Nationaliste Social et Ethniciste

Nationaliste Social et Ethniciste

Et si on admettait enfin que le vivre-ensemble est mort?

Les scientifiques ont coutume de dire qu'on ne peut pas trouver de solution à un problème qu'on n'a pas clairement cerné et énoncé. Que voilà une sage maxime. En France, cela fait maintenant trois ou quatre décennies que nous avons un problème, un grave problème. Oh, bien sûr, nous en avons d'autres, des problèmes. Mais certains occupent beaucoup les médias et les intellectuels politiquement corrects: le réchauffement - pardon l'urgence - climatique, les inégalités sociales, l'oppression patriarcale, les discriminations subies par les LGBTQIA+, le racisme, le chômage, etc. De cela, on entend parler matin, midi et soir. D'ailleurs, je ne dis pas que ces problèmes n'existent pas. Préserver une planète habitable pour l'espèce humaine me paraît éminemment souhaitable... à condition tout de même qu'on offre aux populations humaines la perspective d'une vie relativement agréable et confortable, et c'est là ce qui me sépare absolument des "écologistes" qui nous proposent en réalité un retour en arrière, des conditions de vie dégradées, des efforts tellement absurdes qu'ils priveraient la vie de son sel. Bref, les écolos offrent une repentance mais sans espoir de rédemption, parce que leur philosophie - comme celle de tous les mouvements "néo-progressistes" originaires d'Amérique du Nord - fait de l'homme, et principalement de l'homme occidental, l'incarnation du Mal absolu. C'est d'ailleurs ce que beaucoup de blancs ont du mal à comprendre: vous pouvez vous "déconstruire" autant que vous voulez, vous pouvez limiter votre empreinte carbone, vous pouvez trier vos déchets et donner des couvertures au Secours Populaire, quoi que vous fassiez, vous resterez des salauds. L'homme blanc n'est plus seulement coupable pour ce qu'il fait, mais bel et bien pour ce qu'il est. Le problème que je veux évoquer a moins retenu l'attention des penseurs, des journalistes, des politiques, des universitaires, des "élites" pour résumer, à quelques exceptions près. Le problème que je veux évoquer, jusqu'aux alentours de 2015, n'existait pas vraiment, aux dires de beaucoup d'experts. Mais tôt ou tard, on se heurte au mur du réel.

 

En 2018, une phrase avait fait du bruit: "aujourd'hui, c'est plutôt la loi du plus fort qui s'impose, des narcotrafiquants, des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. [...] Aujourd'hui, on vit côte à côte; je crains que demain on ne doive vivre face à face." Mais qui a pu prononcer cette phrase terrible? Marine Le Pen? Eric Zemmour? Quelque obscur apparatchik d'un parti d'extrême droite ou de l'aile "dure" d'un parti de droite? Point du tout. La phrase est de Gérard Collomb, prononcée au moment où il quittait ses fonctions de ministre de l'Intérieur d'Emmanuel Macron. On peut sans doute reprocher bien des choses à Gérard Collomb, mais certainement pas d'être un crypto-fasciste, un rejeton de la Bête immonde au ventre toujours fécond. Un rapide coup d'oeil sur la fiche Wikipédia du personnage nous apprend en effet qu'il a été un notable du Parti Socialiste (PS) de 1969 à 2017 (avant de virer macroniste comme nombre de cadres socialistes "centristes"), et élu municipal lyonnais depuis 1977, avec l'écharpe de premier édile pendant près de vingt ans. Rien de bien sulfureux, on en conviendra. Gérard Collomb n'est pas un marginal ou un activiste. Il fut un de ces grands féodaux que la décentralisation a produits, notamment en créant les "métropoles", un de ces barons qui en sont venus à préférer le pouvoir local aux responsabilités nationales (c'est d'ailleurs pour retourner en sa bonne ville de Lyon que Collomb démissionna). Un homme modéré, pondéré, mesuré, un vieux briscard de la politique habitué aux compromis, aux alliances, à faire plaisir à un peu tout le monde. Et voilà que cet homme, dans un élan de sincérité, ou bien stupéfait devant la situation qu'il a découverte à l'Intérieur, se prend à parler comme un paria. Car ce que Collomb annonce, ni plus ni moins, c'est la possibilité d'une guerre civile.

