française, par métissage et par assimilation (des natifs aux nouveaux venus) ou, dans le meilleur des cas, une partition territoriale avec l'abandon pure et simple de certaines régions aux populations musulmanes. 

 

Ajoutons que, le décrochage du catholicisme étant lié à une crise de la transmission, cela rend très hypothétique la relance d'une politique d'assimilation des immigrés et de leurs descendants: en effet, comment transmettre à des personnes d'origine étrangère une identité culturelle qu'on est infoutu de transmettre à ses propres enfants, quand on ne lui a pas purement et simplement tourné le dos? C'est aussi parce qu'il n'y a plus rien à transmettre que notre société fait moins d'enfants. Avoir des enfants suppose le plus souvent une volonté de continuer quelque chose, de laisser un héritage, une trace. Les gens qui n'ont rien à transmettre sont moins enclins à procréer. Cela étant dit, l'affaissement du catholicisme a d'autres conséquences qui risquent de freiner la natalité des blancs: la prolifération des "religions alternatives". Et, dans cette catégorie, deux cultes se distinguent particulièrement: celui de la cause LGBTQIA+, et la religion écologiste. Concernant le premier, je veux être clair: je suis attaché à une stricte liberté de l'individu dans la sphère privée, et je ne prétends pas dicter aux gens leurs pratiques sexuelles. Mais, pardon de le dire, nous sommes aujourd'hui bombardés en permanence d'une propagande - il n'y a pas d'autre mot - LGBT qui est insupportable. Les films, les séries, les livres de jeunesse, tous y vont à présent de leur petit couplet sur les homos, les lesbiennes, les transgenres, et que sais-je encore. Je veux bien respecter les gens et leurs choix, mais à condition que le respect soit réciproque. Et je redis là ce que j'ai déjà dit à propos des musulmans: pour moi la pudeur, la correction, la courtoisie passent par la discrétion. Tous ces pleurnichards - surtout des pleurnichardes d'ailleurs - qui portent en bandoulière leur "identité sexuelle" m'exaspèrent autant que les enfoulardées en abaya. Et puis il faut savoir ce que l'on veut à la fin: on ne peut pas se vanter d'être différent pour ensuite pleurer parce qu'on n'est pas comme tout le monde... Tous ces prétentieux - et de plus en plus des prétentieuses - qui s'échinent à "interroger la norme" pour mieux "déconstruire les perceptions genrées, produits d'un patriarcat hétéronormé oppressif" sont des tyrans en puissance qui nous promettent une société puritaine où la rééducation sera permanente.

 

Et quand on écoute ces gens, on comprend pourquoi le "modèle occidental" ne suscite pas un enthousiasme débordant parmi les racisés issus de l'immigration. Je ne mets pas tous les gens dans le même panier: il y a des homosexuels qui aspirent à une vie paisible, à l'abri des regards et des jugements, et qui réprouvent probablement les excès des militants autant qu'ils - je l'espère - refusent le discours victimaire à la mode. Mais les militants de la cause sont en général insupportables. Il suffit d'écouter cinq minutes un énergumène comme Geoffroy de Lagasnerie pour comprendre qu'on a affaire à un narcissique égocentrique, qui plus est terriblement antipathique. Je suis persuadé que bien des homosexuels jugent détestable ce genre de personnage. Et il n'est pas le seul, on pourrait citer une brochette de cadres du macronisme, des individus qui prétendent construire l'avenir d'un pays auquel ils sont incapables de donner ne serait-ce que des enfants. Même si la loi offre de plus en plus la possibilité de recourir à la médecine pour procréer, ou même d'acheter un enfant comme on achèterait un chien [5], le fait est que beaucoup parmi ces donneurs de leçon ont une propension à se regarder le nombril et à s'épancher sur les malheurs de leur petite personne. Or, élever un gosse, c'est une véritable charge, cela demande des sacrifices, cela oblige à s'investir pour quelqu'un d'autre, je peux en témoigner. Je doute que beaucoup de ces gens, immatures et égoïstes, aient les épaules pour cela.

 

Enfin, ne les oublions pas, il y a les écologistes extrémistes que d'aucuns nomment, avec un peu d'exagération - quoique - les "khmers verts". On tombe ici dans une idéologie apocalyptique, dans la droite lignée du millénarisme. La fin des temps approche, et la faute en incombe à l'homme (surtout l'homme blanc), ce démiurge maléfique et arrogant qui saccage l'environnement depuis le néolithique. Dans ces conditions, le refus d'enfanter se justifie de deux manières: 1) il s'agit de se repentir pour les péchés commis en évitant de perpétuer une engeance diabolique; 2) "notre Mère la Terre" étant déjà surpeuplée, il y a bien assez d'humains, et peu importe que la croissance démographique soit le fait de populations qui se soucient comme d'une guigne de l'environnement. Alors bien sûr, on m'objectera que cette idéologie délirante n'est professée que par une minorité de nos compatriotes. A voir. J'ai pu constater que ces idées ont connu une diffusion importante ces dernières années dans certains milieux et, ô hasard, ces milieux sont quasi-exclusivement peuplés de blancs. Si l'on ajoute à cela que, malheureusement, cette idéologie trouve un terrain favorable dans le corps enseignant, un autre problème apparaît: une partie des professeurs instillent insidieusement une forme de désespérance chez leurs élèves, et cela ne risque pas d'inciter nos jeunes à fonder une famille plus tard, quand bien même ils n'adhéreraient pas à la rhétorique apocalyptique. De fait, cette idéologie infuse largement au-delà des milieux qui lui sont acquis. Le catholicisme, avec sa promesse de Salut et son spécisme assumé, paraît bien éloigné des préoccupations "humanistes" des prêtres environnementalistes, même si le pape François, sans le moindre opportunisme, s'efforce de temps à autre de surfer sur la vague.