 

Dans sa fameuse phrase, Gérard Collomb ne parle pas d'immigration. Mais il évoque les "narcotrafiquants" et les "islamistes radicaux" (existe-t-il d'ailleurs des islamistes qui ne seraient pas radicaux?). Tout le monde a bien compris: le trafic de drogue fait vivre les "quartiers sensibles" peuplés d'immigrés, principalement maghrébins et subsahariens. Quant aux islamistes, ils sont plus souvent Arabes, Turcs ou Tchétchènes que Français de souche, même si hélas il y a des convertis. En d'autres termes, le problème pointé par Gérard Collomb était bien in fine celui de l'immigration, ou plutôt d'une certaine immigration, celle en provenance du monde musulman en général et d'Afrique en particulier. Ce problème, pendant longtemps, fut tabou. D'abord, parce qu'il n'y avait que Jean-Marie Le Pen - autant dire Belzébuth - et le FN qui en parlaient. Ensuite et surtout parce qu'il n'y avait pas de problème: la société française allait se métisser, devenir pluriethnique, multiconfessionnelle, et non seulement tout allait bien se passer, mais en plus nous serions tous plus heureux qu'avant. Et lorsqu'il y avait des ratés, c'était toujours la faute des mauvais coucheurs, des fachos qui attisent la haine. Il a fallu Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice, des professeurs assassinés pour que certains - et pas tout le monde - ouvrent douloureusement les yeux. Non, le multiculturalisme n'engendre pas l'harmonie et la concorde. La multiplicité des origines, des religions, des cultures dans une société donnée produit la division, la méfiance, la haine. Il faut le dire et le répéter. L'immigration massive en provenance du monde arabe et d'Afrique sahélienne garantit certes un confort de vie appréciable pour les classes urbaines favorisées [1], mais elle entraîne concurrence économique, pression sur les salaires, insécurité et désarroi identitaire pour une part croissante de la population française.

 

De cette immigration incontrôlée, de ce mélange de lâcheté, de naïveté et d'intérêts - mais aussi de haine de soi - qui a enclenché le néfaste processus de Grand Remplacement, une victime peut déjà être identifiée à ce stade: la nation française. C'est déchirant pour moi de l'admettre, parce que j'aime la France, je défends viscéralement la nation, aussi bien dans sa composante politique que culturelle, mais il faut regarder la réalité en face: nous avons cessé de faire nation, ayons l'honnêteté de le reconnaître. Je ne me sens aucun devoir envers mes voisins musulmans. Je ne me sens rien de commun avec les électeurs de La France Insoumise (LFI). Comme je n'ai pas les moyens de vivre dans un quartier fermé avec des gens qui me ressemblent, et compte tenu de mes obligations professionnelles, je suis contraint - et c'est réellement, avec le temps, une obligation de plus en plus pesante - au quotidien de fréquenter des musulmans et des gauchistes. Mais à mes yeux, ils ne sont pas Français, d'ailleurs beaucoup le revendiquent. Par conséquent, je n'ai pas d'obligation vis-à-vis de ces gens, qui sont devenus des ennemis. Là aussi, il faut avoir l'honnêteté de le dire: la population vivant en France est aujourd'hui divisée en groupes, en communautés, en factions qui se regardent comme des ennemis. Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est la faute des nationalistes: Mélenchon et ses nervis de gauche radicale ne sont pas les derniers à tracer une ligne entre "eux" et "nous". Dans cette affaire, nous avons tous notre part de responsabilité, il faut aussi l'admettre. Les nationalistes ont contribué à la fracture, mais les musulmans, les gauchistes et les libéraux, de gauche comme de droite, ne sont pas en reste. 

 

De ce point de vue, le conflit qui se déroule en ce moment entre Israël et le Hamas ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà: l'unité nationale n'est plus qu'un lointain souvenir. Les libéraux et les droitards se rangent pour la plupart - et avec trop d'empressement à mon goût - derrière l'Etat d'Israël [2], à la grande joie de certaines officines comme le CRIF qui, rappelons-le, ne travaille guère à la concorde, notamment en exploitant parfois d'une manière ignominieuse le souvenir de la Shoah. Comme je l'ai rappelé dans mon précédent article, les atrocités commises par le Hamas n'effacent pas la réelle injustice que les Israéliens font subir aux Palestiniens. De l'autre côté, évidemment, une bonne partie des activistes musulmans, soutenus par leurs alliés gauchistes, instrumentalise la cause palestinienne - et je pense personnellement que le peuple palestinien mériterait que la communauté internationale se mobilise avec plus de détermination pour défendre ses droits - et pousse la provocation en hurlant des "Allah Akbar" dans les manifestations, reprenant ainsi les cris des assassins et des terroristes qui ensanglantent le pays, ou en sombrant dans un simplisme réducteur qui fait du Juif en général, voire de l'Occidental, un ennemi. Je ne suis ni Israélien, ni Palestinien, et si ce qui se passe là-bas m'attriste et m'émeut, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas ma guerre, pas plus d'ailleurs que le conflit russo-ukrainien. Je suis un peu las des BHL et compagnie qui en permanence veulent enrôler la France dans des conflits qui ne la concernent pas, en Libye, en Ukraine ou en Palestine. Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, mais je pense que la France se grandirait à endosser un rôle de médiateur plutôt qu'à prendre parti pour finir, comme toujours, dans le rôle de supplétif des Etats-Unis d'Amérique.

 

Depuis le début des combats au Proche Orient, certains, plus lucides que les autres, ont bien compris que ce conflit révélait les fractures profondes de notre société. Natacha Polony, du magazine Marianne, une des rares journalistes sérieuses, parle de la nécessité d'éviter l'embrasement de nos sociétés européennes. Pardon, mais pourquoi diantre éviter cet embrasement? Nous sommes arrivés à un point de non retour depuis quelques temps déjà: nous nous haïssons, nous ne nous supportons plus les uns les autres. Pour les gauchistes, les électeurs de Zemmour et de Le Pen - voire ceux des Républicains - sont des "fachos" qui ne devraient même pas avoir le droit de vote [3]. Pour les musulmans, les Occidentaux sont des mécréants, des dégénérés, pour beaucoup islamophobes - ils osent caricaturer le Prophète! - et racistes de surcroît. Semer la terreur pour imposer le "respect" de l'islam paraît tout à fait acceptable à beaucoup de musulmans, et pas seulement aux soi-disant islamistes. Quant aux nationalistes comme moi, ils en ont plus qu'assez de vivre au milieu des femmes voilées, des barbus en djellabas et des gauchistes donneurs de leçon, tous d'accord pour piétiner en permanence la France, son histoire, sa civilisation, la religion catholique, etc. Bref, tout le monde est exaspéré et la confrontation est à mon avis inévitable. Même des intellectuels raisonnables, des politiques jadis optimistes en conviennent à demi-mot. Alors? Pourquoi attendre? L'explosion sera-t-elle moins violente parce qu'on aura attendu quoi, cinq ans, dix ans, que les musulmans soient dix ou douze millions au lieu de sept millions? J'avoue que je ne comprends pas. Continuer à mettre la poussière sous le tapis ne règlera aucun problème. Attendre que l'orage du conflit Israël-Hamas passe ne résoudra rien. Il y aura, un jour ou l'autre, une autre étincelle, un autre conflit, un autre prétexte. Il ne sert plus à rien de dire aux gens: "restez calmes", parce que tout le monde ou presque, à tort ou à raison, est excédé et plein de ressentiment. Et donc il arrivera nécessairement un moment où le couvercle des rancoeurs et des griefs accumulés sautera.