 

Le déclin du catholicisme n'explique pas à lui seul l'apparition et le développement de ces idéologies, mais il les favorise. Dans ce monde désenchanté, où le sacré est désespérément absent, les gens ont malgré tout soif de transcendance, ils ont besoin d'un horizon régulateur qu'un individualisme bassement consumériste ne peut leur apporter. Le millénarisme écologiste a cette particularité de mélanger des éléments tirés du christianisme (le péché originel, ici commis contre la Nature, l'arrogance de l'humanité qui ici provoque le réchauffement climatique quand elle entraînait le Déluge dans le récit biblique, l'appel à la pénitence, à la sobriété, choses que les frères prêcheurs n'auraient pas reniées) avec d'autres issus du paganisme, pour ne pas dire de l'animisme (divinisation de la Nature, de la Terre-Mère, attribution d'une âme aux animaux et aux plantes, illusion d'une harmonie perdue avec le milieu naturel...). D'ailleurs, dans ce syncrétisme brouillon, l'Immigré des pays pauvres joue un peu le rôle du Sauveur, celui qui nous montre l'étendue de nos fautes et nous incite à nous repentir. N'est-il pas de meilleure rédemption pour l'homme blanc que d'accueillir l'homme noir, le racisé, victime aujourd'hui du changement climatique provoqué par ledit homme blanc, comme il fut hier victime de l'esclavage et de la colonisation, de la main du même bourreau raciste et génocidaire? La boucle est bouclée...

 

L'effacement du catholicisme dans le paysage religieux français aura donc des conséquences aussi profondes que tragiques. Il va amplifier la crise de la transmission qui l'a en partie provoqué, en déculturant davantage des natifs à l'identité vacillante. Il va par conséquent favoriser l'implantation de la religion islamique, qui affiche une volonté de transmission encore forte. Il va également laisser le champ libre à des "religions" alternatives, tout aussi culpabilisantes mais bien plus désespérantes. Des idéologies qui ne risquent pas d'aider les Français de souche à gagner la bataille démographique engagée contre les musulmans... C'est pourquoi j'encourage mes compatriotes, non pas à aller à la messe chaque dimanche, mais au moins à s'intéresser un peu à notre héritage catholique. Et surtout, il faut transmettre à nos enfants un minimum de culture religieuse, pour qu'ils puissent comprendre et protéger notre patrimoine. La relation du peuple français à la religion catholique est extrêmement complexe, et historiquement houleuse. Mais il convient tout de même de le rappeler: sans le catholicisme, la France ne serait pas ce qu'elle est, dans son architecture, dans sa mentalité, dans sa sociabilité, bref dans ce qui fait aussi le charme de ce pays si singulier.   

 

[1] Dérive que j'avais déjà pointée dans cet article

 

[2] Un changement de population que d'ailleurs plus personne ne conteste. Certains refusent l'expression "Grand Remplacement" parce que cela les obligerait à donner raison aux vilains fachos, mais sur le fond, le constat est partagé sur la profonde transformation que subit la population française. Hervé Le Bras, démographe "progressiste", contempteur de Michèle Tribalat et de Renaud Camus, admet que la France "connaît un métissage généralisé" et qu' "on peut dire effectivement que la population française d'origine va être remplacée par une population mixte. Mais ce n'est pas ce que dit le Grand Remplacement, qui dit qu'on va être remplacé par d'autres, différents de nous. Le grand remplacement, effectivement, c'est celui de Français de plusieurs générations par des Français qui ont du sang étranger, par le métissage." Le problème de Le Bras, c'est qu'il ne se demande pas si la "population mixte" dont il parle conservera son visage à la France. Parce qu'il y a la question ethno-raciale (une France peuplée majoritairement de racisés et de métis, est-ce encore la France?) mais aussi la question culturelle: quand je croise des Françaises "de souche" portant voile et abaya, et dont les enfants blonds aux yeux bleus s'appellent Amine ou Chaïma, n'est-ce pas quand même une forme de Grand Remplacement dans la mesure où l'élément "étranger" tend à effacer l'héritage culturel français?

 

[3] Un lecteur attentif a attiré mon attention sur le fait que j'ai relayé ce chiffre de 20 % de musulmans en Russie, entendu je ne sais plus où, avec quelques légèreté. Il semblerait qu'à la vérité, la Fédération de Russie compte entre 6 et 10 % de musulmans, selon que l'on compte seulement les personnes se déclarant musulmanes ou l'ensemble des populations de tradition islamique du fait de leur appartenance ethnique. Rappelons qu'en Russie, l'identité officielle est double: chaque ressortissant de la Fédération est "citoyen de la Fédération de Russie" mais il y a également une nationalité qui correspond le plus souvent à l'appartenance ethnique. 

 

[4] Je conseille d'écouter ce témoignage, glaçant. 

 

[5] Je le dis comme je le pense: la Gestation Pour Autrui (GPA) relève du commerce, commerce du corps de la femme d'abord - et je m'étonne que les féministes ne soient pas vent debout contre une telle pratique - et commerce de bébé ensuite. Je suis désolé, mais céder aux caprices d'une minorité de gens qui ne veulent pas assumer les conséquences de ce qu'ils sont, à savoir qu'une union homosexuelle est par définition stérile, ne relève pas de l'humanisme mais d'un laxisme teinté de lâcheté. 



30/09/2023
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