 

Alors que faire? Eh bien d'abord, regarder en face la réalité et, comme je l'indiquais dans le titre de l'article, admettre que nous ne voulons plus vivre ensemble, nous ne voulons plus faire société, nous nous regardons comme des étrangers. Et cela a pour conséquence que la France devient étrangère à presque tout le monde: trop islamisée et trop multiculturelle pour les nationalistes, encore trop franchouillarde et trop réac pour les gauchistes, toujours trop laïque et trop occidentale pour les musulmans, trop blanche pour les partisans de la "théorie critique de la race", trop basanée pour les adeptes du Grand Remplacement, et ainsi de suite. Personne n'y trouve son compte. La France telle qu'elle est, dans son âme et dans son essence, ne peut pas plaire à tout le monde. Il n'est pas possible, compte tenu de la situation, que nous soyons tous heureux ici. Et forcer des populations qui se détestent et qui, surtout, ne partagent rien, ni histoire, ni sociabilité, ni référence culturelle, ne sert à rien. On l'a vu au Kosovo, on le voit en Bosnie où la "nation bosnienne" est inexistante. Il faut par conséquent envisager sérieusement le départ de certaines populations vivant en France. La question est: qui partira? La réponse est aussi simple que glaçante: partiront ceux qui seront chassés par les autres. Et ce n'est pas forcément une question de nombre, mais une question de détermination, de force morale, de capacité à accepter des mesures de Salut Public. Certains musulmans sont prêts à tuer et à mourir, ils l'ont prouvé à plusieurs reprises, et ce avec le soutien tacite ou le silence complice d'une bonne partie de leurs coreligionnaires, il faut le dire. Face à cette détermination au combat, il convient que les nationalistes s'interrogent: sommes-nous prêts au sacrifice? Sommes-nous disposés à rendre les coups?

 

Je dois avouer - et je pense que je ne suis pas le seul - que j'en ai plus qu'assez des bougies, des appels à l'unité, des "vous n'aurez pas ma haine". Où cela nous conduit-il? Après chaque attentat, après chaque meurtre perpétré au nom de l'islam, aucune mosquée ne brûle en France, aucune population musulmane n'est victime de représailles. Il paraît qu'il faut s'en réjouir. Pardon, mais en quoi cela rend-il les musulmans plus respectueux de notre civilisation? A quel moment assiste-t-on à une prise de conscience parmi la population musulmane? A-t-on entendu les barbus et les enfoulardées dire "bon, on va arrêter les provocations, parce que nous voyons bien que cela exacerbe les tensions"? Non, rien du tout. Les musulmans continuent tranquillement à défranciser une portion grandissante de notre territoire. Et en plus, à entendre les responsables de gauche, il faudrait quasiment les en remercier! Rappelons qu'en 2014, l'inénarrable Edwy Plenel, archétype de l'islamo-gauchiste, s'était fendu d'un ouvrage intitulé Pour les musulmans, expliquant à quel point les pauvres musulmans sont malheureux, opprimés, méprisés en France, à tel point qu'on se demande pourquoi ils viennent si nombreux vivre ici, goûter une liberté que la plupart des pays où l'islam est religion d'Etat ne leur offre pas, et surtout profiter de droits qui sont généralement refusés aux chrétiens en terre d'islam... Dans un article de 2015, Mediapart insistait lourdement sur "l'enfance misérable" des frères Kouachi, eh oui, ces terroristes fabriqués par notre société islamophobe et raciste. On voit bien que pour la gauche radicale, les musulmans sont chargés d'une mission rédemptrice: aider les blancs occidentaux à être moins blancs, moins racistes, moins chrétiens, moins occidentaux, bref aider les blancs à devenir des dhimmis, mais des dhimmis repentants qui chaque jour qu'Allah fait remercieront les musulmans d'avoir la bonté de ne pas les égorger. Contrairement à ce que pensent Plenel et compagnie, ce n'est ni la pauvreté, ni les discriminations, ni l'intolérance qui engendre le terrorisme. Tous les musulmans ne sont pas pauvres (et tous les pauvres de France ne sont pas musulmans), les musulmans sont les premiers à discriminer les mécréants en établissant des codes qui permettent de tracer une frontière entre "eux" et "les autres", et enfin nombre de musulmans pratiquent l'intolérance à l'intérieur même de leur communauté. Alors venir nous dire qu'ils sont de pauvres petites victimes apeurées, il ne faut pas pousser...

 

Bien sûr, regarder la réalité en face et bien identifier l'ennemi est un préalable nécessaire, mais cela ne suffit pas. Il faut également se préparer. Comment? D'abord, il faut faire preuve de prudence, et se méfier des activistes qui poussent à agir de manière inconséquente. Il faut bien comprendre une chose: l'Etat n'est plus assez fort pour assurer l'ordre et nous protéger efficacement [4], mais il reste assez fort - pour l'instant - pour briser toute tentative de riposte de la part des nationalistes. Si ces derniers se risquent à attaquer les salafistes ou les trafiquants de drogue, et en admettant qu'ils prennent l'avantage, l'Etat interviendra et frappera fort. Les narcotrafiquants tuent presque impunément à Marseille et peut-être ailleurs, mais il est strictement interdit à l'honnête citoyen de se défendre. Les islamistes et les dealers imposent leur ordre dans les banlieues sans que la police les en empêche, mais malheur à celui qui qui voudrait leur contester le pouvoir les armes à la main. Celui-ci fera face à l'implacable machine judiciaire, celle-là même qui a laissé les zones de non-droit proliférer sur notre sol. Je conçois que cela puisse être frustrant, mais là encore, il faut comprendre la situation: des nationalistes exaspérés qui exerceraient des violences contre leurs ennemis, non seulement se verraient condamnés à des peines exemplaires, mais de surcroît subiraient une campagne médiatique de dénigrement généralisé, sur le mode "les nazis sont de retour", "portrait des SA de notre temps" ou encore "le fascisme français: réseaux, complicités, liens avec la Russie". Par conséquent, il faut se préparer, il faut s'armer (quand c'est possible), mais se garder de toute provocation, et n'agir en dernier recours, que si l'on est directement menacé. Il faut également identifier les dirigeants locaux des forces ennemies (responsables religieux et communautaires, dirigeants des associations d'aide aux migrants, cadres et élus des partis islamo-gauchistes, etc) et cartographier leurs points d'ancrage, ce qui n'est pas très difficile, ces gens ayant généralement pignon sur rue, car ils croient souvent, de manière un peu présomptueuse, avoir déjà gagné la partie.

 

Il convient également, lorsque c'est possible, d'essayer de s'organiser. J'invite les policiers, les militaires, toutes les personnes pratiquant un sport ou une activité en relation avec des armes (tir à l'arc ou à l'arme à feu, chasse, etc) à créer des comités. Que des structures informelles, surtout rien d'officiel car les services de renseignement, si prompts à laisser en paix les gangs ethniques et les fichés S, n'hésiteront pas à vous surveiller et à vous piéger afin de vous expédier devant les tribunaux avec toute la publicité qu'on peut imaginer. Il ne faut surtout pas parader sur internet ou sur les réseaux sociaux, éviter de poster des photographies ou des messages qui pourraient attirer l'attention. J'insiste sur l'importance des contacts physiques et directs: il faut limiter au maximum les contacts numériques et téléphoniques. Non pas que j'imagine que tout le monde est surveillé en permanence par un Etat Big Brother, mais parce qu'il suffit parfois de pas grand chose pour attirer l'attention des services de renseignement et enclencher la surveillance. Autre point qui me paraît important: tenter de repérer, dans son cercle familial, amical et professionnel, les personnes susceptibles de combattre à nos côtés, et ceux qu'il faudra malheureusement compter au rang des ennemis. J'ai bien conscience que ce travail n'a rien de très romantique ni de très exaltant. Il suppose de la patience, un certain sens de la dissimulation, de la maîtrise de soi. Mais c'est à ce prix que l'on pourra - peut-être - aborder les périodes de turbulence à venir en position de force, avec de raisonnables chances de succès. J'insiste également sur un dernier point essentiel: dans cette période dominée par la méfiance, la tentation du désespoir, l'angoisse de l'avenir, la colère, par toutes ses "passions tristes", il faut essayer de se préserver, de se bâtir des havres de paix, de cultiver le goût du savoir, du beau, du noble. Parce que j'en suis convaincu: le "monde d'après", s'il devait y en avoir un, doit impérativement faire envie. Car si l'objectif est de bâtir une société ignorante, laide, vile, alors il n'y a aucune raison de se battre.

 

Je terminerai en disant un mot à ceux qui seraient tentés de me dire: "mais ce que vous écrivez là est affreux! Finalement, vous appelez à la guerre civile, ou tout du moins vous mettez à votre manière le doigt dans l'engrenage qui nous y conduira". A cela, je répondrai deux choses: d'abord, comme je l'ai dit, je pense que tout le monde a sa part de responsabilité dans l'exacerbation des tensions et des divisions, et par conséquent je prends ma part. Ensuite, je n'ai pas voulu la guerre civile, même si ça fait plusieurs années que je l'évoque (déjà dans un des premiers articles de ce blog, en juillet 2009!), que je la pressens, parce que j'ai vu la nation se défaire, les gens se tourner le dos, refuser le débat, la contradiction, considérer que ceux qui ne pensent pas pareil ne méritent pas de vivre (et dans la bouche de gens "de gauche", ouverts, tolérants, "humanistes"). Je constate que la démocratie est désormais inapte à gérer nos conflits et nos dissensions. Je remarque que les musulmans et leurs alliés islamo-gauchistes sont prêts à toutes les provocations, toutes les intimidations, toutes les violences même. Je ne vois plus guère que deux options: s'écraser, se soumettre - voire s'exiler comme le font certaines starlettes de la fachosphère - ou bien se résigner à l'affrontement. Je refuse de me soumettre et je ne quitterai pas la terre où reposent mes ancêtres depuis des générations. Et puis, je l'avoue, il arrive un moment où les couleuvres que l'on nous fait avaler pour maintenir la "paix sociale" deviennent vraiment indigestes. Par conséquent, la guerre civile, si elle doit avoir lieu, ne me trouvera ni enthousiaste, ni la fleur au fusil. Mais elle me trouvera prêt à défendre ce que je crois être la France. 

 

[1] Comme on peut le voir à Paris, qui ressemblera bientôt à Johannesbourg, ainsi que je l'ai expliqué dans cet article

 

[2] Les Israéliens ont le droit de prendre des mesures pour se défendre. Mais cela ne doit pas conduire à considérer l'Etat hébreu comme un ami de la France. Je rappelle tout de même que, depuis pas mal d'années, certaines institutions israéliennes travaillent activement à débaucher - il n'y a pas d'autre mot - des citoyens français pour en faire des citoyens israéliens en agitant le spectre de l'antisémitisme, tout en cherchant à faire de la communauté juive française un groupe de pression pro-israélien. Et je suis désolé, mais ce n'est pas là une attitude amicale, et ce n'est pas antisémite (et même pas antisioniste) que de le dire. Je dirais même que cette politique israélienne à l'égard des juifs de France alimente probablement l'antisémitisme. C'est pourquoi quand j'entends dans la bouche de responsables français des slogans du type "il faut soutenir Israël pour défendre nos enfants", je ne suis pas d'accord.

 

[3] J'ai de mes oreilles entendu à plusieurs reprises ce genre de remarque dans la bouche de gens de gauche. 

 

[4] Rappelons qu'Emmanuel Macron a déclaré en substance que l'état de droit ne nous permettant pas d'être pleinement efficace contre le terrorisme, il faut que chacun soit vigilant... Juste une question: à partir du moment où l'Etat est incapable d'assurer ses missions essentielles, pourquoi les gens devraient-ils considérer son autorité comme légitime? Et quand bien même Macron aurait raison - la menace terroriste étant difficile à éliminer - il aurait dû avoir la sagesse de se taire. Que le roi soit nu est une chose, mais qu'il le dise en est une autre. L'obsession de la transparence a de funestes conséquences.  



03/11/2023
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